Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1863 15 juillet 1863
Description : 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19. 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203249j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 295
pour la dignité et l'indépendance de la Turquie que
la diplomalie anglaise impose à la Porte, des actes
comme l'ancienne mission de Mouktar-Bey, et des
notes comme la note du 6 avril?
Il est donc certain que le Times accuse tout simple-
ment la France de tout ce qu'a fait l'Angleterre.
Son seul toit serait d'imiter l'Angleterre.
Il n'en est rien toutefois. Pourquoi donc la France
n'écrirait-elle pas ce qu'elle pense et ce qu'elle veut
à propos du canal de Suez? Ce qu'elle pense et ce
qu'elle veut, c'est ce que veut et pense le monde en-
tier, et elle est assurée, en l'écrivant comme en le
disant, de cet assentiment et de cet appui de l'opi-
nion publique, qui, dans cette occasion, fait si com-
plètement défaut à l'Angleterre.
L'Angleterre n'a cessé d'agir souterrainementetpar
l'intrigue. La France a toujours agi ouvertement et
tout haut. Elle a donné toutes ses sympathies au
canal. Son gouvernement n'est jamais intervenu que
lorsque l'entreprise a été directement et publique-
ment attaquée, et lorsqu'il y allait pour lui du droit
et du devoir de défendre, contre une oppression in-
juste et injustifiable, les capitaux de ses nationaux
engagés dans cette affaire, sous la foi d'un contrat
public et avec l'assentiment de la Turquie..
Nous croyons, en outre, pouvoir dire au Times que
son correspondant a été trompé ou se trompe com-
pIétement; que la France a écrit, qu'il lui a été très
facile de réfuter les objections de la note turque, et
que c'est la Turquie qui, même avec le secours de
l'argumentation anglaise, n'a rien trouvé à lui ré-
pondre. C'est l'Angleterre seule qui n'a rien écrit et
qui n'écrira pas.
Nous ajoutons que, dans toute cette longue in-
trigue, l'attitude et la conduite des agents français,
leur respect pour la dignité de la Turquie ont tou-
jours fait un parfait contraste avec l'attitude et la
conduite des Anglais à Constantinople et au Caire.
Le Times a-t-il oublié que la Gazette d'Augsbourg,
qui certes n'est pas suspecte à l'endroit du canal de
Suez, a qualifié de violences les actes que s'est permis
sir Henry Bulwer dans ces derniers épisodes ?
La Turquie, dégagée par l'assistance de la France,
est revenue à ses premiers sentiments, à ses senti-
ments naturels. Elle ne veut pas pousser plus loin
cet campagne dont elle paierait tous les frais et
doi: ; la jalousie anglaise recueillerait seule les tristes
bénéfices. C'est malheureux, et nous comprenons
cette exclamation du correspondant : « En attendant,
les travaux marchent. # Nous ne pouvons compatir
à cette douleur : les travaux marchent ; ils marche-
ront, et l'Egypte, la Turquie et le monde, l'Angle-
terre elle-même, recueilleront les fruits de leur achè-
vement.
ERNEST DEPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
L'abondance et l'importance des matières ne nous
ont pas permis, à notre très grand regret, de con-
tinuer, dans nos deux précédents numéros, la revue
de la presse soulevée tout entière par les préten-
tions de la note anglo-turque, et toujours unanime à
signaler dans cette tentative la main dirigeante de la
diplomatie anglaise. Il nous faudrait beaucoup plus
d'espace que nous n'en pouvons consacrer à ce ré-
sumé pour reproduire toutes les réflexions remar-
quables et dignes de citations que nous pourrions
puiser dans les colonnes des journaux de Paris, des
départements et de l'étranger. Nous aurions à citer
la Nation, la Gazette de France, la Presse, la Pa-
trie, l'Opinion nationale, le Messager de Bayonne, la
Gazette du Midi , l'Echo de l'Est, le Toulonnais, l'Al-
sacien, l'Akhbar, le Courrier de Marseille, la Gazette de
Turin, l'Egypte, le Spectateur égyptien, etc , etc., car
nous sommes réduit à nous borner même dans cette
simple nomenclature. Toutefois, nous soumettrons à
nos lecteurs, comme une sorte de résumé de cette
discussion générale, les excellents articles qui suivent
publiés par le Temps, par l'Illustration et la Revue du
monde colonial.
