Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 509
être arrêtée par un incident secondaire ; toutefois, nous
ne pouvons nous empêcher d'exprimer nos regrets et
notre surprise de voir un journal français se faire l'auxi-
liaire du camp hostile a une entreprise dans laquelle
les capitaux français sont si largement engagés.
» A. BOUYER. »
LE MONDE INDUSTRIEL.
22 novembre.
« Le journal la Semaine financière a récemment publié
contre la Compagnie du canal de Suez un article à
tous égards inattendu et qui a tristement impressionné
l'opinion publique. M. Ferdinand de Lesseps, président
de la Compagnie, vient d'adresser au rédacteur en chef
de ce journal une lettre remarquable, et que, malgré
son étendue, nous publions plus loin dans son texte.
On lira cette lettre, et on reconnaîtra sans peine que,
pour le fond comme au point de vue de la forme, elle
constitue une victorieuse et péremptoire réfutation.
» Le rédacteur du journal a pourtant essayé d'opposer
à cette réfutation une réplique embarrassée, et il a
invoqué, à l'appui de son argumentation peu convain-
cante, d'anciennes consultations d'avocats et une his-
toire fantastique des origines de la Compagnie du canal
de Suez. Tout cela ne prouve rien. L'histoire de la Com-
pagnie du canal de Suez est connue ; il n'est pas facile
de la dénaturer et de l'obscurcir. Quant aux consulta-
tions d'avocats, on sait ce qu'elles valent. Tout le
monde, et pour toute espèce de cause, peut obtenir des
consultations. Le fait décisif, le fait irréfragable, le
fait qui domine souverainement la question, ce sont
es contrats. Ces contrats existent, ces contrats s'exé-
cutent. Qu'on ne vienne pas les attaquer au nom du vice-
roi d'Egypte : leurs propres actes les défendent.
» Nous ignorons si la Compagnie du canal de Suez
voudra prolonger la discussion. Nous croyons que
l'opinion publique ne le demande pas. Après la lettre
de M. Ferdinand de Lesseps, comme après la délibération
du Conseil d'administration, chacun dira : la cause est
entendue. Mais qu'il nous soit permis de regretter qu'en
France et dans des journaux français, de pareilles at-
taques aient pu se produire. Jusqu'à ce jour, le glorieux
fondateur de la Compagnie du canal de Suez n'avait
rencontré, à bon droit, parmi nous, que des ovations et
d'unanimes sympathies. Ces sympathies et ces ovations
l'ont même généralement accueilli partout à l'étranger.
Ce n'est qu'en Angleterre, et pour cause, qu'il a trouvé
des adversaires systématiques et obstinés. Comment se
fait-il que ces adversaires aient pu recruter un moment
des auxiliaires dans notre pays ? Espérons que cette
défaillance sera passagère. L'œuvre du canal de Suez,
malgré son caractère d'universalité, est essentiellement
et avant tout une œuvre française Nous devons être
unanimes et intraitables pour la soutenir. C'est pour
nous une question d'honneur, de patriotisme et d'inté-
rêt national.
» JCNQUÀ. »
L'AVENU; (BLOIS).
20 novembre.
« Après Aali-Pacha, Mouktar-Bey; après Mouktar-Bey,
Nubar-Pacha; après Nubar-Pacha, Forcade-Pacha. Mais
pachas ou beys de Constantinople ou de Paris, les ma-
rionnettes anglaises, dont lord Palmerston tient le fil,
peuvent gesticuler tout à leur aise et obéir à l'impul-
sion donnée ; leurs gambades, leurs bras en l'air, leurs
exclamations notées d'avance comme les chansons
d'une serinette, n'arrêteront pas dans sa marche triom-
phante l'énergique protagoniste du grand œuvre qui
s'accomplit dans les plaines sablonneuses de l'isthme de
Suez.
» Au mois de juillet dernier nous exposions à nos lec-
teurs l'état de la question et les progrès de l'entreprise.
Nous avions du rapport présenté par M. de Lesseps à
l'assemblée générale des actionnaires tiré des éclaircia-
sements précieux et des révélations piquantes. Il pa-
raissait constant à ce moment que la fameuse note du
6 avril était bel et bien morte et enterrée. Mais on se
faisait illusion, et l'on croyait trop volontiers que, lasse
de ses défaites successives, la diplomatie anglaise juge-
rait convenable de mettre un terme à ses intrigues.
