Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1858 10 novembre 1858
Description : 1858/11/10 (A3,N58). 1858/11/10 (A3,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203104m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
5Q8 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 NOVEMBRE.
provoquer de la part des gouvernements européens un
arrangement international au sujet des questions politiques
et économiques auxquelles la mise en exploitation du canal
maritime donnera naissance. Le gouvernement anglais a base,
ostensiblement du moins , son refus d'adhésion sur l'impossi-
bilité de réalisation du projet. M. de Lesseps et ses coopéra-
teurs vont répondre à cette objection de la manière dont un
philosophe de l'antiquité répondait à l'argument sur l'impossi-
bilité du mouvement : On va marcher! Espérons que le succès
le plus complet ne tardera pas à couronner l'énergie, la per-
♦ sistance et le dévouement que M. de Lesseps et ses coopéra-
teurs ont montrés dans toutes les phases de cette délicate
affaire. » E. MOUTTET.
Le Courrier du Havre du 23 octobre publie d'excellentes
réflexions sur l'article du illorning-Cllronicle que nosjec-
teurs connaissent et sur la nouvelle phase de la question de
Suez appréciée en Angleterre :
« La nouvelle de la résolution prise par les concession-
naires du canal de Suez de passer outre à l'opposition du
gouvernement anglais et de mettre la main aux travaux, en
faisant, suivant le vœu de la Porte, de cette entreprise, une
opération industrielle privée, a produit en Angleterre une
certaine sensation. Les partisans du percement de l'isthme, et
ils sont nombreux dans les classes purement commerçantes,
ont applaudi chaleureusement à cette détermination : et on
peut être assuré qu'au premier appel adressé aux capitaux,
ceux de l'autre côté de la Manche ne se feront pas attendre.
Quant aux hommes politiques qui, se plaçant à un point de
vue exclusif et jaloux, ont fait une opposition plus ou moins
ouverte au projet Lesseps, assurés que désormais l'opposition
ne pourra empêcher la réalisation de l'œuvre, ils se sont pris
à réfléchir. Poser, à propos de travaux de terrassement A
entreprendre en plein désert d'Afrique, un casus belli quel-
conque, serait par trop grotesque; le gouvernement anglais
ne s'exposera pas à provoquer un rire homérique dans les
deux hémisphères. L'œuvre du percement de l'isthme de Suez
se fera donc, ainsi que nous le disions il y a quelque temps,
tant le concours du gouvernement anglais, et, au besoin,
malgré son opposition.
» La situation étant ainsi parfaitement dessinée, la partie
saine et intelligente de la presse anglaise, celle qui, sans se
poser en hostilité à l'endroit du projet Lesseps, l'avait accueilli
avec une certaine froideur, semble se raviser et vouloir prendre
une attitude plus décidée. Voici, en effet .comment s'exprime
le Morning-Çhronicle du 21 octobre. »
Le Courrier du Havre cite une partie de l'article du jour-
nal anglais, puis il ajoute :
« Nous nous trompons fort, ou il va arriver à M. de Lesseps
ce qui arrive presque toujours aux faiseurs de projets gran-
dioses. Tant qu'ils se bornent à exposer leurs idées, ce qu'ils
rencontrent le plus, ce sont des contradicteurs, des impossibi-
litaires; mais aussitôt qu'ils mettent la main à l'œuvre et
qu'ils prouvent qu'ils n'ont besoin de personne, tout le monde
accourt à eux pour leur donner concours et capitaux; ce qui
faisait dire à notre ami le capitaine Gordon a qu'en ce monde
» on est toujours aidé en raison inverse du besoin qu'on
» en a. » M. de Lesseps est en passe d'être, avant peu, énor-
mément aidé. n E. MOUTTET.
Le Courrier de Sâone-et-Loire, Chlona-sur-Saône, 23 oc-
tobre, s'exprime ainsi sur le récent voyage 3e M. Ferd. de
Lesseps :
« Nous avons à nous reprocher un trop long silence sur
une entreprise qui a les sympathies du monde entier, l'exé-
cution du canal de Suez.
» M. de Lesseps, l'honorable promoteur de cette grande
entreprise, ne laisse point son activité s'épuiser par les im-
menses fatigues qu'il a déjà subies. Appelé à Barcelone par
, les sympathies du peuple espagnol, il est parti dimanche
dernier pour cette capitale industrielle de la péninsule. Il y a
été l'objet d'une nouvelle manifestation que le télégraphe nous
apprend en ces termes. )
Ici le Courrier de Sâone-et-Loire cite diverses dépêches;
puis il ajoute :
« Nous nous ferons un devoir de recueillir les détails des
manifestations de Barcelone et de Marseille, comme un nou-
veau symptôme de la communauté de cette pensée universelle
qui soutient dans M. Ferdinand de Lesseps l'œuvre la plus
grande de notre temps.
» Dans notre prochain numéro nous publierons une note
sur la situation actuelle de l'entreprise du canal de Suez.
» Nos lecteurs se rappellent que le représentant de la Com-
pagnie dans nos contrées est M. Bô, président de la Chambre
de commerce. » FÉLIX SORDET.