J. MONGIN.
Le Temps.
« Au milieu de ses préoccupations diverses, la France
n'oublie point l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez ; elle le voudrait, d'ailleurs, qu'elle ne le pourrait,
tant l'Angleterre a soin de la lui rappeler par l'expres- -
sion répétée de ses répugnances à mesure qu'elle voit
approcher le moment de la réussite de cette grande
affaire. Depuis la publication de la fameuse note du 6
avril, lord Palmerston n'a pas été interpellé moins de
deux fois au sujet de la position prise par la Porte vis-
à-vis de l'œuvre patronnée par son vassal; et le 12 juin
encore, M. Griffith, qui a la spécialité des interpellations
contre le canal, s'inquiétait grandement du point où
en est la question du travail forcé, et demandait si, dans
le cas de son maintien, le gouvernement anglais ne
persisterait pas à s'y opposer.
D Lord Palmerston a répondu de nouveau avec le ton
de componction qui lui est particulier lorsqu'il traite
des intérêts humanitaires des sujets de la Porte, que
le gouvernement de la reine continuera d'appuyer de
toutes ses forces le sultan dans l'exécution en Egypte
de la loi contre le travail forcé, loi promulguée pour
tout l'empire, pour l'Egypte aussi bien que pour les
autres provinces.
» Sans doute, le public ne donne pas dans la philan-
thropie de lord Palmerston, mais il est pourtant loin de
se douter à quel point celui-ci se moque de lui. La
prétendue loi contre le travail forcé n'a jamais existé,
ou du moins son existence n'a pas été démontrée jus-
qu'ici. Elle n'a, en fait, aucune raison d'être dans un
pour la dignité et l'indépendance de la Turquie que
la diplomalie anglaise impose à la Porte, des actes
comme l'ancienne mission de Mouktar-Bey, et des
notes comme la note du 6 avril?
Il est donc certain que le Times accuse tout simple-
ment la France de tout ce qu'a fait l'Angleterre.
Son seul toit serait d'imiter l'Angleterre.
Il n'en est rien toutefois. Pourquoi donc la France
n'écrirait-elle pas ce qu'elle pense et ce qu'elle veut
à propos du canal de Suez? Ce qu'elle pense et ce
qu'elle veut, c'est ce que veut et pense le monde en-
tier, et elle est assurée, en l'écrivant comme en le
disant, de cet assentiment et de cet appui de l'opi-
nion publique, qui, dans cette occasion, fait si com-
plètement défaut à l'Angleterre.
L'Angleterre n'a cessé d'agir souterrainementetpar
l'intrigue. La France a toujours agi ouvertement et
tout haut. Elle a donné toutes ses sympathies au
canal. Son gouvernement n'est jamais intervenu que
lorsque l'entreprise a été directement et publique-
ment attaquée, et lorsqu'il y allait pour lui du droit
et du devoir de défendre, contre une oppression in-
juste et injustifiable, les capitaux de ses nationaux
engagés dans cette affaire, sous la foi d'un contrat
public et avec l'assentiment de la Turquie..
Nous croyons, en outre, pouvoir dire au Times que
son correspondant a été trompé ou se trompe com-
pIétement; que la France a écrit, qu'il lui a été très
facile de réfuter les objections de la note turque, et
que c'est la Turquie qui, même avec le secours de
l'argumentation anglaise, n'a rien trouvé à lui ré-
pondre. C'est l'Angleterre seule qui n'a rien écrit et
qui n'écrira pas.
