Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-01-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 janvier 1864 15 janvier 1864
Description : 1864/01/15 (A9,N182). 1864/01/15 (A9,N182).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033138
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 43
En présence des difncultés nouvelles qu'un esprit
étroit de basse jalousie n'a pas craint de vous sus-
citer,
Nous venons vous témoigner toute notre confiance
et vous apporter notre adhésion complète, tant pour
vous que pour MM. les membres du Conseil d'admi-
nistration.
Nous nous associons, de tout cœur aux sentiments
que nous ont envoyés nos coïntéressés d'Aurillacdans
leur lettre publiée par le Journal de l'isthme de Suez,
numéro du 15 décembre dernier.
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance
de nos sentiments bien dévoués.
BLONDEL, — DESGRANGES-BRAIL, — MARTIN-
HERBELOT, —BREUILLER,— COLOMBIER, —
ELÉONORE CREMIER, — MARTIN THIBAULT, —
LOUIS DELACOURCELLE, — GROSSE-TÊTE, —
PETIT (ELOI), — DELACOURCELLE FILS, —
RIFFLET, — GAUMET, — POURNELLE AINÉ,
— MLLE. — COLOMBIER.
NANCY.
On lit dans le Journal de la Meurthe et des Vosges,
(Nancy), 5 janvier :
« M. Ferdinand de Lesseps doit trouver dans les
sympathies dont les témoignages chaleureux lui ar-
rivent de tous les points de la France, une noble
compensation aux haines jalouses qui, parties de
Londres et trouvant un écho à Paris, tentent vaine-
ment d'entraver l'œuvre grandiose en voie d'exécu-
tion. Dans bon nombre de villes, des adresses ont
été rédigées et signées. Nancy devait être au pre-
mier rang, sur ce terrain comme sur tant d'autres.
La lettre suivante, destinée à être envoyée à M. de
Lesseps, se bigne en ce moment dans la ville :
« Monsieur,
» Depuis le jour où pour réaliser la plus grande
pensée industrielle du siècle, vous avez mis une
main sérieuse aux travaux de l'isthme de Suez,
nous n'avons cessé de suivre avec le plus vif inté-
rêt les progrès d'une entreprise où vous n'aviez pas
seulement à lutter contre des difficultés réputées in-
surmontables aux yeux de beaucoup de gens, mais
encore contre le mauvais vouloir d'une puissance
soi-disant notre alliée. Ce n'est pas à vous, Monsieur,
qu'il est nécessaire de rappeler tout ce que l'Angle-
terre a mis de persistance et d'acharnement soit à
décrier votre œuvre dans l'opinion, soit à multiplier
autour de vous les entraves, au moyen de l'influence
qu'elle exerce à Constantinople. Aussi longtemps
qu'il ne s'est agi que d'intrigues britanniques, nous
avons gardé le silence, applaudiseant à votre fer-
meté, et fiers des bienfaits que la France, par un
de ses enfants, s'apprêtait à répandre sur le monde
civilisé. Mais aujourd'hui que les manœuvres de
l'étranger trouvent parmi nous des complices, au-
jourd'hui que des Français, heureusement en petit
nombre, ne craignent pas de se faire les échos des
calomnies du dehors, il nous échappe un cri d'indi-
gnation que nous ne pouvons contenir. A ce specta-
cle, nous éprouvons, Monsieur, le besoin de vous en-
tourer ouvertement de nos sympathies les plus
chaudes, non certes à titre d'actionnaires (les inté-
rêts privés s'effacent dans une question si haute),
mais comme citoyens français qu'émeut l'honneur
du pays, attaché désormais au triomphe d'une cause
éminemment nationale. Puisse cette manifestation
vous soutenir dans la poursuite de l'œuvre gran-
diose au service de laquelle vous avez mis une rare-
intelligence et une énergie qui n'a cessé de grandir
avec les obstacles.
» C'est dans ces sentiments que nous avons l'hon-
neur d'être, Monsieur, etc. »
Manifestations individuelles.
M. L., propriétaire,àL. (Rasscs-Pyréndes).
8 janvier»
En vous donnant le mandat ci-joint que je vous prie
de vouloir accepter, permettez-moi de vous dire toute
ma pensée sur l'incident soulevé par le vice-roi d'E-
gypte. Je ne me suis pas encore fait représenter aux
assemblées générales, parce que je n'en ai jamais vu
la nécessité; mais, en présence des tentatives de spo-
liation dont la Compagnie est l'objet, il est, je crois,
du devoir de tous les actionnaires de protester pu-
bliquement.
Je ne suis ni journaliste ni jurisconsulte; mais il
ne faut pas être, ce me semble, très-versé en politi-
que ou en droit pour résoudre les questions soule-
vées par M. N. Nubar. Il suffit pour cela d'avoir le
simple bon sens et d'être honnête homme.
L'affaire de Suez consiste, en effet, purement et
simplement dans l'obligation, de la part de la Com-
pagnie, de faire le canal à ses risques et périls, quant
aux obstacles matériels, moyennant certains avanta-
ges déterminés ; et, dans l'obligation de la part du
vice-roi de fournir les ouvriers nécessaires, moyen-
nant un salaire convenu, etc., etc.
Les deux parties ont religieusement tenu leurs en-
gagements tant que des difficultés sérieuses ont
existé ; mais, quand le succès a paru assuré, des
courtisans égyptiens, anglais, et peut-être français,
ont, à ce qu'il paraît, soufflé à l'oreille du vice-roi
qu'il vaudrait mieux pour lui de posséder en propre
le canal et les terres environnantes, que conjointe-
ment avec la Compagnie, lui donnant la certitude
qu'il réussirait à la dépouiller, grâce aux expédients
que la chicane lui fournirait, moyennant finances.
