Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1862 01 octobre 1862
Description : 1862/10/01 (A7,N151). 1862/10/01 (A7,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203305q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 307
qui mit en lumière les mérites ignorés du pauvre voya-
geur arrivant de Ten-Boktoue. Cette activité qui se ma-
nifestait avec tant d'éclat, il l'apportait aussi, avec une
remarquable constance, aux réunions ordinaires de la
Société de géographie, qu'il était appelé à présider aussi
souvent que le permettait un règlement exclusif des
réélections immédiates : nul n'avait à communiquer
tant d'intéressantes nouvelles, tant de lettres et de
notes instructives, à proposer tant de résolutions utiles.
Aussi le recueil périodique des travaux de la Société
est-il rempli de son nom.
» La géographie avait, en outre, par une autre voie,
pris une place plus grande encore dans la vie de
M. Jomard. Il avait été appelé, en 1828, à la conser-
vation du Département des cartes, nouvellement créé
à la Bibliothèque du roi: tout alors était à faire pour
donner une existence réelle à ce service, dont le germe
seul se pouvait apercevoir en quelques rares porte-
feuilles laissés presque à l'abandon dans un recoin. M. Jo-
mard se mit courageusement à l'œuvre avec cet esprit
de suite qui triomphe des plus grandes difficultés : de
tous côtés il rechercha les anciennes cartes qui mena-
çaient de disparaître dans un irréparable oubli ; il par-
vint à rassembler, soit en originaux, soit en exactes
copies, les plus précieux échantillons de l'art et de la
science de nos aïeux; et pour les sauver désormais
d'une destruction que les ravages inexorables du temps
ne font que trop préssentir, il forma le dessein de repro-
duire en fac-similé, par la gravure ou la lithographie , les
morceaux les plus imposants de ce genre ; son magni-
fique recueil des Monuments de la géographie a succes-
sivement mis à la disposition du public studieux un
certain nombre de ces curieuses reliques des temps
passés ; il en préparait, en ces derniers jours, une livrai-
son nouvelle, et la publication d'un texte destiné à servir
de préface générale à cette utile collection.
» La mort l'a saisi, sans le surprendre, à quatre
vingt-cinq ans, au milieu du travail. La veille il était
dans son cabinet de la Bibliothèque impériale, long-
temps encore après que ses collaborateurs s'étaient
retirés. La géographie a eu, en quelque sorte sa der-
nière pensée : c'était donc un droit et un devoir pour la
Société de géographie de lui dire solennellement ici
le dernier adieu. »
ENCORE UN TÉMOIGNAGE OFFICIEL.
En publiant dans notre dernier numéro les lettres
de témoins oculaires qui, après avoir inspecté tout ré-
cemment la ligne des travaux, en ont rendu un
compte si satisfaisant, nous annoncions aussi avoir
reçu communication du rapport présenté au conseil
municipal de Trieste par la commission que ce con-
seil avait investie de la mission d'aller vérifier et ins-
pecter par elle-même l'état du travail et ses chances
de succès.
Nous venons aujourd'hui remplir notre promesse
et donner la première partie de ce rapport dû à la
plume de M. l'ingénieur Sforzi, l'un des membres de
la commission.
Nous ferons observer que les faits exposés par ce
document remontent déjà aux mois de décembre et
de janvier derniers, et que depuis ce moment de
grands progrès ont été faits, des questions encore en
suspens ont été résolues. Ainsi à cette époque le ca-
nal d'eau douce était encore en cours d'exécution ;
il est aujourd'hui terminé jusqu'à Timsah. Nous nous
abstenons donc de reproduire cette partie du rapport,
qui n'aurait plus pour nos lecteurs qu'un intérêt tout
rétrospectif. Il en est autrement pour le canal ma-
ritime. Aussi donnerons-nous cette partie du rapport
en entier, et on en trouvera la première partie à la
suite de ces réflexions.