« Le percement de l'isthme de Suez, dit le Moniteur de la
Côte-d'Or, Dijon, 23 octobre, devient véritablement une
entreprise internationale. La presse de tous les pays com-
mence à préconiser l'œuvre de M. de Lesseps. Le télégraphe
nous apprend que la ville de Barcelone lui fait en ce mo-
ment une grande ovation ; de toutes les provinces d'Espagne
arrivent les adhésions. Il en est de même en Italie, où un
grand nombre de souscripteurs demandent à s'associer aux
prochains travaux. VIndipendente de Turin publie une lettre
de M. Baruffi qui signale l'empressement des Italiens. C'est
un bosphore égyptien qu'il s'agit de creuser; tous les peuples
veulent coopérer à ce gigantesque ouvrage, et l'Angleterre
elle-même, dont le gouvernement s'est montré si longtemps
hostile au projet, fournira peut-être à l'entreprise financière
les plus nombreux adhérents. »
L'Union de VOuest, Angers, 21 octobre, s'exprime ainsi
en publiant les nouveaux documents sur l'organisation finan-
cière de la Compagnie universelle du canal de Suez :
« L'œuvre gigantesque si intelligemment et si courageuse-
ment préconisée par un de nos compatriotes, la création du
canal maritime de Suez, touche à sa complète organisation.
Fort de l'appui des principales puissances européennes, de
celui de l'Amérique, muni du firman du Vice-roi d'Egypte,
de l'adhésion des notabilités commerciales et industrielles des
divers États du continent, ainsi que des encouragements de
la majorité des Conseils généraux de France, M. de Lesseps
vient en effet de nommer des Agents spéciaux, chargés de re-
cueillir les demandes d'actions, et d'opérer ensuite la dé-
livrance officielle de ces titres.
» Oui, cette immense entreprise reçoit actuellement une
impulsion, qui la rend définitive; des fondés de pouvoirs
ouvrent de tous côtés- leurs bureaux aux demandeurs d'ac-
tions. Angers, il nous en souvient, ne fut pas des derniers à
s'associer au projet de canalisation de l'isthme. Sa Chambre
de commerce, suivant l'exemple du Conseil général du dé-
partement, s'empressa d'envoyer son adhésion à M. de Les-
seps. Il ne l'a pas oublié, et aujourd'hui une agence est
établie par lui dans les murs de cette ville.
» Cest sa constitution qu'on nous prie d'annoncer, ainsi
que les principaux points qui peuvent, en cas semblable,
intéresser le public. »
Le Moniteur industriel du 21 octobre reproduisait la lettre
et la note de M. Ferd. de Lesseps ; et il commence ainsi les
réflexions dont il fait suivre ces pièces sur la prochaine sous-
cription publique pour le canal de Suez.
provoquer de la part des gouvernements européens un
arrangement international au sujet des questions politiques
et économiques auxquelles la mise en exploitation du canal
maritime donnera naissance. Le gouvernement anglais a base,
ostensiblement du moins , son refus d'adhésion sur l'impossi-
bilité de réalisation du projet. M. de Lesseps et ses coopéra-
teurs vont répondre à cette objection de la manière dont un
philosophe de l'antiquité répondait à l'argument sur l'impossi-
bilité du mouvement : On va marcher! Espérons que le succès
le plus complet ne tardera pas à couronner l'énergie, la per-
♦ sistance et le dévouement que M. de Lesseps et ses coopéra-
teurs ont montrés dans toutes les phases de cette délicate
affaire. » E. MOUTTET.
Le Courrier du Havre du 23 octobre publie d'excellentes
réflexions sur l'article du illorning-Cllronicle que nosjec-
teurs connaissent et sur la nouvelle phase de la question de
Suez appréciée en Angleterre :
« La nouvelle de la résolution prise par les concession-
naires du canal de Suez de passer outre à l'opposition du
gouvernement anglais et de mettre la main aux travaux, en
faisant, suivant le vœu de la Porte, de cette entreprise, une
opération industrielle privée, a produit en Angleterre une
certaine sensation. Les partisans du percement de l'isthme, et
ils sont nombreux dans les classes purement commerçantes,
ont applaudi chaleureusement à cette détermination : et on
peut être assuré qu'au premier appel adressé aux capitaux,
ceux de l'autre côté de la Manche ne se feront pas attendre.
Quant aux hommes politiques qui, se plaçant à un point de
vue exclusif et jaloux, ont fait une opposition plus ou moins
ouverte au projet Lesseps, assurés que désormais l'opposition
ne pourra empêcher la réalisation de l'œuvre, ils se sont pris
à réfléchir. Poser, à propos de travaux de terrassement A
entreprendre en plein désert d'Afrique, un casus belli quel-
conque, serait par trop grotesque; le gouvernement anglais
ne s'exposera pas à provoquer un rire homérique dans les
deux hémisphères. L'œuvre du percement de l'isthme de Suez
se fera donc, ainsi que nous le disions il y a quelque temps,
tant le concours du gouvernement anglais, et, au besoin,
malgré son opposition.