En présence des difncultés nouvelles qu'un esprit
étroit de basse jalousie n'a pas craint de vous sus-
citer,
Nous venons vous témoigner toute notre confiance
et vous apporter notre adhésion complète, tant pour
vous que pour MM. les membres du Conseil d'admi-
nistration.
Nous nous associons, de tout cœur aux sentiments
que nous ont envoyés nos coïntéressés d'Aurillacdans
leur lettre publiée par le Journal de l'isthme de Suez,
numéro du 15 décembre dernier.
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance
de nos sentiments bien dévoués.
BLONDEL, — DESGRANGES-BRAIL, — MARTIN-
HERBELOT, —BREUILLER,— COLOMBIER, —
ELÉONORE CREMIER, — MARTIN THIBAULT, —
LOUIS DELACOURCELLE, — GROSSE-TÊTE, —
PETIT (ELOI), — DELACOURCELLE FILS, —
RIFFLET, — GAUMET, — POURNELLE AINÉ,
— MLLE. — COLOMBIER.
NANCY.
On lit dans le Journal de la Meurthe et des Vosges,
(Nancy), 5 janvier :
« M. Ferdinand de Lesseps doit trouver dans les
sympathies dont les témoignages chaleureux lui ar-
rivent de tous les points de la France, une noble
compensation aux haines jalouses qui, parties de
Londres et trouvant un écho à Paris, tentent vaine-
ment d'entraver l'œuvre grandiose en voie d'exécu-
tion. Dans bon nombre de villes, des adresses ont
été rédigées et signées. Nancy devait être au pre-
mier rang, sur ce terrain comme sur tant d'autres.
La lettre suivante, destinée à être envoyée à M. de
Lesseps, se bigne en ce moment dans la ville :
« Monsieur,
» Depuis le jour où pour réaliser la plus grande
pensée industrielle du siècle, vous avez mis une
main sérieuse aux travaux de l'isthme de Suez,
nous n'avons cessé de suivre avec le plus vif inté-
rêt les progrès d'une entreprise où vous n'aviez pas
seulement à lutter contre des difficultés réputées in-
surmontables aux yeux de beaucoup de gens, mais
encore contre le mauvais vouloir d'une puissance
soi-disant notre alliée. Ce n'est pas à vous, Monsieur,
qu'il est nécessaire de rappeler tout ce que l'Angle-
terre a mis de persistance et d'acharnement soit à
décrier votre œuvre dans l'opinion, soit à multiplier
autour de vous les entraves, au moyen de l'influence
qu'elle exerce à Constantinople. Aussi longtemps
qu'il ne s'est agi que d'intrigues britanniques, nous
avons gardé le silence, applaudiseant à votre fer-
meté, et fiers des bienfaits que la France, par un
de ses enfants, s'apprêtait à répandre sur le monde
civilisé. Mais aujourd'hui que les manœuvres de
l'étranger trouvent parmi nous des complices, au-
jourd'hui que des Français, heureusement en petit
nombre, ne craignent pas de se faire les échos des
calomnies du dehors, il nous échappe un cri d'indi-
gnation que nous ne pouvons contenir. A ce specta-
cle, nous éprouvons, Monsieur, le besoin de vous en-
tourer ouvertement de nos sympathies les plus
chaudes, non certes à titre d'actionnaires (les inté-
rêts privés s'effacent dans une question si haute),
mais comme citoyens français qu'émeut l'honneur
du pays, attaché désormais au triomphe d'une cause
éminemment nationale. Puisse cette manifestation
vous soutenir dans la poursuite de l'œuvre gran-
diose au service de laquelle vous avez mis une rare-
intelligence et une énergie qui n'a cessé de grandir
avec les obstacles.
» C'est dans ces sentiments que nous avons l'hon-
neur d'être, Monsieur, etc. »
Manifestations individuelles.
M. L., propriétaire,àL. (Rasscs-Pyréndes).
8 janvier»
En vous donnant le mandat ci-joint que je vous prie
de vouloir accepter, permettez-moi de vous dire toute
ma pensée sur l'incident soulevé par le vice-roi d'E-
gypte. Je ne me suis pas encore fait représenter aux
assemblées générales, parce que je n'en ai jamais vu
la nécessité; mais, en présence des tentatives de spo-
liation dont la Compagnie est l'objet, il est, je crois,
du devoir de tous les actionnaires de protester pu-
bliquement.
Je ne suis ni journaliste ni jurisconsulte; mais il
ne faut pas être, ce me semble, très-versé en politi-
que ou en droit pour résoudre les questions soule-
vées par M. N. Nubar. Il suffit pour cela d'avoir le
simple bon sens et d'être honnête homme.
L'affaire de Suez consiste, en effet, purement et
simplement dans l'obligation, de la part de la Com-
pagnie, de faire le canal à ses risques et périls, quant
aux obstacles matériels, moyennant certains avanta-
ges déterminés ; et, dans l'obligation de la part du
vice-roi de fournir les ouvriers nécessaires, moyen-
nant un salaire convenu, etc., etc.
Les deux parties ont religieusement tenu leurs en-
gagements tant que des difficultés sérieuses ont
existé ; mais, quand le succès a paru assuré, des
courtisans égyptiens, anglais, et peut-être français,
ont, à ce qu'il paraît, soufflé à l'oreille du vice-roi
qu'il vaudrait mieux pour lui de posséder en propre
le canal et les terres environnantes, que conjointe-
ment avec la Compagnie, lui donnant la certitude
qu'il réussirait à la dépouiller, grâce aux expédients
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