Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1858 10 décembre 1858
Description : 1858/12/10 (A3,N60). 1858/12/10 (A3,N60).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203106f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
610 , ! L'ISTHME DE SUEZ, VENDREDI 10 DÉCEMBRE.
Et, comme membre adjoint, de M. Larousse, ingé-
nieur hydrographe de la marine impériale.
M. de Lesseps présente, comme secrétaire adjoint du
Conseil, M. Bourdon, chef de la section des travaux à
l'administration de la Compagnie du canal.
M. de Lesseps lit une lettre dans laquelle M. Paléo-
capa promet de prendre part aux travaux du Conseil,
dans la mesure que lui permettront sa résidence éloignée
de Paris et l'état de cécité presque complet dont il se
trouve atteint.
M. de Lesseps lit une autre lettre dans laquelle
M. Pascal accepte avec empressement l'offre qui lui
est faite.
La lettre de M. Paléocapa et celle de M. Pascal seront
annexées au procès-verbal.
Le Conseil est constitué, et la première séance est
ouverte.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Conrad, Renaud, de Fourcy, Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
M. Mougel-Bey, directeur des travaux du canal
maritime, assiste à la séance.
M. de Lesseps fait connaître que S. A. le vice-roi
d'Égypte, voulant rendre hommage à la Commission
internationale, a choisi M. Conrad, président de cette
Commission, pour le représenter à titre de commissaire
dans le sein du Conseil et auprès de la Compagnie.
Sur la proposition de M. Conrad ,
M. Renaud est nommé vice-président,
M. de Fourcy remplira les fonctions de secrétaire,
M. Bourdon celles de secrétaire adjoint.
M. de Lesseps prend la parole et expose que le Con-
seil devra examiner quelles sont les mesures à prendre
pour commencer les travaux dans le plus bref délai, et
pour leur imprimer une direction telle que sans com-
promettre l'accomplissement définitif de l'œuvre tout
entière, on obtienne le plus tôt possible des résultats
productifs pour la Compagnie qui s'organise.
M. de Lesseps rappelle que le gouvernement égyp-
tien s'était chargé d'exécuter à forfait le canal fluviatile
de jonction et d'irrigation d'après les évaluations portées
dans l'avant-projet. Mais cet engagement a dû être
rompu d'un commun accord , et parce qu'il a paru pré-
maturé d'exécuter un travail qui fait partie intégrante
du percement de l'isthme, avant que l'accomplissement
du travail entier fût complètement assuré, et parce
qu'il importait de laisser à la Compagnie future une
entière liberté d'action pour adopter les dispositions qui
lui paraîtraient le plus convenables au point de vue de
la prise d'eau et des irrigations.
La question du canal d'eau douce reste donc aujour-
d'hui entière.
M. de Lesseps ajoute que, pour se conformer au
vœu de la Commission internationale, le capitaine
Philigret a stationné avec une corvette égyptienne , pen-
dant l'hiver de 1857, sur la rade foraine du futur port
de Saïd; que là, malgré un,temps d'une inclémence
exceptionnelle, il a pu rester mouillé sur une seule
ancre sans chasser; il a reconnu que la plage était pra-
ticable; il a maintenu, presque sans interruption, les
communications avec Damiette et le Nil par le boghaz de
Gémileh et le lacMenzaleh. Cette expérience, complète-
ment satisfaisante, et l'ouverture du chemin de fer
d'Alexandrie à Suez révèle on a créé des facilités nou-
velles pour l'exécution des travaux aux deux extrémités
et même sur toute la ligne du canal maritime.
M. de Lesseps conclut en invitant le Conseil :
1° A fixer pour le canal d'eau douce les bases d'un
projet normal qui devra satisfaire à toutes les éventuali-
tés , et celles d'un projet plus restreint qui serait exécuté
tout d'abord en vue de pourvoir aux nécessités du pré-
sent ou d'un avenir de plusieurs années;
2° A examiner et à proposer les mesures à prendre
pour ouvrir, dans le plus court délai possible, une
communication entre les deux mers, qui, sans entraver
l'accomplissement de l'œuvre monumentale dont les
bases ont été arrêtées par la Commission internationale,
permette le passage des bâtiments d'un tonnage ordi-
naire, et assure, dans un avenir prochain, des pro-
duits à la Compagnie et des avantages déjà très-impor-
tants pour le commerce du monde.
La séance est levée.
DEUXIÈME, TROISIÈME ET QUATRIÈME SÉANCES.
22 NOVEMBRE AU SOIR, 23 ET 24 NOVEMBRE 1858.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Renaud, Conrad, de Fourcy, Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
M. Mougel-Bey assiste aux séances avec M. Laroche,
ingénieur des ponts et chaussées, qui doit être
attaché à l'exécution des travaux en Egypte, et
que M. de Lesseps présente pour suivre les
séances du Conseil.
La séance est ouverte.
CANAL D'EAU DOUCE.
M. de Lesseps expose que la Compagnie est conces-
sionnaire de 133,000 hectares, dont 63,000 seulement
sont au-dessous du niveau des inondations. Ces terrains
sont distribués à droite et à gauche du canal d'eau
douce et du canal maritime, ainsi qu'entre la branche
pélusiaque de Salaïeh et le canal maritime. A l'exception
de ceux qui sont à droite du canal maritime, ils se trou-
vent figurés par une teinte noire sur le plan coté A
(qui demeurera annexé au présent procès-verbal). Les
portions de ces terrains les plus voisines de la ligne du
canal d'eau douce et de la rigole de Suez, de même que
celles qui sont situées entre la branche pélusiaque et le
canal maritime, ont été cadastrées sur 84 feuilles qui sont
Et, comme membre adjoint, de M. Larousse, ingé-
nieur hydrographe de la marine impériale.
