Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1858 10 mai 1858
Description : 1858/05/10 (A3,N46). 1858/05/10 (A3,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203092v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
LUNDI 10 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 233
: Les Anglais étaient au nombre de 1,823 , sans y com-
prendre 2,436 voyageurs de Iransit pour les Indes.
Les Français étaient un peu moins nombreux, puis-
qu'ils étaient 1,706; les Autrichiens, 752.
Les pays qui fournissent le plus de voyageurs, à
cause des relations de voisinage, sont les Smyrniotes,
4,680; les Syriens, 4,575; les Maltais, 4,258; les
Constantinopolitains, 2,884; les habitants des îles tur-
ques, 2,766; l'Asie Mineure, 2,311 , etc., etc.
Les côtes septentrionales de l'Afrique avaient apporté
leur Contingent : Maroc, 1,860; Alger, 463; Tunis,
1,183 ; Tripoli, 2,966, etc., etc.
Si l'on divise ces chiffres, non plus par nations, mais
suivant les Compagnies qui ont fait les transports, on
voit que les trois Compagnies française, autrichienne et
anglaise ont transporté en tout 20,357 passagers sur le
montant total de 33,429. Les messageries françaises
ont transporté 8,160 personnes; le Lloyd autrichien,
7,234; et la Compagnie Péninsulaire elOrientale, 4,963.
Les exportations et importations se sont élevées,
en 1856, à la somme totale de 735,598,161 piastres,
valeurs déclarées, dont 459,225,373 pour les premières
et 274,372,788 pour les secondes. C'est en totalité un
mouvement de 190 millions de francs à peu près.
L'année 1*856 a augmenté sur 1855 de 62,390,558
piastres, ou 15,600,000 francs.
La balance des échanges s'est faite par une importa-
tion de numéraire qui dépasse 53 millions de francs.
Les exportations pour l'Angleterre ont été de
242,927,912 piastres; les importations venant d'Angle-
terre de 128,631,451. En tout 371,559,363 piastres,
ou 93 millions de francs.
Les exportations françaises ont été de 85,847,147
piastres; les importations de France de 19,210,097. En
tout 105,057,244 piastres, ou 26 millions de francs.
Pour l'Autriche, les importations ont été de 45,331,052
piastres, et les importations de 19,799,375. En tout
65,130,427 piastres, ou 16,300,000 francs.
., La Toscane a fait à peu près pour 9 millions de francs
d'affaires; la Turquie, pour 21 millions ; la Syrie, pour
10 millions; la Barbarie, pour 4 millions ; l'Espagne,
pour 1 million environ; la Grèce, pour 2 millions.
Ces renseignements ne laissent pas que d'être instruc-
tifs , et l'on voit que le commerce anglais a sur tous les
autres une prépondérance considérable à Alexandrie.
Le numéraire qui a transité en Egypte pour les Indes,
et sur les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et
Orientale, s'est élevé en 1856 à 14,765,754 liv. sterl.,
ou 369,143,850 fr. On sait que, en 1857, ce transit a
été encore plus considérable.
G. WAGENER.
DU PÈLERINAGE DE LA MECQUE PAR ALEXANDRIE
EN 1856.
On sait que chaque année des pèlerins venant de toutes
les parties du monde musulman se rendent à la Mecque,
soit par terre, soit,.et principalement, parmer. On estime,
année moyenne, le nombre de ces pieux voyageurs -à
100,000 environ. Il y en a un bon nombre qui arrivent
à Alexandrie de différents points de la Méditerranée, et
qui, traversant l'Egypte, vont s'embarquer à Suez pour
Djeddah. On nous communique le chiffre exact de ces
pèlerins pour 1856. Nous aurons plus tard le même ren-
seignement pour l'année 1857..
En 1856, il est arrivé dans le port d'Alexandrie
15,868 hadjis se dirigeant vers la Mecque. En 1855, il
n'y en avait- en que 11,484. Ainsi l'augmentation a été
de 3,374, c'est-à-dire de 33 0/0 environ.