Beaucoup des faits qu'il contient sont également
et naturellement en arrière de la situation actuelle,
mais la commission exprime très-nettement son opi-
nion sur la possibilité et même la facilité de l'union
des deux mers. Elle réfute sur ce point les préjugés
très-isolés qui pourraient encore exister, et la publi-
cation de cette pièce nous a paru très-utile pour
démontrer, à l'Angleterre surtout, que ce n'est pas
seulement en France et parmi les ingénieurs fran-
çais qu'existe la conviction de la possibilité de l'exé-
cution de cet ouvrage. On se rappelle que le rapport
hollandais avait exprimé les mêmes conclusions ; on
sait aussi que le remarquable travail de la commis-
sion internationale avait été adopté à l'unanimité par
les ingénieurs de toutes les nations qui en faisaient
partie. Ainsi les faits acquis sont d'accord avec les
prévisions du projet primitif et toutes les pièces offi-
cielles reconnaissent unanimement non-seulement
l'utilité, mais encore la praticabilité du projet.
A ce point de vue, ce document est donc une sanc-
tion nouvelle et grave de l'opinion que le. monde
entier n'a cessé de maintenir relativement au percer
ment de l'isthme. Tous ceux qui ont vu et étudié les
localités ne doutent point de son succès définitif, et
la science, à mesure qu'elle examine, confirme de plus
en plus le sentiment spontané qui, dès les premiers
jours, avait prévalu chez tous les peuples.
Nous continuerons, dans notre prochain numéro,
la publication du rapport de Trieste, dont nous som-
mes contraints de ne donner ici qu'un premier extrait.
ERNEST DESPLACES.
RAPPORT
SUR LES
Travaux du percement de l'isthme de Suez examinés
sur les lieux, d'ordre du conseil municipal de
Trieste ,
Par L'INGÉNIEUR JOSEPII SFORZI.
« Honoré par le conseil municipal de la ville de
qui mit en lumière les mérites ignorés du pauvre voya-
geur arrivant de Ten-Boktoue. Cette activité qui se ma-
nifestait avec tant d'éclat, il l'apportait aussi, avec une
remarquable constance, aux réunions ordinaires de la
Société de géographie, qu'il était appelé à présider aussi
souvent que le permettait un règlement exclusif des
réélections immédiates : nul n'avait à communiquer
tant d'intéressantes nouvelles, tant de lettres et de
notes instructives, à proposer tant de résolutions utiles.
Aussi le recueil périodique des travaux de la Société
est-il rempli de son nom.
» La géographie avait, en outre, par une autre voie,
pris une place plus grande encore dans la vie de
M. Jomard. Il avait été appelé, en 1828, à la conser-
vation du Département des cartes, nouvellement créé
à la Bibliothèque du roi: tout alors était à faire pour
donner une existence réelle à ce service, dont le germe
seul se pouvait apercevoir en quelques rares porte-
feuilles laissés presque à l'abandon dans un recoin. M. Jo-
mard se mit courageusement à l'œuvre avec cet esprit
de suite qui triomphe des plus grandes difficultés : de
tous côtés il rechercha les anciennes cartes qui mena-
çaient de disparaître dans un irréparable oubli ; il par-
vint à rassembler, soit en originaux, soit en exactes
copies, les plus précieux échantillons de l'art et de la
science de nos aïeux; et pour les sauver désormais
d'une destruction que les ravages inexorables du temps
ne font que trop préssentir, il forma le dessein de repro-
duire en fac-similé, par la gravure ou la lithographie , les
morceaux les plus imposants de ce genre ; son magni-
fique recueil des Monuments de la géographie a succes-
sivement mis à la disposition du public studieux un
certain nombre de ces curieuses reliques des temps
passés ; il en préparait, en ces derniers jours, une livrai-
son nouvelle, et la publication d'un texte destiné à servir
de préface générale à cette utile collection.