M. de Lesseps présente, comme secrétaire adjoint du
Conseil, M. Bourdon, chef de la section des travaux à
l'administration de la Compagnie du canal.
M. de Lesseps lit une lettre dans laquelle M. Paléo-
capa promet de prendre part aux travaux du Conseil,
dans la mesure que lui permettront sa résidence éloignée
de Paris et l'état de cécité presque complet dont il se
trouve atteint.
M. de Lesseps lit une autre lettre dans laquelle
M. Pascal accepte avec empressement l'offre qui lui
est faite.
La lettre de M. Paléocapa et celle de M. Pascal seront
annexées au procès-verbal.
Le Conseil est constitué, et la première séance est
ouverte.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Conrad, Renaud, de Fourcy, Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
M. Mougel-Bey, directeur des travaux du canal
maritime, assiste à la séance.
M. de Lesseps fait connaître que S. A. le vice-roi
d'Égypte, voulant rendre hommage à la Commission
internationale, a choisi M. Conrad, président de cette
Commission, pour le représenter à titre de commissaire
dans le sein du Conseil et auprès de la Compagnie.
Sur la proposition de M. Conrad ,
M. Renaud est nommé vice-président,
M. de Fourcy remplira les fonctions de secrétaire,
M. Bourdon celles de secrétaire adjoint.
M. de Lesseps prend la parole et expose que le Con-
seil devra examiner quelles sont les mesures à prendre
pour commencer les travaux dans le plus bref délai, et
pour leur imprimer une direction telle que sans com-
promettre l'accomplissement définitif de l'œuvre tout
entière, on obtienne le plus tôt possible des résultats
productifs pour la Compagnie qui s'organise.
M. de Lesseps rappelle que le gouvernement égyp-
tien s'était chargé d'exécuter à forfait le canal fluviatile
de jonction et d'irrigation d'après les évaluations portées
dans l'avant-projet. Mais cet engagement a dû être
rompu d'un commun accord , et parce qu'il a paru pré-
maturé d'exécuter un travail qui fait partie intégrante
du percement de l'isthme, avant que l'accomplissement
du travail entier fût complètement assuré, et parce
qu'il importait de laisser à la Compagnie future une
entière liberté d'action pour adopter les dispositions qui
lui paraîtraient le plus convenables au point de vue de
la prise d'eau et des irrigations.
La question du canal d'eau douce reste donc aujour-
d'hui entière.
M. de Lesseps ajoute que, pour se conformer au
vœu de la Commission internationale, le capitaine
Philigret a stationné avec une corvette égyptienne , pen-
dant l'hiver de 1857, sur la rade foraine du futur port
de Saïd; que là, malgré un,temps d'une inclémence
exceptionnelle, il a pu rester mouillé sur une seule
ancre sans chasser; il a reconnu que la plage était pra-
ticable; il a maintenu, presque sans interruption, les
communications avec Damiette et le Nil par le boghaz de
Gémileh et le lacMenzaleh. Cette expérience, complète-
ment satisfaisante, et l'ouverture du chemin de fer
d'Alexandrie à Suez révèle on a créé des facilités nou-
velles pour l'exécution des travaux aux deux extrémités
et même sur toute la ligne du canal maritime.
M. de Lesseps conclut en invitant le Conseil :
1° A fixer pour le canal d'eau douce les bases d'un
projet normal qui devra satisfaire à toutes les éventuali-
tés , et celles d'un projet plus restreint qui serait exécuté
tout d'abord en vue de pourvoir aux nécessités du pré-
sent ou d'un avenir de plusieurs années;
2° A examiner et à proposer les mesures à prendre
pour ouvrir, dans le plus court délai possible, une
communication entre les deux mers, qui, sans entraver
l'accomplissement de l'œuvre monumentale dont les
bases ont été arrêtées par la Commission internationale,
permette le passage des bâtiments d'un tonnage ordi-
naire, et assure, dans un avenir prochain, des pro-
duits à la Compagnie et des avantages déjà très-impor-
tants pour le commerce du monde.
La séance est levée.
DEUXIÈME, TROISIÈME ET QUATRIÈME SÉANCES.
22 NOVEMBRE AU SOIR, 23 ET 24 NOVEMBRE 1858.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Renaud, Conrad, de Fourcy, Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
M. Mougel-Bey assiste aux séances avec M. Laroche,
ingénieur des ponts et chaussées, qui doit être
attaché à l'exécution des travaux en Egypte, et
que M. de Lesseps présente pour suivre les
séances du Conseil.
La séance est ouverte.
CANAL D'EAU DOUCE.
M. de Lesseps expose que la Compagnie est conces-
sionnaire de 133,000 hectares, dont 63,000 seulement
sont au-dessous du niveau des inondations. Ces terrains
sont distribués à droite et à gauche du canal d'eau
douce et du canal maritime, ainsi qu'entre la branche
pélusiaque de Salaïeh et le canal maritime. A l'exception
de ceux qui sont à droite du canal maritime, ils se trou-
vent figurés par une teinte noire sur le plan coté A
(qui demeurera annexé au présent procès-verbal). Les
portions de ces terrains les plus voisines de la ligne du
canal d'eau douce et de la rigole de Suez, de même que
celles qui sont situées entre la branche pélusiaque et le
canal maritime, ont été cadastrées sur 84 feuilles qui sont
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