Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1861 01 novembre 1861
Description : 1861/11/01 (A6,N129). 1861/11/01 (A6,N129).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032825
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL™ L'UNION DES DEUX MERS. 343
qu'il puisse obtenir du même sol ; la difficulté estdans le
transport vers la côte et dans les dépenses qu'il amène.
Ce sont là les grands obstacles à la production à bas
prix du coton dans l'Inde, et c'est vers le perfectionne-
ment des communications entre la côte et l'intérieur,
c'est-à-dire, vers les moyens de diminuer les risques et
les dépenses du transport, que la Cotton supply Association
et ceux qui s'intéressent à ses travaux doivent diriger
sous partage leur attention et leur plus ferme énergie.
» Ces difficultés vaincues, il n'y aurait pas de raison
pour que l'Inde ne produisit pas du coton aussi bon et
à aussi bas prix que les États à esclaves de l'Amérique.
En outre, dans les districts fournissant le coton, Man-
chester peut établir pour ses produits le marché addi-
tionnel qu'il désire tant. La même route, railway, canal
ou rivière par laquelle le coton sera tiré du lieu de sa
production, portera dans l'intérieur les ouvrages des
ateliers de Manchester, et pourvu que cette ville puisse
produire des étoffes grossières d'une qualité semblable à
celle du pays et les vendre à bon marché aux paysans,
Manchester n'aura plus à craindre une disette de coton;
le rendement total des campagnes cotonnières de l'Inde
sera à sa disposition.
» Le Pundjab, avec ses belles rivières, toutes fournis-
sant des moyens de transport bons et sûrs, parait possé-
der de grands avantages pour la culture du coton. Il
compte parmi ses différents travaux d'utilité publique
de très-importants ouvrages d'irrigation qui pour la
production du coton des plus belles qualités, sous un
climat tel que celui du Pundjab, sont extrêmement dé-
sirables, sinon absolument nécessaires. Ce pays a une
nombreuse population agricole, et il est admirablement
administré : le premier point, condition sine qua non, le
second, très-avantageux lorsqu'il faut engager le capital
dans le sol et faire des avances sur les produits qu'il
doit donner. Durant l'année passée, 1860-61, le coton ré-
colté dans les différents districts du Pundjab et ses dé-
pendances s'est élevé à 43,316,800 livres, dont environ
4 millions ont été dirigées vers la côte. La quantité
absorbée dans le pays même était donc en nombre rond
de 39 millions de livres, dont une très grande portion,
par de bonnes mesures, un judicieux emploi du capi-
tal aurait dû être échangée contre les produits des fabri-
ques de Manchester, au lieu d'être employée, comme
elle l'a été, dans des manufactures indigènes de tissus
que Manchester devrait pouvoir fournir à des prix dé-
fiant toute concurrence de la part des tisserands indi-
gènes. Le lieutenant gouverneur de cette province dé-
clare que dans son opinion la production du coton
pourrait être indéfiniment accrue, et qu'à cette fin ii
serait nécessaire pour les spéculateurs anglais d'entre-
tenir des agents dans le pays, vrêu à payer toute la
récolte et à donner leur direction sur les méthodes de
nettoyage ; il ajoute qu'il croit que cette année il a été
semé en coton une plus grande étendue de terrain.
» Il est une autre contrée où l'on peut chercher et
trouver le coton, et dans cet objet, le gouvernement a
envoyé ou est sur le point d'envoyer une personne
compétente pour faire des enquêtes. Le Burmah su-
périeur, avant l'insurection de la Chine, avait un com-
merce consi érable avec le Yunan, et par cette route il
exportait en Chine annuellement 10 millions de livres de
coton, prodi itde ses campagnes. Dans les cinq ou six
dernières ai nées, cette route a été fermée, et comme il
n'existait pas d'autre débouché pour l'article, sa culture
est tombée dans la langueur, mais il n'y a pas si long-
temps qu'un léger effort ne suffît pour la faire refleurir.