» La situation étant ainsi parfaitement dessinée, la partie
saine et intelligente de la presse anglaise, celle qui, sans se
poser en hostilité à l'endroit du projet Lesseps, l'avait accueilli
avec une certaine froideur, semble se raviser et vouloir prendre
une attitude plus décidée. Voici, en effet .comment s'exprime
le Morning-Çhronicle du 21 octobre. »
Le Courrier du Havre cite une partie de l'article du jour-
nal anglais, puis il ajoute :
« Nous nous trompons fort, ou il va arriver à M. de Lesseps
ce qui arrive presque toujours aux faiseurs de projets gran-
dioses. Tant qu'ils se bornent à exposer leurs idées, ce qu'ils
rencontrent le plus, ce sont des contradicteurs, des impossibi-
litaires; mais aussitôt qu'ils mettent la main à l'œuvre et
qu'ils prouvent qu'ils n'ont besoin de personne, tout le monde
accourt à eux pour leur donner concours et capitaux; ce qui
faisait dire à notre ami le capitaine Gordon a qu'en ce monde
» on est toujours aidé en raison inverse du besoin qu'on
» en a. » M. de Lesseps est en passe d'être, avant peu, énor-
mément aidé. n E. MOUTTET.
Le Courrier de Sâone-et-Loire, Chlona-sur-Saône, 23 oc-
tobre, s'exprime ainsi sur le récent voyage 3e M. Ferd. de
Lesseps :
« Nous avons à nous reprocher un trop long silence sur
une entreprise qui a les sympathies du monde entier, l'exé-
cution du canal de Suez.
» M. de Lesseps, l'honorable promoteur de cette grande
entreprise, ne laisse point son activité s'épuiser par les im-
menses fatigues qu'il a déjà subies. Appelé à Barcelone par
, les sympathies du peuple espagnol, il est parti dimanche
dernier pour cette capitale industrielle de la péninsule. Il y a
été l'objet d'une nouvelle manifestation que le télégraphe nous
apprend en ces termes. )
Ici le Courrier de Sâone-et-Loire cite diverses dépêches;
puis il ajoute :
« Nous nous ferons un devoir de recueillir les détails des
manifestations de Barcelone et de Marseille, comme un nou-
veau symptôme de la communauté de cette pensée universelle
qui soutient dans M. Ferdinand de Lesseps l'œuvre la plus
grande de notre temps.
» Dans notre prochain numéro nous publierons une note
sur la situation actuelle de l'entreprise du canal de Suez.
» Nos lecteurs se rappellent que le représentant de la Com-
pagnie dans nos contrées est M. Bô, président de la Chambre
de commerce. » FÉLIX SORDET.
« Le percement de l'isthme de Suez, dit le Moniteur de la
Côte-d'Or, Dijon, 23 octobre, devient véritablement une
entreprise internationale. La presse de tous les pays com-
mence à préconiser l'œuvre de M. de Lesseps. Le télégraphe
nous apprend que la ville de Barcelone lui fait en ce mo-
ment une grande ovation ; de toutes les provinces d'Espagne
arrivent les adhésions. Il en est de même en Italie, où un
grand nombre de souscripteurs demandent à s'associer aux
prochains travaux. VIndipendente de Turin publie une lettre
de M. Baruffi qui signale l'empressement des Italiens. C'est
un bosphore égyptien qu'il s'agit de creuser; tous les peuples
veulent coopérer à ce gigantesque ouvrage, et l'Angleterre
elle-même, dont le gouvernement s'est montré si longtemps
hostile au projet, fournira peut-être à l'entreprise financière
les plus nombreux adhérents. »
L'Union de VOuest, Angers, 21 octobre, s'exprime ainsi
en publiant les nouveaux documents sur l'organisation finan-
cière de la Compagnie universelle du canal de Suez :
« L'œuvre gigantesque si intelligemment et si courageuse-
ment préconisée par un de nos compatriotes, la création du
canal maritime de Suez, touche à sa complète organisation.
Fort de l'appui des principales puissances européennes, de
celui de l'Amérique, muni du firman du Vice-roi d'Egypte,
de l'adhésion des notabilités commerciales et industrielles des
divers États du continent, ainsi que des encouragements de
la majorité des Conseils généraux de France, M. de Lesseps
vient en effet de nommer des Agents spéciaux, chargés de re-
cueillir les demandes d'actions, et d'opérer ensuite la dé-
livrance officielle de ces titres.
» Oui, cette immense entreprise reçoit actuellement une
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ouvrent de tous côtés- leurs bureaux aux demandeurs d'ac-
tions. Angers, il nous en souvient, ne fut pas des derniers à
s'associer au projet de canalisation de l'isthme. Sa Chambre
de commerce, suivant l'exemple du Conseil général du dé-
partement, s'empressa d'envoyer son adhésion à M. de Les-
seps. Il ne l'a pas oublié, et aujourd'hui une agence est
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» Cest sa constitution qu'on nous prie d'annoncer, ainsi
que les principaux points qui peuvent, en cas semblable,
intéresser le public. »
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et la note de M. Ferd. de Lesseps ; et il commence ainsi les
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