Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1862 01 avril 1862
Description : 1862/04/01 (A7,N139). 1862/04/01 (A7,N139).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203293z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DEjL'UNION DES DEUXfMERS. 107
La question n'est à présent, pour l'achever, qu'une
question d'argent, d'hommes et de dragues.
» L'on va souvent visiter des choses bien loin, et l'on
ne visite pas celles qui sont à votre portée ; c'est ainsi
que, quoique d'Alexandrie au Mex il n'y ait que trois
quarts d'heure de voiture, je n'avais pas encore vu les
carrières qui ont fourni jusqu'ici les gros blocs néces-
saires à la jetée de Port-Saïd.
» Avant de vous envoyer cette relation, j'ai voulu aller
au Mex, et je m'y suis rendu samedi 14 courant. J'ai vi-
sité les carrières de la Compagnie, et j'ai trouvé un très-
bel établissement. On a formé un tout petit'port, bien so-
lide, pour abriter commodément douze à quinze navires et
pour en charger jusqu'à quatre à la fois. Les navires sous
charge viennent tout à fait près du quai. Les blocs ar-
rivent jusque-là trainés sur des rails, et sont embar-
qués au moyen d'un ingénieux système sans toucher
la terre. Je vis une quantité de pierres prêtes à être
embarquées , un navire qui chargeait de la chaux pour
Port-Saïd, et je crois que, pendant la bonne saison dans
laquelle nous allons entrer, on pourra avancer de beau-
coup le travail de la digue de ce dernier port.
» Recevez, etc.,
» JACQUES GEORGES LEVI.
» P. S. — Pour pouvoir vous rendre compte de cette
relation, je vous conseille d'acheter la carte de l'isthme
de Suez, qui se vend à Paris, 38, rue Neuve-des-Ma-
thurins, échelle de 0,003 par kilomètre. »
UN RAPPROCHEMENT.
On écrit au Messager du Midi :
« M. Armand, vice-président de la chambre de com-
merce, vient de présenter à la commission d'enquête
un rapport sur les travaux d'extension du port de Mar-
seille.
» Il résulte de ce remarquable rapport, que notre
place représente un mouvement de navigation de
3,600,000 tonnes par an.
D Avant que les travaux projetés soient achevés,
nous serons arrivés à 4 millions de tonnes.
» En 1827, ce mouvement n'était que de 848,764
tonnes.
» On peut juger par ce chiffre comparatif du déve-
loppement qu'a pris notre commerce. Le port du Havre
a environ 8,000 mètres de quai ; à Liverpool, dont la
navigation représente un total de 6 millions de tonnes,
un kilomètre de quai suffit à peine à 270,000 tonnes;
avec les nouveaux projets, nous aurons un dévelop-
pement total de quai de 14 kilomètres, soit 3 lieues 1/2.
Grâce à cette immense surface, les navires qui n'é-
taient que perpendiculairement aux quais et sur deux
et trois rangs, ce qui occasionnait des frais considéra-
bles, pourront être tous placés horizontalement. )
On voit quels sont les immenses développements
pris par le commerce de la Méditerranée, et spécia-
lement par le port de Marseille, représentant un
mouvement de navigation de 3,600,000 tonneaux.
En présence de ce chiffre, nous rappelons l'acharne-
ment avec lequel on a contesté au canal de Suez un
mouvement de navigation évalué à 3,000,000 de
tonneaux. Un esprit sensé pelJt-il supposer qu'une
route servant d'intermédiaire à tout le commerce
entre les deux hémispères recevra un moindre ton-
nage dans son sein que le seul port de Marseille?
J. MONGIN.
MADAGASCAR.
Nous avons déjà signalé à nos lecteurs les riches-
ses naturelles de Madagascar et le développement
qu'au moyen du canal de Suez devait prendre le
commerce européen avec cette vaste contrée, si son
gouvernement abandonnait les traditions sauvages
de la feue reine Ranavalo. On sait que cette prin-
cesse a été remplacée sur le trône des Ovas par son
fils Radamall, qui montre les meilleures dispositions
pour rétablir les relations de son peuple avec les na-
tions civilisées. Radama II a envoyé un Français ,
son ministre et son confident, M. Lambert, en am-
bassade auprès des cabinets de Paris et de Londres.
Voici, d'après la Patrie du 26 mars, quels auraient
été les résultats de cette mission :
« On assure que le gouvernement de l'Empereur vient
de décider que le fils de la reine Ranavalo Manjoka,
le prince Rakout, serait reconnu comme roi de Mada-
gascar sous le nom de Radama II, mais que cette re-
connaissance serait faite sous la réserve expresse des
droits de la France.
D M. Lambert, envoyé extraordinaire du nouveau
souverain, va, dit-on, prochainement quitter Paris pour
retourner à Madagascar et lui faire connaître officielle-
ment cette décision.
» M. Lambert, pendant son séjour en Europe, s'est
rendu à Londres, et l'on dit qu'il a reçu l'assurance que
Radama II serait reconnu comme roi de Madagascar
par le cabinet britannique en remplacement de sa
mère, la reine Ranavalo. D
FLECRY.
LIGNE FRANÇAISE DE L'INDO-CHINE.
Nous trouvons dans l'Akbar la description intéres-
sante du paquebot l'Impératrice-Eugénie, l'un des va-
peurs destinés à desservir la ligne française établie
par la Compagnie des Messageries impériales de
Suez à l'Indo-Chine, en attendant que le percement
de l'isthme lui permette de prendre Marseille pour
point de départ de cette ligne.