Un marché actif à Rangoun lui redonnerait promptement
la vie, sans aucun doute, si l'on supprimait un obstacle;
cet obstacle est le droit d'exportation prélevé à la fron-
tière par le roi du Burmah. C'est là matière à négocia-
tions, et le relâchement des droits sur le riz ou sur le
poisson à notre propre frontière ne manquerait point,
très-probablement, de décider Sa Majesté à lever l'em-
bargo du coton. Comme il est d'une importance sérieuse
que la culture de cet article soit aussi encouragée que
possible, et comme le Burmah peut le produire, il serait
certainement très-convenable d'essayer si, sur ce sujet,
le roi du Burmah et l'agent du gouverneur général de
l'Inde ne pourraient arriver à s'entendre. »
UNE NOUVELLE ALLOCUTION
De Hçr l'érêque de Marseille.
Nous empruntons à la Gazette du Midi les détails
suivants que nos lecteurs nous sauront gré de repro-
duire à propos d'une visite faite par Mgr l'évêque
de Marseille aux ateliers des Forges et Chantiers
de la Méditerranée. Le vénérable prélat a voulu
manifester une fois de plus l'importance que sa haute
intelligence attache à l'achèvement du canal des
deux mers et l'avenir qu'il en attend pour la pros-
périté des populations dont la direction spirituelle
lui est confiée.
FLECBY.
voici le compte rendu de la Gazette du Midi :
« Depuis l'arrivée de Mgr Cruice à Marseille, il n'y a
pas eu d'interruption dans les témoignages de respec-
tueuse sympathie qui s'étaient manifestés à son entrée.
Il est vrai que notre vénéré pasteur ne s'épargne pas,
et que, depuis son arrivée, il n'a cessé de prodiguer
son zèle aussi affectueux qu'éclairé ; les hôpitaux civils
et militaires, les œuvres de charité, les paroisses ont eu
leur tour, dans ces visites où se sont révélées une bonté
et uue sollicitude vraiment paternelles,
J .Partout Monseigneur a eu des paroles d'heureuse
inspiration, et souvent il a su descendre des hauteurs
de sou savoir jusqu'à, ces causeries toutes de cœur, si
bi^n faites pour dissiper les préjugés.
» Nous venons d'en avoir une nouvelle preuve dans la
visite que Sa Grandeur a bien voulu faire au principal
atelier des Forges et Chantiers de la Méditerranée.
Après avoir parcouru le remarquable établissement de
Menpenti, Monseigneur a réuni dans une vaste salle les
mille ouvriers qui y sont occupés et leur a ainsi parlé :
» Je suis heureux, mes chers amis, de vous donner
qu'il puisse obtenir du même sol ; la difficulté estdans le
transport vers la côte et dans les dépenses qu'il amène.
Ce sont là les grands obstacles à la production à bas
prix du coton dans l'Inde, et c'est vers le perfectionne-
ment des communications entre la côte et l'intérieur,
c'est-à-dire, vers les moyens de diminuer les risques et
les dépenses du transport, que la Cotton supply Association
et ceux qui s'intéressent à ses travaux doivent diriger
sous partage leur attention et leur plus ferme énergie.
» Ces difficultés vaincues, il n'y aurait pas de raison
pour que l'Inde ne produisit pas du coton aussi bon et
à aussi bas prix que les États à esclaves de l'Amérique.
En outre, dans les districts fournissant le coton, Man-
chester peut établir pour ses produits le marché addi-
tionnel qu'il désire tant. La même route, railway, canal
ou rivière par laquelle le coton sera tiré du lieu de sa
production, portera dans l'intérieur les ouvrages des
ateliers de Manchester, et pourvu que cette ville puisse
produire des étoffes grossières d'une qualité semblable à
celle du pays et les vendre à bon marché aux paysans,
Manchester n'aura plus à craindre une disette de coton;
le rendement total des campagnes cotonnières de l'Inde
sera à sa disposition.