L'augmentation porte surtout sur les pèlerins partis de
Turquie et d'Asie Mineure. On en a recherché les cau-
ses , et l'on pense que c'est la guerre d'Orient qui a pro-
duit ce résultat. Comme les armées alliées ont apporté
dans toutes ces contrées une masse considérable de nu-
méraire et que les transactions de tout genre y ont été
excessivement actives, le bien-être des populations s'est
accru ; et elles en ont profité pour accomplir ce pèleri-
nage si cher à tout bon musulman.
Sur les transports qui sont venus de la Turquie, la plus
forte part de beaucoup revient au pavillon anglais. Il a
amené à lui seul 3,258 pèlerins de Smyrne et de Constan-
tinople, tandis que l'année précédente le chiffre n'avait
été que de 463. La guerre ayant à peu près cessé vers le
mois de février, époque du départ des pèlerins, il s'est
rencontré dans le Bosphore grand nombre de bâtiments à
hélice ; et ces bâtiments se sont trouvés tout prêts à faire
des voyages sur Alexandrie.
Quant aux populations musulmanes des parties occi-
dentales de la Méditerranée, voici le nombre des voya-
geurs qu'elles ont fournis : Marocains, 2,584; Algé-
riens, 2,178; Tunisiens, 2,112; Tripolitains, 344;
total, 7,220. En 1855,1e nombre de ces hadjis occiden-
taux n'avait été que 4,301. Pour eux, la cause de l'aug-
mentation ne peut être aussi directement la prospérité
causée par la guerre d'Orient; et il est assez probable
qu'il y a d'autres causes difficiles à apprécier.
Nous avons lieu de penser que ce mouvement des pè-
lerins par le port d'Alexandrie ne s'est pas ralenti pour
l'année dernière ; et l'on peut supposer qu'il s'est élevé
à 20,000 environ. Mais il est clair que ce nombre déjà
assez considérable le sera bien davantage quand l'ouver-
ture de l'isthme de Suez donnera à ces déplacements des
facilités plus grandes. C'est un fret assuré au futur canal,
et même aussi à la Compagnie de cabotage établie dans
la mer Rouge.
ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
Les affaires de Chine paraissent être en bonne voie, et il
y a tout lieu d'espérer le succès prochain des efforts des deux
nations alliées. Après la prise de Canton, les ambassadeurs
de France et d'Angleterre avaient résolu de transmettre à
Pékin des notes destinées à faire connaître au gouvernement
46.
: Les Anglais étaient au nombre de 1,823 , sans y com-
prendre 2,436 voyageurs de Iransit pour les Indes.
Les Français étaient un peu moins nombreux, puis-
qu'ils étaient 1,706; les Autrichiens, 752.
Les pays qui fournissent le plus de voyageurs, à
cause des relations de voisinage, sont les Smyrniotes,
4,680; les Syriens, 4,575; les Maltais, 4,258; les
Constantinopolitains, 2,884; les habitants des îles tur-
ques, 2,766; l'Asie Mineure, 2,311 , etc., etc.
Les côtes septentrionales de l'Afrique avaient apporté
leur Contingent : Maroc, 1,860; Alger, 463; Tunis,
1,183 ; Tripoli, 2,966, etc., etc.
Si l'on divise ces chiffres, non plus par nations, mais
suivant les Compagnies qui ont fait les transports, on
voit que les trois Compagnies française, autrichienne et
anglaise ont transporté en tout 20,357 passagers sur le
montant total de 33,429. Les messageries françaises
ont transporté 8,160 personnes; le Lloyd autrichien,
7,234; et la Compagnie Péninsulaire elOrientale, 4,963.
Les exportations et importations se sont élevées,
en 1856, à la somme totale de 735,598,161 piastres,
valeurs déclarées, dont 459,225,373 pour les premières
et 274,372,788 pour les secondes. C'est en totalité un
mouvement de 190 millions de francs à peu près.
L'année 1*856 a augmenté sur 1855 de 62,390,558
piastres, ou 15,600,000 francs.
La balance des échanges s'est faite par une importa-
tion de numéraire qui dépasse 53 millions de francs.
Les exportations pour l'Angleterre ont été de
242,927,912 piastres; les importations venant d'Angle-
terre de 128,631,451. En tout 371,559,363 piastres,
ou 93 millions de francs.
Les exportations françaises ont été de 85,847,147
piastres; les importations de France de 19,210,097. En
tout 105,057,244 piastres, ou 26 millions de francs.
