Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1858 10 mai 1858
Description : 1858/05/10 (A3,N46). 1858/05/10 (A3,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203092v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
LUNDI 10 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 241
et règlements antérieurs auxquels il n'est pas expressément
dérogé par les dispositions actuelles.
Ce règlement si utile et si sage fait le plus grand hon-
neur à l'administration égyptienne ; et c'est une des me-
sures dont l'histoire ne manquera pas de tenir compte
avec tant d'autres au Vice-roi actuel. Cette réforme est à
placer à côté de toutes celles dont M. Paul Merruau a
tracé le fidèle et intéressant tableau dans son ouvrage
intitulé : L'Égypte contemporaine. La police des étran-
gers est un des points les plus délicats dont tout gouverne-
ment puisse avoir à s'occuper; et il nous semble que le
problème a été très-heureusement résolu dans le règle-
ment que nous venons de reproduire.
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway Times du 24 avril continue de critiquer et de
réfuter la fameuse déclaration de M. Stephenson ; nous avons
assez souvent traité ce sujet pour n'avoir point à citer l'ar-
ticle du Railway Times, mais nous remercions le journal
anglais de l'insistance qu'il met à revenir sur cette question.
Puisque des ministres viennent encore invoquer l'autorité de
M. Stephenson, il est bon de leur rappeler que cette autorité
n'en est pas une. Le rapport si remarquable de M. le baron
Charles Dupin, que nous donnons plus haut, portera la con-
viction, du moins nous l'espérons, dans les esprits les plus
rebelles.
Le Railway Times' du 1er mai publie deux articles con-
cernant le percement de l'isthme : le premier destiné à dé-
mentir certaines fausses nouvelles que des journaux étran-
gers avaient répandues au sujet du canal, et le second dirigé
contre les objections de MM. Stephenson et Disraëli. Nous
citons le commencement du dernier article :
« Notre gouvernement actuel, qui pour tous les abus pos-
sibles paraît avoir toute prête une commission d'enquête,
pourrait bien être appelé à exercer cette prérogative pour se
procurer des renseignements exacts au sujet du canal de Suez.
Les divers membres de l'administration semblent connaître si
peu l'utilité de l'entreprise et le sentiment public du pays à
cet égard, qu'il n'est pas improbable de les voir adopter ce
moyen de s'éclairer. On admettra volontiers que le dernier
discours de M. Disraëli suffit pour justifier la mesure indi-
quée, si toutefois les commissions ont pour but d'instruire
le gouvernement, au lieu de renseigner le public. Nous
n'aurions pas la moindre objection à faire à ce que M. Robert
Stephenson soit placé à la tête de la commission d'enquête,
bien que la probabilité d'un retard ne puisse guère être com-
pensée par la conversion de l'honorable membre pour Whit-
by à des vues plus justes et plus vraies que celles qu'il a
exprimées l'an dernier. La rétractation du Times, dont la
valeur est également très-problématique, s'ensuivrait na-
turellement. D'un autre côté il y a toute probabilité , si l'on
n'abandonne pas ce système d'entraves continuelles, que l'en-
treprise n'en sera pas moins commencée, et la sympathie pu-
blique invoquée en sa faveur, tandis que la législation exa-
minera encore s'il vaudrait mieux pour le commerce de gar-
der l'ancienne route de l'Inde, au lieu d'en adopter une
nouvelle. » La suite de cet article traite de la supériorité d'un
canal sur un chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
L'Ordine, journal de Malte, du 23 avril reproduit nos
articles sur le vœu de la Chambre de commerce de Malte et
le mémoire excellent de M. Zammit; la feuille maltaise s'oc-
cupe ensuite longuement de l'état actuel de la question, et
principalement de l'opposition anglaise, dont elle fait,res-
sortir le caractère peu digne du gouvernement d'une grande
nation. Enfin YOrdine insiste sur l'intérêt qu'a lu Porte à
voir le canal exécuté et sa domination assurée dans la mer
Rouge d'une manière solide et durable.
Cet article de l'Ordiiie nous semble d'autant plus remar-
quable qu'il est publié dans une colonie anglaise; et qu'à
Malte on est mieux placé que partout ailleurs peut-être pour
juger la question du canal.
Le Courrier de Java, 27 février 1858, rend compte des
premières démarches de M. Ferdinand de Lesseps à Constan-
tinople, et il discute l'occupation de l'île Périm par les An-
glais, en rappelant les motifs de la première et passagère oc-
cupation de 1799 à 1801.
Le Courrier de Java du 10 mars annonce, d'après le Times,
la retraite définitive de lord Strattford de Redcliffe, et il fait
une courte biographie du diplomate anglais, entré dans les
affaires en 1809, au moment où l'empereur Napoléon envoyait
une ambassade à Constantinople.
