Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1863 01 avril 1863
Description : 1863/04/01 (A8,N163). 1863/04/01 (A8,N163).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203242n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
100 L'ISTHME DE SUEZ,
les objections que faisaient au-delà de la Manche
les adversaires du canal de Suez ? Le percement de
l'isthme n'est pas praticable. Si à force d'argent il
pouvait être pratiqué, il ne pourrait pas être entre-
tenu pour la viabilité maritime ou il ne le serait
qu'à des frais exorbitants.
Ces deux propositions étaient en quelque sorte
adoptées comme axiome parmi nos voisins sur la
parole de M. Robert Stephenson. M. Stephenson n'a-
vait pas vu l'isthme. M. Hawkshaw l'a vu. M. Ste-
phenson n'avait aucune compétence en matière de
canaux et de travaux hydrauliques; c'est tout l'op-
posé pour M. Hawkshaw; et M. Hawkshaw, après
des observations et des études consciencieuses, après
avoir parcouru le terrain, après avoir interrogé les
faits, après avoir vérifié les travaux accomplis ,
chargé officiellement de la grande et solennelle mis-
sion d'éclairer la religion du gouvernement égyp-
tien, et, par une conséquence naturelle, celle de ses
compatriotes, reconnaît et proclame que l'exécution
du canal est parfaitement possible, et que l'entretien
en sera - facile et effectif. »
Il est vrai qu'on balbutiait une troisième objection.
Le canal fait, le canal entretenu, on appréhendait
encore qu'il ne fût pas suffisamment rémunérateur
pour les actionnaires. Mais ce point de vue ne peut
avoir aucun intérêt pour l'Angleterre , puisqu'elle
s'est abstenue de toute participation à la souscrip-
tion du fonds social. C'est l'affaire des actionnaires,
des actionnaires seuls , et ceux-ci sont très-loin de
partager les appréhensions qu'on exprime et qu'on
s'est si vainement efforcé de leur inculquer.
Nous restons donc uniquement en présence
des aveux très-judicieux qui ont été faits par la
presse anglaise. Le canal, s'il est fait, sera surtout
utile à l'Angleterre. Cela étant hors de contestation,
et l'entreprise étant reconnue praticable et d'un suc-
cès démontré, d'après le rapport de M. Hawkshaw,
il nous semble que désormais l'Angleterre officielle
elle-même, revenue d'une trop longue erreur, ne
peut manquer non-seulement d'adresser ses remer-
cîments reconnaissants à la Compagnie universelle,
mais encore de lui assurer tout le concours de ses
sympathies et de ses influences pour le prompt achè-
vement de l'œuvre.
ERNEST DESPLACES.
PROJET DE VOYAGE DE S. H. LE SULTAN
en Égypte.
Dans le courant de mars, des bruits ont circulé
sur un projet de voyage de S. M. Abdul-Aziz en
Egypte.
Ces bruits ont pris la consistance d'un fait officiel
dans la nouvelle dernièrement portée par le télé-
graphe, que le sultan était sur le point de s'em-
barquer, et qu'il était attendu, pour le 1er avril, à
Alexandrie.
Cependant le Globe et le Sun de Londres ont pu-
blié un télégramme de Constantinople en date du 27
mars, affirmant que ce voyage est ajourné jusqu'à
nouvel ordre.
Cette dépêche, par conséquent, laisserait supposer
que l'ajournement est indéfini. Mais un dernier et
récent télégramme d'Alexandrie, à la date du 30
mars et confirmé par le Moniteur du 31, rectifie
connue suit les avis reçus à Londres :
« Kiamil-Bey est arrivé. Le sultan a ajourné son
voyage. Il ne quittera Constantinople que le 4 avril.»
ERNEST DESPLACES.
LE NOUVEAU RÈGNE EN EGYPTE.
L'activité de l'administration de S. A. le vice-roi
ne se borne pas aux mesures qui donnent une si
belle impulsion à l'entreprise du canal de Suez. La
sollicitude de ce prince s'étend sur tous les moyens
qui peuvent contribuer à développer les ressources
de l'Egypte. C'est ainsi que dans notre dernier nu-
méro nous signalions les ordres qu'il avait donnés
pour consacrer au transport du coton dans les ports
d'embarquement tout le matériel des chemins de fer
et tous les bateaux à vapeur dont son gouvernement
pouvait disposer. Les journaux d'Alexandrie et de
Constantinople parlent encore de divers autres pro-
jets qui seraient en voie d'exécution et que nous al-
lons mentionner.
D'après le Journal de Constantinople, deux services
quotidiens au lieu d'un seul seraient sur le point
d'être établis entre Alexandrie et le Caire. Les dé-
parts auraient lieu, l'un à 7 heures du matin, et
l'autre à 3 heures du soir, et le voyage entre ces
deux villes pourra s'effectuer en quatre heures.
D'un autre côté, le gouvernement organiserait à
Alexandrie, sur de nouvelles bases, le service des ba-
teaux remorqueurs sur le Nil, et on aurait choisi
pour la direction de ce service un officier distingué
de la marine égyptienne.
De plus, Son Altesse vient d'ordonner l'établisse-
ment d'un service régulier de paquebots égyptiens
entre Alexandrie et Constantinople. Les trois vapeurs
qui devront être affectés à ce trajet, dit le journal
ci-dessus cité, seraient déjà en voie de construction
sur les chantiers d'Alexandrie.