Pour l'Autriche, les importations ont été de 45,331,052
piastres, et les importations de 19,799,375. En tout
65,130,427 piastres, ou 16,300,000 francs.
., La Toscane a fait à peu près pour 9 millions de francs
d'affaires; la Turquie, pour 21 millions ; la Syrie, pour
10 millions; la Barbarie, pour 4 millions ; l'Espagne,
pour 1 million environ; la Grèce, pour 2 millions.
Ces renseignements ne laissent pas que d'être instruc-
tifs , et l'on voit que le commerce anglais a sur tous les
autres une prépondérance considérable à Alexandrie.
Le numéraire qui a transité en Egypte pour les Indes,
et sur les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et
Orientale, s'est élevé en 1856 à 14,765,754 liv. sterl.,
ou 369,143,850 fr. On sait que, en 1857, ce transit a
été encore plus considérable.
G. WAGENER.
DU PÈLERINAGE DE LA MECQUE PAR ALEXANDRIE
EN 1856.
On sait que chaque année des pèlerins venant de toutes
les parties du monde musulman se rendent à la Mecque,
soit par terre, soit,.et principalement, parmer. On estime,
année moyenne, le nombre de ces pieux voyageurs -à
100,000 environ. Il y en a un bon nombre qui arrivent
à Alexandrie de différents points de la Méditerranée, et
qui, traversant l'Egypte, vont s'embarquer à Suez pour
Djeddah. On nous communique le chiffre exact de ces
pèlerins pour 1856. Nous aurons plus tard le même ren-
seignement pour l'année 1857..
En 1856, il est arrivé dans le port d'Alexandrie
15,868 hadjis se dirigeant vers la Mecque. En 1855, il
n'y en avait- en que 11,484. Ainsi l'augmentation a été
de 3,374, c'est-à-dire de 33 0/0 environ.
L'augmentation porte surtout sur les pèlerins partis de
Turquie et d'Asie Mineure. On en a recherché les cau-
ses , et l'on pense que c'est la guerre d'Orient qui a pro-
duit ce résultat. Comme les armées alliées ont apporté
dans toutes ces contrées une masse considérable de nu-
méraire et que les transactions de tout genre y ont été
excessivement actives, le bien-être des populations s'est
accru ; et elles en ont profité pour accomplir ce pèleri-
nage si cher à tout bon musulman.
Sur les transports qui sont venus de la Turquie, la plus
forte part de beaucoup revient au pavillon anglais. Il a
amené à lui seul 3,258 pèlerins de Smyrne et de Constan-
tinople, tandis que l'année précédente le chiffre n'avait
été que de 463. La guerre ayant à peu près cessé vers le
mois de février, époque du départ des pèlerins, il s'est
rencontré dans le Bosphore grand nombre de bâtiments à
hélice ; et ces bâtiments se sont trouvés tout prêts à faire
des voyages sur Alexandrie.
Quant aux populations musulmanes des parties occi-
dentales de la Méditerranée, voici le nombre des voya-
geurs qu'elles ont fournis : Marocains, 2,584; Algé-
riens, 2,178; Tunisiens, 2,112; Tripolitains, 344;
total, 7,220. En 1855,1e nombre de ces hadjis occiden-
taux n'avait été que 4,301. Pour eux, la cause de l'aug-
mentation ne peut être aussi directement la prospérité
causée par la guerre d'Orient; et il est assez probable
qu'il y a d'autres causes difficiles à apprécier.
Nous avons lieu de penser que ce mouvement des pè-
lerins par le port d'Alexandrie ne s'est pas ralenti pour
l'année dernière ; et l'on peut supposer qu'il s'est élevé
à 20,000 environ. Mais il est clair que ce nombre déjà
assez considérable le sera bien davantage quand l'ouver-
ture de l'isthme de Suez donnera à ces déplacements des
facilités plus grandes. C'est un fret assuré au futur canal,
et même aussi à la Compagnie de cabotage établie dans
la mer Rouge.
ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
Les affaires de Chine paraissent être en bonne voie, et il
y a tout lieu d'espérer le succès prochain des efforts des deux
nations alliées. Après la prise de Canton, les ambassadeurs
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