« C'est, dit l'Akbar, dont le rédacteur a eu l'occa-
sion de visiter ce beau navire entré récemment dans
le port d'Alger, c'est un des plus grands bateaux à
La question n'est à présent, pour l'achever, qu'une
question d'argent, d'hommes et de dragues.
» L'on va souvent visiter des choses bien loin, et l'on
ne visite pas celles qui sont à votre portée ; c'est ainsi
que, quoique d'Alexandrie au Mex il n'y ait que trois
quarts d'heure de voiture, je n'avais pas encore vu les
carrières qui ont fourni jusqu'ici les gros blocs néces-
saires à la jetée de Port-Saïd.
» Avant de vous envoyer cette relation, j'ai voulu aller
au Mex, et je m'y suis rendu samedi 14 courant. J'ai vi-
sité les carrières de la Compagnie, et j'ai trouvé un très-
bel établissement. On a formé un tout petit'port, bien so-
lide, pour abriter commodément douze à quinze navires et
pour en charger jusqu'à quatre à la fois. Les navires sous
charge viennent tout à fait près du quai. Les blocs ar-
rivent jusque-là trainés sur des rails, et sont embar-
qués au moyen d'un ingénieux système sans toucher
la terre. Je vis une quantité de pierres prêtes à être
embarquées , un navire qui chargeait de la chaux pour
Port-Saïd, et je crois que, pendant la bonne saison dans
laquelle nous allons entrer, on pourra avancer de beau-
coup le travail de la digue de ce dernier port.
» Recevez, etc.,
» JACQUES GEORGES LEVI.
» P. S. — Pour pouvoir vous rendre compte de cette
relation, je vous conseille d'acheter la carte de l'isthme
de Suez, qui se vend à Paris, 38, rue Neuve-des-Ma-
thurins, échelle de 0,003 par kilomètre. »
UN RAPPROCHEMENT.
On écrit au Messager du Midi :
« M. Armand, vice-président de la chambre de com-
merce, vient de présenter à la commission d'enquête
un rapport sur les travaux d'extension du port de Mar-
seille.
» Il résulte de ce remarquable rapport, que notre
place représente un mouvement de navigation de
3,600,000 tonnes par an.
D Avant que les travaux projetés soient achevés,
nous serons arrivés à 4 millions de tonnes.
» En 1827, ce mouvement n'était que de 848,764
tonnes.
» On peut juger par ce chiffre comparatif du déve-
loppement qu'a pris notre commerce. Le port du Havre
a environ 8,000 mètres de quai ; à Liverpool, dont la
navigation représente un total de 6 millions de tonnes,
un kilomètre de quai suffit à peine à 270,000 tonnes;
avec les nouveaux projets, nous aurons un dévelop-
pement total de quai de 14 kilomètres, soit 3 lieues 1/2.
Grâce à cette immense surface, les navires qui n'é-
taient que perpendiculairement aux quais et sur deux
et trois rangs, ce qui occasionnait des frais considéra-
bles, pourront être tous placés horizontalement. )
On voit quels sont les immenses développements
pris par le commerce de la Méditerranée, et spécia-
lement par le port de Marseille, représentant un
mouvement de navigation de 3,600,000 tonneaux.
En présence de ce chiffre, nous rappelons l'acharne-
ment avec lequel on a contesté au canal de Suez un
mouvement de navigation évalué à 3,000,000 de
tonneaux. Un esprit sensé pelJt-il supposer qu'une
route servant d'intermédiaire à tout le commerce
entre les deux hémispères recevra un moindre ton-
nage dans son sein que le seul port de Marseille?
J. MONGIN.
MADAGASCAR.
Nous avons déjà signalé à nos lecteurs les riches-
ses naturelles de Madagascar et le développement
qu'au moyen du canal de Suez devait prendre le
commerce européen avec cette vaste contrée, si son
gouvernement abandonnait les traditions sauvages
de la feue reine Ranavalo. On sait que cette prin-
cesse a été remplacée sur le trône des Ovas par son
fils Radamall, qui montre les meilleures dispositions
pour rétablir les relations de son peuple avec les na-
tions civilisées. Radama II a envoyé un Français ,
son ministre et son confident, M. Lambert, en am-
bassade auprès des cabinets de Paris et de Londres.
Voici, d'après la Patrie du 26 mars, quels auraient
été les résultats de cette mission :
« On assure que le gouvernement de l'Empereur vient
de décider que le fils de la reine Ranavalo Manjoka,
le prince Rakout, serait reconnu comme roi de Mada-
gascar sous le nom de Radama II, mais que cette re-
connaissance serait faite sous la réserve expresse des
droits de la France.
D M. Lambert, envoyé extraordinaire du nouveau
souverain, va, dit-on, prochainement quitter Paris pour
retourner à Madagascar et lui faire connaître officielle-
ment cette décision.
» M. Lambert, pendant son séjour en Europe, s'est
rendu à Londres, et l'on dit qu'il a reçu l'assurance que
Radama II serait reconnu comme roi de Madagascar
par le cabinet britannique en remplacement de sa
mère, la reine Ranavalo. D
FLECRY.
LIGNE FRANÇAISE DE L'INDO-CHINE.
Nous trouvons dans l'Akbar la description intéres-
sante du paquebot l'Impératrice-Eugénie, l'un des va-
peurs destinés à desservir la ligne française établie
par la Compagnie des Messageries impériales de
Suez à l'Indo-Chine, en attendant que le percement
de l'isthme lui permette de prendre Marseille pour
point de départ de cette ligne.
« C'est, dit l'Akbar, dont le rédacteur a eu l'occa-
sion de visiter ce beau navire entré récemment dans
le port d'Alger, c'est un des plus grands bateaux à
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