» Le Pundjab, avec ses belles rivières, toutes fournis-
sant des moyens de transport bons et sûrs, parait possé-
der de grands avantages pour la culture du coton. Il
compte parmi ses différents travaux d'utilité publique
de très-importants ouvrages d'irrigation qui pour la
production du coton des plus belles qualités, sous un
climat tel que celui du Pundjab, sont extrêmement dé-
sirables, sinon absolument nécessaires. Ce pays a une
nombreuse population agricole, et il est admirablement
administré : le premier point, condition sine qua non, le
second, très-avantageux lorsqu'il faut engager le capital
dans le sol et faire des avances sur les produits qu'il
doit donner. Durant l'année passée, 1860-61, le coton ré-
colté dans les différents districts du Pundjab et ses dé-
pendances s'est élevé à 43,316,800 livres, dont environ
4 millions ont été dirigées vers la côte. La quantité
absorbée dans le pays même était donc en nombre rond
de 39 millions de livres, dont une très grande portion,
par de bonnes mesures, un judicieux emploi du capi-
tal aurait dû être échangée contre les produits des fabri-
ques de Manchester, au lieu d'être employée, comme
elle l'a été, dans des manufactures indigènes de tissus
que Manchester devrait pouvoir fournir à des prix dé-
fiant toute concurrence de la part des tisserands indi-
gènes. Le lieutenant gouverneur de cette province dé-
clare que dans son opinion la production du coton
pourrait être indéfiniment accrue, et qu'à cette fin ii
serait nécessaire pour les spéculateurs anglais d'entre-
tenir des agents dans le pays, vrêu à payer toute la
récolte et à donner leur direction sur les méthodes de
nettoyage ; il ajoute qu'il croit que cette année il a été
semé en coton une plus grande étendue de terrain.
» Il est une autre contrée où l'on peut chercher et
trouver le coton, et dans cet objet, le gouvernement a
envoyé ou est sur le point d'envoyer une personne
compétente pour faire des enquêtes. Le Burmah su-
périeur, avant l'insurection de la Chine, avait un com-
merce consi érable avec le Yunan, et par cette route il
exportait en Chine annuellement 10 millions de livres de
coton, prodi itde ses campagnes. Dans les cinq ou six
dernières ai nées, cette route a été fermée, et comme il
n'existait pas d'autre débouché pour l'article, sa culture
est tombée dans la langueur, mais il n'y a pas si long-
temps qu'un léger effort ne suffît pour la faire refleurir.
Un marché actif à Rangoun lui redonnerait promptement
la vie, sans aucun doute, si l'on supprimait un obstacle;
cet obstacle est le droit d'exportation prélevé à la fron-
tière par le roi du Burmah. C'est là matière à négocia-
tions, et le relâchement des droits sur le riz ou sur le
poisson à notre propre frontière ne manquerait point,
très-probablement, de décider Sa Majesté à lever l'em-
bargo du coton. Comme il est d'une importance sérieuse
que la culture de cet article soit aussi encouragée que
possible, et comme le Burmah peut le produire, il serait
certainement très-convenable d'essayer si, sur ce sujet,
le roi du Burmah et l'agent du gouverneur général de
l'Inde ne pourraient arriver à s'entendre. »
UNE NOUVELLE ALLOCUTION
De Hçr l'érêque de Marseille.
Nous empruntons à la Gazette du Midi les détails
suivants que nos lecteurs nous sauront gré de repro-
duire à propos d'une visite faite par Mgr l'évêque
de Marseille aux ateliers des Forges et Chantiers
de la Méditerranée. Le vénérable prélat a voulu
manifester une fois de plus l'importance que sa haute
intelligence attache à l'achèvement du canal des
deux mers et l'avenir qu'il en attend pour la pros-
périté des populations dont la direction spirituelle
lui est confiée.
FLECBY.
voici le compte rendu de la Gazette du Midi :
« Depuis l'arrivée de Mgr Cruice à Marseille, il n'y a
pas eu d'interruption dans les témoignages de respec-
tueuse sympathie qui s'étaient manifestés à son entrée.
Il est vrai que notre vénéré pasteur ne s'épargne pas,
et que, depuis son arrivée, il n'a cessé de prodiguer
son zèle aussi affectueux qu'éclairé ; les hôpitaux civils
et militaires, les œuvres de charité, les paroisses ont eu
leur tour, dans ces visites où se sont révélées une bonté
et uue sollicitude vraiment paternelles,
J .Partout Monseigneur a eu des paroles d'heureuse
inspiration, et souvent il a su descendre des hauteurs
de sou savoir jusqu'à, ces causeries toutes de cœur, si
bi^n faites pour dissiper les préjugés.
» Nous venons d'en avoir une nouvelle preuve dans la
visite que Sa Grandeur a bien voulu faire au principal
atelier des Forges et Chantiers de la Méditerranée.
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