Nous ajoutons que, dans toute cette longue in-
trigue, l'attitude et la conduite des agents français,
leur respect pour la dignité de la Turquie ont tou-
jours fait un parfait contraste avec l'attitude et la
conduite des Anglais à Constantinople et au Caire.
Le Times a-t-il oublié que la Gazette d'Augsbourg,
qui certes n'est pas suspecte à l'endroit du canal de
Suez, a qualifié de violences les actes que s'est permis
sir Henry Bulwer dans ces derniers épisodes ?
La Turquie, dégagée par l'assistance de la France,
est revenue à ses premiers sentiments, à ses senti-
ments naturels. Elle ne veut pas pousser plus loin
cet campagne dont elle paierait tous les frais et
doi: ; la jalousie anglaise recueillerait seule les tristes
bénéfices. C'est malheureux, et nous comprenons
cette exclamation du correspondant : « En attendant,
les travaux marchent. # Nous ne pouvons compatir
à cette douleur : les travaux marchent ; ils marche-
ront, et l'Egypte, la Turquie et le monde, l'Angle-
terre elle-même, recueilleront les fruits de leur achè-
vement.
ERNEST DEPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
L'abondance et l'importance des matières ne nous
ont pas permis, à notre très grand regret, de con-
tinuer, dans nos deux précédents numéros, la revue
de la presse soulevée tout entière par les préten-
tions de la note anglo-turque, et toujours unanime à
signaler dans cette tentative la main dirigeante de la
diplomatie anglaise. Il nous faudrait beaucoup plus
d'espace que nous n'en pouvons consacrer à ce ré-
sumé pour reproduire toutes les réflexions remar-
quables et dignes de citations que nous pourrions
puiser dans les colonnes des journaux de Paris, des
départements et de l'étranger. Nous aurions à citer
la Nation, la Gazette de France, la Presse, la Pa-
trie, l'Opinion nationale, le Messager de Bayonne, la
Gazette du Midi , l'Echo de l'Est, le Toulonnais, l'Al-
sacien, l'Akhbar, le Courrier de Marseille, la Gazette de
Turin, l'Egypte, le Spectateur égyptien, etc , etc., car
nous sommes réduit à nous borner même dans cette
simple nomenclature. Toutefois, nous soumettrons à
nos lecteurs, comme une sorte de résumé de cette
discussion générale, les excellents articles qui suivent
publiés par le Temps, par l'Illustration et la Revue du
monde colonial.
J. MONGIN.
Le Temps.
« Au milieu de ses préoccupations diverses, la France
n'oublie point l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez ; elle le voudrait, d'ailleurs, qu'elle ne le pourrait,
tant l'Angleterre a soin de la lui rappeler par l'expres- -
sion répétée de ses répugnances à mesure qu'elle voit
approcher le moment de la réussite de cette grande
affaire. Depuis la publication de la fameuse note du 6
avril, lord Palmerston n'a pas été interpellé moins de
deux fois au sujet de la position prise par la Porte vis-
à-vis de l'œuvre patronnée par son vassal; et le 12 juin
encore, M. Griffith, qui a la spécialité des interpellations
contre le canal, s'inquiétait grandement du point où
en est la question du travail forcé, et demandait si, dans
le cas de son maintien, le gouvernement anglais ne
persisterait pas à s'y opposer.
D Lord Palmerston a répondu de nouveau avec le ton
de componction qui lui est particulier lorsqu'il traite
des intérêts humanitaires des sujets de la Porte, que
le gouvernement de la reine continuera d'appuyer de
toutes ses forces le sultan dans l'exécution en Egypte
de la loi contre le travail forcé, loi promulguée pour
tout l'empire, pour l'Egypte aussi bien que pour les
autres provinces.
» Sans doute, le public ne donne pas dans la philan-
thropie de lord Palmerston, mais il est pourtant loin de
se douter à quel point celui-ci se moque de lui. La
prétendue loi contre le travail forcé n'a jamais existé,
ou du moins son existence n'a pas été démontrée jus-
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