» Il n'en était rien. Au moment même où M. de Les-
seps entretenait publiquement les actionnaires, Nubar-
Pacha conférait secrètement avec le vice-roi, et de cette
conférence il sortait armé de propositions identiques
aux propositions déjà rejetées par la Compagnie à plu-
sieurs reprises; mais si les marionnettes de Palmerston
ne manquent pas de persévérance, il faut reconnaître
qu'elles manquent d'imagination.
» Une fois en Europe, Nubar fait grand tapage de sa
mission. Il écrit des lettres aux journaux anglais, il se
déclare chargé de régler les affaires du canal. Il a
l'agrément de la Porte en poche, et il l'octroiera si on
se montre convenable avec lui et coulant en affaires. Il
commence ses démarches par le ministère des affaires
étrangères, mais là il éprouve une première déconvenue.
Le gouvernement impérial déclare qu'il n'a aucun titre
pour intervenir dans la discussion. L'envoyé de S. A. le
vice-roi veut obtenir des modifications aux premiers
contrats, qu'il les demande au Conseil d'administration,
qui seul est bon juge et sain appréciateur.
» Nubar est forcé de se contenter de cette réponse,
mais M. de Lesseps est absent. Que faire pour préparer
la question. Un peu de bruit, une bonne petite pression
sur l'opinion, cela ne saurait nuire. C'est ce qu'il en-
treprend en collaboration fraternelle avec la presse
anglaise. Or, comme il annonce à son de trompe
comme parfaitement réalisées des modifications telles
aux premiers contrats, que l'entreprise en serait mena-*
cée dans son produit et jusque dans son exécution,
une baisse immédiate se produit dans les actions.
Excellente occasion pour les capitalistes anglais qui
désirent placer leur argent en bon lieu.
» M. Ferdinand de Lesseps revient enfin de sa tour-
née en Egypte, et les propositions brèves de l'envoyé
de la Porte lui sont transmises. Ces propositions étaient
être arrêtée par un incident secondaire ; toutefois, nous
ne pouvons nous empêcher d'exprimer nos regrets et
notre surprise de voir un journal français se faire l'auxi-
liaire du camp hostile a une entreprise dans laquelle
les capitaux français sont si largement engagés.
» A. BOUYER. »
LE MONDE INDUSTRIEL.
22 novembre.
« Le journal la Semaine financière a récemment publié
contre la Compagnie du canal de Suez un article à
tous égards inattendu et qui a tristement impressionné
l'opinion publique. M. Ferdinand de Lesseps, président
de la Compagnie, vient d'adresser au rédacteur en chef
de ce journal une lettre remarquable, et que, malgré
son étendue, nous publions plus loin dans son texte.
On lira cette lettre, et on reconnaîtra sans peine que,
pour le fond comme au point de vue de la forme, elle
constitue une victorieuse et péremptoire réfutation.
» Le rédacteur du journal a pourtant essayé d'opposer
à cette réfutation une réplique embarrassée, et il a
invoqué, à l'appui de son argumentation peu convain-
cante, d'anciennes consultations d'avocats et une his-
toire fantastique des origines de la Compagnie du canal
de Suez. Tout cela ne prouve rien. L'histoire de la Com-
pagnie du canal de Suez est connue ; il n'est pas facile
de la dénaturer et de l'obscurcir. Quant aux consulta-
tions d'avocats, on sait ce qu'elles valent. Tout le
monde, et pour toute espèce de cause, peut obtenir des
consultations. Le fait décisif, le fait irréfragable, le
fait qui domine souverainement la question, ce sont
es contrats. Ces contrats existent, ces contrats s'exé-
cutent. Qu'on ne vienne pas les attaquer au nom du vice-
roi d'Egypte : leurs propres actes les défendent.
