Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
504 L'ISTHME DE SUEZ,
souveraine du vice-roi, qui, après un examen attentif,
n'hésitait pas à déclarer loyalement, en présence de
M. Ferdinand de Lesseps, qu'il rejettait l'opinion de
ses avocats, MM. Odilon Barrot, Dufaure, Jules Favre,
et qu'il adoptait celle des avocats de la Compagnie.
» Ce fut en vertu de cette décision de Mohammed-
Saïd que le gouvernement égyptien reconnut la vali-
dité de la souscription de m,642 actions, et adopta les
mesures nécessaires au paiement de sa dette et à la
poursuite des travaux,
It Que reste-t-il donc de la consultation du 9 mai 1860 ?
Rien absolument, puisque ce document a été invalidé
par Mohammed-Saïd lui-même. L'état des choses qui
existait au moment où les deux consultations étaient,
de part et d'autre, rédigées, a été complétement modifié
par le rejet définitif de l'opinion exprimée dans la
consultation du 9 mai 1860, et par l'adoption des prin-
cipes exposés dans les consultations de MM. Crémieux,
Marie, Ploque, Vatimesnil, etc., etc.
» D'ailleurs, M. Ferdinand de Lesseps a trouvé la ré-
ponse la plus éloquente que l'on puisse faire à toutes
les insinuations malveillantes dont il a été l'objet et
au bruit ridicule de sa démission. Il propose une en-
quête sérieuse et sincère qui serait faite sur les lieux
avec le concours du consul de France.
» Nous doutons que les adversaires de la Compagnie,
si empressés à soutenir les intérêts de la politique an-
glaise, acceptent ce défi honnête.
» Quoi qu'il en soit, voici la note du Conseil d'admi-
nistration.
» A. PLLLIOT. »
(Suit la note explicative.)
MESSAGER DE PARIS.
6 novembre.
« Les actions de la Société universelle du canal de
l'isthme de Suez ont baissé par suite du différend
survenu entre la Compagnie et le gouvernement
égyptien.
» La protestation du Conseil d'administration et la
lettre de M. de Lesseps suffisent à prouver aux action-
naires que leurs intérêts sont sérieusement défendus.
Et comme la justice de leur cause est évidente, comme
les contrats constitutifs de la Société ne peuvent être
modifiés de cette manière, il serait regrettable que les
détenteurs de titres se laissassent influencer et con-
sentissent à les céder à perte, au moment où l'état
d'avancement des travaux en montre le succès définitif
assuré.
« B. S. TALLAY..
LE PEUPLE.
21 novembre.
« L'entreprise du canal de Suez, ce gigantesque tra-
vail qui doit opérer dans le monde une véritable révo-
lution commerciale, est en ce moment l'objet de
discussions financières et politiques dans lesquelles
nous n'avons pas à intervenir. Nous n'avons à prendre
parti pour personne.
» Nous ne pouvons, toutefois, nous empêcher de faire
des vœux pour que cette grande œuvre, placée sous le
patronage de la France, œuvre de progrès et de civi-
lisation, arrive à bonne fin.
» Il n'y a pas de plus grands et de plus solennels
travaux que ceux qui ont pour but de modifier la con-
stitution de la planète que nous habitons et dont l'hu-
manité entière est propriétaire.
» CHARLES HABENECK. »
L'INDUSTRIE.
7 novembre.
le Au milieu de tant de préoccupations, un incident
particulier est survenu qui mérite d'occuper une place
importante, car il touche aux intérêts généraux de
l'ordre le plus élevé, et pourrait, dans certaines hypo-
thèses , acquérir beaucoup de gravité. Il s'agit des
difficultés qui s'élèvent entre le gouvernement égyptien
et la grande, l'intéressante entreprise du canal de Suez.