» La mort l'a saisi, sans le surprendre, à quatre
vingt-cinq ans, au milieu du travail. La veille il était
dans son cabinet de la Bibliothèque impériale, long-
temps encore après que ses collaborateurs s'étaient
retirés. La géographie a eu, en quelque sorte sa der-
nière pensée : c'était donc un droit et un devoir pour la
Société de géographie de lui dire solennellement ici
le dernier adieu. »
ENCORE UN TÉMOIGNAGE OFFICIEL.
En publiant dans notre dernier numéro les lettres
de témoins oculaires qui, après avoir inspecté tout ré-
cemment la ligne des travaux, en ont rendu un
compte si satisfaisant, nous annoncions aussi avoir
reçu communication du rapport présenté au conseil
municipal de Trieste par la commission que ce con-
seil avait investie de la mission d'aller vérifier et ins-
pecter par elle-même l'état du travail et ses chances
de succès.
Nous venons aujourd'hui remplir notre promesse
et donner la première partie de ce rapport dû à la
plume de M. l'ingénieur Sforzi, l'un des membres de
la commission.
Nous ferons observer que les faits exposés par ce
document remontent déjà aux mois de décembre et
de janvier derniers, et que depuis ce moment de
grands progrès ont été faits, des questions encore en
suspens ont été résolues. Ainsi à cette époque le ca-
nal d'eau douce était encore en cours d'exécution ;
il est aujourd'hui terminé jusqu'à Timsah. Nous nous
abstenons donc de reproduire cette partie du rapport,
qui n'aurait plus pour nos lecteurs qu'un intérêt tout
rétrospectif. Il en est autrement pour le canal ma-
ritime. Aussi donnerons-nous cette partie du rapport
en entier, et on en trouvera la première partie à la
suite de ces réflexions.
Beaucoup des faits qu'il contient sont également
et naturellement en arrière de la situation actuelle,
mais la commission exprime très-nettement son opi-
nion sur la possibilité et même la facilité de l'union
des deux mers. Elle réfute sur ce point les préjugés
très-isolés qui pourraient encore exister, et la publi-
cation de cette pièce nous a paru très-utile pour
démontrer, à l'Angleterre surtout, que ce n'est pas
seulement en France et parmi les ingénieurs fran-
çais qu'existe la conviction de la possibilité de l'exé-
cution de cet ouvrage. On se rappelle que le rapport
hollandais avait exprimé les mêmes conclusions ; on
sait aussi que le remarquable travail de la commis-
sion internationale avait été adopté à l'unanimité par
les ingénieurs de toutes les nations qui en faisaient
partie. Ainsi les faits acquis sont d'accord avec les
prévisions du projet primitif et toutes les pièces offi-
cielles reconnaissent unanimement non-seulement
l'utilité, mais encore la praticabilité du projet.
A ce point de vue, ce document est donc une sanc-
tion nouvelle et grave de l'opinion que le. monde
entier n'a cessé de maintenir relativement au percer
ment de l'isthme. Tous ceux qui ont vu et étudié les
localités ne doutent point de son succès définitif, et
la science, à mesure qu'elle examine, confirme de plus
en plus le sentiment spontané qui, dès les premiers
jours, avait prévalu chez tous les peuples.
Nous continuerons, dans notre prochain numéro,
la publication du rapport de Trieste, dont nous som-
mes contraints de ne donner ici qu'un premier extrait.
ERNEST DESPLACES.
RAPPORT
SUR LES
Travaux du percement de l'isthme de Suez examinés
sur les lieux, d'ordre du conseil municipal de
Trieste ,
Par L'INGÉNIEUR JOSEPII SFORZI.
« Honoré par le conseil municipal de la ville de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
- Collections numériques similaires Bibliothèques d'Orient Bibliothèques d'Orient /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BbLevt0"Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
- Схожие авторы Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203305q/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203305q/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203305q/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203305q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203305q
Facebook
Twitter