La presse française a aussi à signaler des actes
particuliers qui appellent sur le gouvernement d'Is-
maïl la reconnaissance et l'estime de notre pays.
les objections que faisaient au-delà de la Manche
les adversaires du canal de Suez ? Le percement de
l'isthme n'est pas praticable. Si à force d'argent il
pouvait être pratiqué, il ne pourrait pas être entre-
tenu pour la viabilité maritime ou il ne le serait
qu'à des frais exorbitants.
Ces deux propositions étaient en quelque sorte
adoptées comme axiome parmi nos voisins sur la
parole de M. Robert Stephenson. M. Stephenson n'a-
vait pas vu l'isthme. M. Hawkshaw l'a vu. M. Ste-
phenson n'avait aucune compétence en matière de
canaux et de travaux hydrauliques; c'est tout l'op-
posé pour M. Hawkshaw; et M. Hawkshaw, après
des observations et des études consciencieuses, après
avoir parcouru le terrain, après avoir interrogé les
faits, après avoir vérifié les travaux accomplis ,
chargé officiellement de la grande et solennelle mis-
sion d'éclairer la religion du gouvernement égyp-
tien, et, par une conséquence naturelle, celle de ses
compatriotes, reconnaît et proclame que l'exécution
du canal est parfaitement possible, et que l'entretien
en sera - facile et effectif. »
Il est vrai qu'on balbutiait une troisième objection.
Le canal fait, le canal entretenu, on appréhendait
encore qu'il ne fût pas suffisamment rémunérateur
pour les actionnaires. Mais ce point de vue ne peut
avoir aucun intérêt pour l'Angleterre , puisqu'elle
s'est abstenue de toute participation à la souscrip-
tion du fonds social. C'est l'affaire des actionnaires,
des actionnaires seuls , et ceux-ci sont très-loin de
partager les appréhensions qu'on exprime et qu'on
s'est si vainement efforcé de leur inculquer.
Nous restons donc uniquement en présence
des aveux très-judicieux qui ont été faits par la
presse anglaise. Le canal, s'il est fait, sera surtout
utile à l'Angleterre. Cela étant hors de contestation,
et l'entreprise étant reconnue praticable et d'un suc-
cès démontré, d'après le rapport de M. Hawkshaw,
il nous semble que désormais l'Angleterre officielle
elle-même, revenue d'une trop longue erreur, ne
peut manquer non-seulement d'adresser ses remer-
cîments reconnaissants à la Compagnie universelle,
mais encore de lui assurer tout le concours de ses
sympathies et de ses influences pour le prompt achè-
vement de l'œuvre.
ERNEST DESPLACES.
PROJET DE VOYAGE DE S. H. LE SULTAN
en Égypte.
Dans le courant de mars, des bruits ont circulé
sur un projet de voyage de S. M. Abdul-Aziz en
Egypte.
Ces bruits ont pris la consistance d'un fait officiel
dans la nouvelle dernièrement portée par le télé-
graphe, que le sultan était sur le point de s'em-
barquer, et qu'il était attendu, pour le 1er avril, à
Alexandrie.
Cependant le Globe et le Sun de Londres ont pu-
blié un télégramme de Constantinople en date du 27
mars, affirmant que ce voyage est ajourné jusqu'à
nouvel ordre.
Cette dépêche, par conséquent, laisserait supposer
que l'ajournement est indéfini. Mais un dernier et
récent télégramme d'Alexandrie, à la date du 30
mars et confirmé par le Moniteur du 31, rectifie
connue suit les avis reçus à Londres :
« Kiamil-Bey est arrivé. Le sultan a ajourné son
voyage. Il ne quittera Constantinople que le 4 avril.»
ERNEST DESPLACES.
LE NOUVEAU RÈGNE EN EGYPTE.
L'activité de l'administration de S. A. le vice-roi
ne se borne pas aux mesures qui donnent une si
belle impulsion à l'entreprise du canal de Suez. La
sollicitude de ce prince s'étend sur tous les moyens
qui peuvent contribuer à développer les ressources
de l'Egypte. C'est ainsi que dans notre dernier nu-
méro nous signalions les ordres qu'il avait donnés
pour consacrer au transport du coton dans les ports
d'embarquement tout le matériel des chemins de fer
et tous les bateaux à vapeur dont son gouvernement
pouvait disposer. Les journaux d'Alexandrie et de
Constantinople parlent encore de divers autres pro-
jets qui seraient en voie d'exécution et que nous al-
lons mentionner.
D'après le Journal de Constantinople, deux services
quotidiens au lieu d'un seul seraient sur le point
d'être établis entre Alexandrie et le Caire. Les dé-
parts auraient lieu, l'un à 7 heures du matin, et
l'autre à 3 heures du soir, et le voyage entre ces
deux villes pourra s'effectuer en quatre heures.
D'un autre côté, le gouvernement organiserait à
Alexandrie, sur de nouvelles bases, le service des ba-
teaux remorqueurs sur le Nil, et on aurait choisi
pour la direction de ce service un officier distingué
de la marine égyptienne.
De plus, Son Altesse vient d'ordonner l'établisse-
ment d'un service régulier de paquebots égyptiens
entre Alexandrie et Constantinople. Les trois vapeurs
qui devront être affectés à ce trajet, dit le journal
ci-dessus cité, seraient déjà en voie de construction
sur les chantiers d'Alexandrie.
La presse française a aussi à signaler des actes
particuliers qui appellent sur le gouvernement d'Is-
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