La Presse d'Orient du 14 avril, complète ainsi ses études
sur les projets des Sultans ottomans relativement à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez :
« En publiant une belle carte de l'isthme de Suez et une
vue panoramique de cette langue de terre, nous avons réuni
avec soin tous les faits historiques propres à établir d'une fa-
çon incontestable l'intérêt puissant que les Sultans arabes
et après eux les Sultans ottomans ont porté à la création
d'une communication directe, entre la mer Méditerranée et
la mer Rouge.
On nous communique un manuscrit, appartenant à la
bibliothèque publique d'une des principales mosquées de
Constantinople, et qui signale des travaux exécutés à plusieurs
reprises pour mettre l'intérieur de l'Egypte en communication
avec Suez et la mer Rouge. Le récit que nous allons repro-
duire ajoute quelques détails intéressants aux renseignements
déjà publiés sur les travaux des Sultans arabes. D'après le
récit de l'écrivain arabe Alfergan, les anciens canaux des
rois Pharaons et des empereurs romains avaient été rouverts
par ordre d'Omar, puis comblés sous le règne d'un calife
abasside, Abou-Dja-fer-el-Mansour. Le manuscrit turc dont
nous avons obtenu copie en dit beaucoup plus. Quoiqu'il re-
prenne les choses d'un peu haut, on peut le suivre sûrement
lorsqu'il arrive aux époques de certitude historique. C'est
encore un document à joindre à ceux que nous avons déjà
produits.
L'auteur de ce manuscrit, intitulé Fazaïl-ul-Nil (Les ver-
tus du Nil), est Mehemmed-Ibn-Ahmed. Dans un chapitre
consacré aux grands travaux d'utilité publique exécutés par
les Sultans arabes, il cite un autre livre, Akhbar-i-Mycyr
(Les événements d'Egypte), dû à la plume de Ibn-Abd-ul-
Hakim. Nous traduisons littéralement la citation empruntée
à ce dernier écrivain :
« Celui qui a établi le premier ce canal, c'est le roi Tou-
tich Ibn Malia. C'était un des rois de l'Egypte qui avait en-
levé Sarah, femme d'Abraham (que le salut soit sur lui!).
Chaque fois qu'il voulait s'approcher d'elle, la terre mena-
çait de l'engloutir. Ensuite, ayant demandé pardon à Abra-
ham (que le salut soit sur lui !), il lui rendit sa femme Sarah.
Abraham (que le salut soit sur lui!) était venu en Égypte
pour faire Je commerce ; sa femme Sarah l'accompagnait.
Quant au roi Toutich, c'était un homme très-ardent pour le
et règlements antérieurs auxquels il n'est pas expressément
dérogé par les dispositions actuelles.
Ce règlement si utile et si sage fait le plus grand hon-
neur à l'administration égyptienne ; et c'est une des me-
sures dont l'histoire ne manquera pas de tenir compte
avec tant d'autres au Vice-roi actuel. Cette réforme est à
placer à côté de toutes celles dont M. Paul Merruau a
tracé le fidèle et intéressant tableau dans son ouvrage
intitulé : L'Égypte contemporaine. La police des étran-
gers est un des points les plus délicats dont tout gouverne-
ment puisse avoir à s'occuper; et il nous semble que le
problème a été très-heureusement résolu dans le règle-
ment que nous venons de reproduire.
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway Times du 24 avril continue de critiquer et de
réfuter la fameuse déclaration de M. Stephenson ; nous avons
assez souvent traité ce sujet pour n'avoir point à citer l'ar-
ticle du Railway Times, mais nous remercions le journal
anglais de l'insistance qu'il met à revenir sur cette question.
Puisque des ministres viennent encore invoquer l'autorité de
M. Stephenson, il est bon de leur rappeler que cette autorité
n'en est pas une. Le rapport si remarquable de M. le baron
Charles Dupin, que nous donnons plus haut, portera la con-
viction, du moins nous l'espérons, dans les esprits les plus
rebelles.
Le Railway Times' du 1er mai publie deux articles con-
cernant le percement de l'isthme : le premier destiné à dé-
mentir certaines fausses nouvelles que des journaux étran-
gers avaient répandues au sujet du canal, et le second dirigé
contre les objections de MM. Stephenson et Disraëli. Nous
citons le commencement du dernier article :
« Notre gouvernement actuel, qui pour tous les abus pos-
sibles paraît avoir toute prête une commission d'enquête,
pourrait bien être appelé à exercer cette prérogative pour se
procurer des renseignements exacts au sujet du canal de Suez.