Des documents que nous insérons ci-après en contien-
nent l'exposé et la discussion. Ce que propose le gou-
vernement égyptien, sans s'appuyer sur aucun motif
sérieux, c'est tout simplement la rupture du contrat,
la violation de ses engagements, la ruine de la Com-
pagnie, finalement l'abandon de l'entreprise jusqu'à ce
qu'elle tombe, sans doute, dans les mains d'une Com-
pagnie exclusivement anglaise, car il est impossible
qu'on veuille renoncer définitivement à une création
qui est la fortune, la grandeur future de l'Égypte.
Résister est le devoir impérieux de la Compagnie; en
appeler à toutes les nations intéressées à l'accomplisse-
ment de son œuvre, c'est sa suprême ressource. »
21 novembre.
« Malgré des critiques passionnées, voilà aussi l'ac-
tion de Suez qui se défend bravement. Des attaques que
nous avons grand' peine à nous expliquer ont produit
une baisse subite. Mais les vendeurs à découvert qui
ont voulu en profiter pour tirer pied ou aile des embar-
ras que l'on suscite à la Compagnie, nous paraissent
s'être un peu mépris. Le classement des actions de
Suez est tout exceptionnel. Elles sont, par trois ou qua-
tre, dans la main de vingt-cinq mille porteurs, et ceux
qui les ont souscrites ont mis dans l'affaire autant de
patriotisme que d'intérêt. Ils ne vendront pas leurs
titres. »
28 novembre.
« Sur la demande qui nous en est faite par
M. le rédacteur en chef de la Semaine financière, no-
tre impartialité nous fait un devoir de reproduire la
réponse de ce journal à la lettre de M. de Lesseps in-
sérée dans notre dernier numéro.
» Quant à nos sentiments sur cette question, ils
sont tels aujourd'hui que nous les avons exprimés,
dès le début de la controverse, dans notre revue fi-
nancière du 7 courant. La polémique qui s'est en-
gagée ne les a pas ébranlés. A la consultation déjà
ancienne qu'ont publiée les contradicteurs de la
Compagnie, celle-ci a répondu par d'autres consul-
souveraine du vice-roi, qui, après un examen attentif,
n'hésitait pas à déclarer loyalement, en présence de
M. Ferdinand de Lesseps, qu'il rejettait l'opinion de
ses avocats, MM. Odilon Barrot, Dufaure, Jules Favre,
et qu'il adoptait celle des avocats de la Compagnie.
» Ce fut en vertu de cette décision de Mohammed-
Saïd que le gouvernement égyptien reconnut la vali-
dité de la souscription de m,642 actions, et adopta les
mesures nécessaires au paiement de sa dette et à la
poursuite des travaux,
It Que reste-t-il donc de la consultation du 9 mai 1860 ?
Rien absolument, puisque ce document a été invalidé
par Mohammed-Saïd lui-même. L'état des choses qui
existait au moment où les deux consultations étaient,
de part et d'autre, rédigées, a été complétement modifié
par le rejet définitif de l'opinion exprimée dans la
consultation du 9 mai 1860, et par l'adoption des prin-
cipes exposés dans les consultations de MM. Crémieux,
Marie, Ploque, Vatimesnil, etc., etc.
» D'ailleurs, M. Ferdinand de Lesseps a trouvé la ré-
ponse la plus éloquente que l'on puisse faire à toutes
les insinuations malveillantes dont il a été l'objet et
au bruit ridicule de sa démission. Il propose une en-
quête sérieuse et sincère qui serait faite sur les lieux
avec le concours du consul de France.
» Nous doutons que les adversaires de la Compagnie,
si empressés à soutenir les intérêts de la politique an-
glaise, acceptent ce défi honnête.
» Quoi qu'il en soit, voici la note du Conseil d'admi-
nistration.
» A. PLLLIOT. »
(Suit la note explicative.)
MESSAGER DE PARIS.
6 novembre.
« Les actions de la Société universelle du canal de
l'isthme de Suez ont baissé par suite du différend
survenu entre la Compagnie et le gouvernement
égyptien.