» Nous ignorons si la Compagnie du canal de Suez
voudra prolonger la discussion. Nous croyons que
l'opinion publique ne le demande pas. Après la lettre
de M. Ferdinand de Lesseps, comme après la délibération
du Conseil d'administration, chacun dira : la cause est
entendue. Mais qu'il nous soit permis de regretter qu'en
France et dans des journaux français, de pareilles at-
taques aient pu se produire. Jusqu'à ce jour, le glorieux
fondateur de la Compagnie du canal de Suez n'avait
rencontré, à bon droit, parmi nous, que des ovations et
d'unanimes sympathies. Ces sympathies et ces ovations
l'ont même généralement accueilli partout à l'étranger.
Ce n'est qu'en Angleterre, et pour cause, qu'il a trouvé
des adversaires systématiques et obstinés. Comment se
fait-il que ces adversaires aient pu recruter un moment
des auxiliaires dans notre pays ? Espérons que cette
défaillance sera passagère. L'œuvre du canal de Suez,
malgré son caractère d'universalité, est essentiellement
et avant tout une œuvre française Nous devons être
unanimes et intraitables pour la soutenir. C'est pour
nous une question d'honneur, de patriotisme et d'inté-
rêt national.
» JCNQUÀ. »
L'AVENU; (BLOIS).
20 novembre.
« Après Aali-Pacha, Mouktar-Bey; après Mouktar-Bey,
Nubar-Pacha; après Nubar-Pacha, Forcade-Pacha. Mais
pachas ou beys de Constantinople ou de Paris, les ma-
rionnettes anglaises, dont lord Palmerston tient le fil,
peuvent gesticuler tout à leur aise et obéir à l'impul-
sion donnée ; leurs gambades, leurs bras en l'air, leurs
exclamations notées d'avance comme les chansons
d'une serinette, n'arrêteront pas dans sa marche triom-
phante l'énergique protagoniste du grand œuvre qui
s'accomplit dans les plaines sablonneuses de l'isthme de
Suez.
» Au mois de juillet dernier nous exposions à nos lec-
teurs l'état de la question et les progrès de l'entreprise.
Nous avions du rapport présenté par M. de Lesseps à
l'assemblée générale des actionnaires tiré des éclaircia-
sements précieux et des révélations piquantes. Il pa-
raissait constant à ce moment que la fameuse note du
6 avril était bel et bien morte et enterrée. Mais on se
faisait illusion, et l'on croyait trop volontiers que, lasse
de ses défaites successives, la diplomatie anglaise juge-
rait convenable de mettre un terme à ses intrigues.
» Il n'en était rien. Au moment même où M. de Les-
seps entretenait publiquement les actionnaires, Nubar-
Pacha conférait secrètement avec le vice-roi, et de cette
conférence il sortait armé de propositions identiques
aux propositions déjà rejetées par la Compagnie à plu-
sieurs reprises; mais si les marionnettes de Palmerston
ne manquent pas de persévérance, il faut reconnaître
qu'elles manquent d'imagination.
» Une fois en Europe, Nubar fait grand tapage de sa
mission. Il écrit des lettres aux journaux anglais, il se
déclare chargé de régler les affaires du canal. Il a
l'agrément de la Porte en poche, et il l'octroiera si on
se montre convenable avec lui et coulant en affaires. Il
commence ses démarches par le ministère des affaires
étrangères, mais là il éprouve une première déconvenue.
Le gouvernement impérial déclare qu'il n'a aucun titre
pour intervenir dans la discussion. L'envoyé de S. A. le
vice-roi veut obtenir des modifications aux premiers
contrats, qu'il les demande au Conseil d'administration,
qui seul est bon juge et sain appréciateur.
» Nubar est forcé de se contenter de cette réponse,
mais M. de Lesseps est absent. Que faire pour préparer
la question. Un peu de bruit, une bonne petite pression
sur l'opinion, cela ne saurait nuire. C'est ce qu'il en-
treprend en collaboration fraternelle avec la presse
anglaise. Or, comme il annonce à son de trompe
comme parfaitement réalisées des modifications telles
aux premiers contrats, que l'entreprise en serait mena-*
cée dans son produit et jusque dans son exécution,
une baisse immédiate se produit dans les actions.
Excellente occasion pour les capitalistes anglais qui
désirent placer leur argent en bon lieu.
» M. Ferdinand de Lesseps revient enfin de sa tour-
née en Egypte, et les propositions brèves de l'envoyé
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