Les divers membres de l'administration semblent connaître si
peu l'utilité de l'entreprise et le sentiment public du pays à
cet égard, qu'il n'est pas improbable de les voir adopter ce
moyen de s'éclairer. On admettra volontiers que le dernier
discours de M. Disraëli suffit pour justifier la mesure indi-
quée, si toutefois les commissions ont pour but d'instruire
le gouvernement, au lieu de renseigner le public. Nous
n'aurions pas la moindre objection à faire à ce que M. Robert
Stephenson soit placé à la tête de la commission d'enquête,
bien que la probabilité d'un retard ne puisse guère être com-
pensée par la conversion de l'honorable membre pour Whit-
by à des vues plus justes et plus vraies que celles qu'il a
exprimées l'an dernier. La rétractation du Times, dont la
valeur est également très-problématique, s'ensuivrait na-
turellement. D'un autre côté il y a toute probabilité , si l'on
n'abandonne pas ce système d'entraves continuelles, que l'en-
treprise n'en sera pas moins commencée, et la sympathie pu-
blique invoquée en sa faveur, tandis que la législation exa-
minera encore s'il vaudrait mieux pour le commerce de gar-
der l'ancienne route de l'Inde, au lieu d'en adopter une
nouvelle. » La suite de cet article traite de la supériorité d'un
canal sur un chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
L'Ordine, journal de Malte, du 23 avril reproduit nos
articles sur le vœu de la Chambre de commerce de Malte et
le mémoire excellent de M. Zammit; la feuille maltaise s'oc-
cupe ensuite longuement de l'état actuel de la question, et
principalement de l'opposition anglaise, dont elle fait,res-
sortir le caractère peu digne du gouvernement d'une grande
nation. Enfin YOrdine insiste sur l'intérêt qu'a lu Porte à
voir le canal exécuté et sa domination assurée dans la mer
Rouge d'une manière solide et durable.
Cet article de l'Ordiiie nous semble d'autant plus remar-
quable qu'il est publié dans une colonie anglaise; et qu'à
Malte on est mieux placé que partout ailleurs peut-être pour
juger la question du canal.
Le Courrier de Java, 27 février 1858, rend compte des
premières démarches de M. Ferdinand de Lesseps à Constan-
tinople, et il discute l'occupation de l'île Périm par les An-
glais, en rappelant les motifs de la première et passagère oc-
cupation de 1799 à 1801.
Le Courrier de Java du 10 mars annonce, d'après le Times,
la retraite définitive de lord Strattford de Redcliffe, et il fait
une courte biographie du diplomate anglais, entré dans les
affaires en 1809, au moment où l'empereur Napoléon envoyait
une ambassade à Constantinople.
La Presse d'Orient du 14 avril, complète ainsi ses études
sur les projets des Sultans ottomans relativement à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez :
« En publiant une belle carte de l'isthme de Suez et une
vue panoramique de cette langue de terre, nous avons réuni
avec soin tous les faits historiques propres à établir d'une fa-
çon incontestable l'intérêt puissant que les Sultans arabes
et après eux les Sultans ottomans ont porté à la création
d'une communication directe, entre la mer Méditerranée et
la mer Rouge.
On nous communique un manuscrit, appartenant à la
bibliothèque publique d'une des principales mosquées de
Constantinople, et qui signale des travaux exécutés à plusieurs
reprises pour mettre l'intérieur de l'Egypte en communication
avec Suez et la mer Rouge. Le récit que nous allons repro-
duire ajoute quelques détails intéressants aux renseignements
déjà publiés sur les travaux des Sultans arabes. D'après le
récit de l'écrivain arabe Alfergan, les anciens canaux des
rois Pharaons et des empereurs romains avaient été rouverts
par ordre d'Omar, puis comblés sous le règne d'un calife
abasside, Abou-Dja-fer-el-Mansour. Le manuscrit turc dont
nous avons obtenu copie en dit beaucoup plus. Quoiqu'il re-
prenne les choses d'un peu haut, on peut le suivre sûrement
lorsqu'il arrive aux époques de certitude historique. C'est
encore un document à joindre à ceux que nous avons déjà
produits.
L'auteur de ce manuscrit, intitulé Fazaïl-ul-Nil (Les ver-
tus du Nil), est Mehemmed-Ibn-Ahmed. Dans un chapitre
consacré aux grands travaux d'utilité publique exécutés par
les Sultans arabes, il cite un autre livre, Akhbar-i-Mycyr
(Les événements d'Egypte), dû à la plume de Ibn-Abd-ul-
Hakim. Nous traduisons littéralement la citation empruntée
à ce dernier écrivain :
« Celui qui a établi le premier ce canal, c'est le roi Tou-
tich Ibn Malia. C'était un des rois de l'Egypte qui avait en-
levé Sarah, femme d'Abraham (que le salut soit sur lui!).
Chaque fois qu'il voulait s'approcher d'elle, la terre mena-
çait de l'engloutir. Ensuite, ayant demandé pardon à Abra-
ham (que le salut soit sur lui !), il lui rendit sa femme Sarah.
Abraham (que le salut soit sur lui!) était venu en Égypte
pour faire Je commerce ; sa femme Sarah l'accompagnait.
Quant au roi Toutich, c'était un homme très-ardent pour le
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