» La protestation du Conseil d'administration et la
lettre de M. de Lesseps suffisent à prouver aux action-
naires que leurs intérêts sont sérieusement défendus.
Et comme la justice de leur cause est évidente, comme
les contrats constitutifs de la Société ne peuvent être
modifiés de cette manière, il serait regrettable que les
détenteurs de titres se laissassent influencer et con-
sentissent à les céder à perte, au moment où l'état
d'avancement des travaux en montre le succès définitif
assuré.
« B. S. TALLAY..
LE PEUPLE.
21 novembre.
« L'entreprise du canal de Suez, ce gigantesque tra-
vail qui doit opérer dans le monde une véritable révo-
lution commerciale, est en ce moment l'objet de
discussions financières et politiques dans lesquelles
nous n'avons pas à intervenir. Nous n'avons à prendre
parti pour personne.
» Nous ne pouvons, toutefois, nous empêcher de faire
des vœux pour que cette grande œuvre, placée sous le
patronage de la France, œuvre de progrès et de civi-
lisation, arrive à bonne fin.
» Il n'y a pas de plus grands et de plus solennels
travaux que ceux qui ont pour but de modifier la con-
stitution de la planète que nous habitons et dont l'hu-
manité entière est propriétaire.
» CHARLES HABENECK. »
L'INDUSTRIE.
7 novembre.
le Au milieu de tant de préoccupations, un incident
particulier est survenu qui mérite d'occuper une place
importante, car il touche aux intérêts généraux de
l'ordre le plus élevé, et pourrait, dans certaines hypo-
thèses , acquérir beaucoup de gravité. Il s'agit des
difficultés qui s'élèvent entre le gouvernement égyptien
et la grande, l'intéressante entreprise du canal de Suez.
Des documents que nous insérons ci-après en contien-
nent l'exposé et la discussion. Ce que propose le gou-
vernement égyptien, sans s'appuyer sur aucun motif
sérieux, c'est tout simplement la rupture du contrat,
la violation de ses engagements, la ruine de la Com-
pagnie, finalement l'abandon de l'entreprise jusqu'à ce
qu'elle tombe, sans doute, dans les mains d'une Com-
pagnie exclusivement anglaise, car il est impossible
qu'on veuille renoncer définitivement à une création
qui est la fortune, la grandeur future de l'Égypte.
Résister est le devoir impérieux de la Compagnie; en
appeler à toutes les nations intéressées à l'accomplisse-
ment de son œuvre, c'est sa suprême ressource. »
21 novembre.
« Malgré des critiques passionnées, voilà aussi l'ac-
tion de Suez qui se défend bravement. Des attaques que
nous avons grand' peine à nous expliquer ont produit
une baisse subite. Mais les vendeurs à découvert qui
ont voulu en profiter pour tirer pied ou aile des embar-
ras que l'on suscite à la Compagnie, nous paraissent
s'être un peu mépris. Le classement des actions de
Suez est tout exceptionnel. Elles sont, par trois ou qua-
tre, dans la main de vingt-cinq mille porteurs, et ceux
qui les ont souscrites ont mis dans l'affaire autant de
patriotisme que d'intérêt. Ils ne vendront pas leurs
titres. »
28 novembre.
« Sur la demande qui nous en est faite par
M. le rédacteur en chef de la Semaine financière, no-
tre impartialité nous fait un devoir de reproduire la
réponse de ce journal à la lettre de M. de Lesseps in-
sérée dans notre dernier numéro.
» Quant à nos sentiments sur cette question, ils
sont tels aujourd'hui que nous les avons exprimés,
dès le début de la controverse, dans notre revue fi-
nancière du 7 courant. La polémique qui s'est en-
gagée ne les a pas ébranlés. A la consultation déjà
ancienne qu'ont publiée les contradicteurs de la
Compagnie, celle-ci a répondu par d'autres consul-
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