Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
LUNDI 25 JANVIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 51
Là Sentinelle toulonnaise du 11 janvier donne des détails
favorables sur les progrès qu'a faits à Constantinople l'affaire
- du canal de Suez depuis le départ de lord Strattford de Red-
cliffe. Cet article est signé Félix Germain. 4
Le Journal a Indre-et-Loire, Tours, 10 janvier, publiait
une correspondance parisienne conçue dans le même sens.
Le Droit commun, Bourges, 9 janvier, donne aussi des
nouvelles analogues.
Le Progrès industriel, journal de Lyon et de Saint-Étienne,
publie une correspondance d'Alexandrie où l'on s'efforce de
démontrer que le chemin de fer et le canal de Suez ne se
feront pas concurrence, et que le canal aura toujours un im-
mense avantage pour le transport des marchandises.
Une correspondance de- Constantinople publiée par la
Gazette du Midi, Marseille, 1er janvier, rend compte du rap-
prochement de M. Thouvenel et de l'ex-Grand Vizir, et ajoute :
« Samedi dernier, le Grand Vizir et l'ambassadeur de France
se sont rencontrés à un grand dîner donné par Aali-Pacha,
et où étaient aussi invités M. F. de Lesseps et son fils.
» Le projet du percement de l'isthme de Suez rencontre ici
de vives sympathies, et tout nous fait espérer que cette fois il
pourra aboutir à un résultat favorable. Le gouvernement turc
n'y voit pas un danger pour lui. Une pareille idée serait trop
absurde pour qu'elle ait réellement existé dans la tête des di-
plomates anglais ; c'est un prétexte mis en avant pour colorer
les appréhensions que fait naître chez eux le Contact, plus
fréquent que par le passé, de toutes les marines et de toutes
les nations avec leurs possessions dans les Indes. Quant à la
Turquie, ce contact ne peut et ne doit nullement lui porter
préjudice. Tout au contraire, je crois qu'il doit contribuer à
lui garantir en Égypte ses droits souverains. »
La Gazette de Lyon du 3 janvier publie une correspondance
de Constantinople, 23 décembre, où l'on rend compte du
dîner de réconciliation entre M. Thouvenel et l'ex-Grand Vizir,
et où l'on augure très-favorablement du canal de Suez.
Le Salut public de Lyon, en annonçant la .réconciliation
de l'ambassadeur français et de Réchid-Pacha, ajoutait :
« Nous avons dit plus haut que M. de Lesseps et son fils
figuraient au nombre des invités d'Aali-Pacha. C'est là un
premier symptôme favorable au canal de Suez, qui, autant
que l'affaire des Principautés, avait tout à gagner au départ
de lord Strattford de Redcliffe. Il est certain, en effet, que la
réalisation de ce magnifique projet vient d'entrer en bonne
voie. »
La Sentinelle du Jura, Lons-le-Saunier, 6 janvier, publie
une correspondance analogue.
VËcho rochelais croit, d'après diverses correspondances
de Constantinople, que la Porte ne peut tarder beaucoup en-
core à acquiescer à la demande de M. de Lesseps.
M. Valladier a publié, dans l'Opinion du Midi, de Nîmes,
plusieurs articles favorables au canal de Suez, d'après la situa-
tion de cette grande affaire à Constantinople.
La Franche-Comté, Besançon, 3 janvier, croit que le rap-
prochement de M. Thouvenel et de Réchid-Pacha devait avoir
dheureuses conséquences, et il voit déjà une satisfaction
donnée à la politique française dans la présence de M., de
Lesseps au dîner offert par Aali-Pacba; c'est du moins un
indice certain que la Porte tend à se dérober à la pression
que lord Redcliffe exercait sur elle relativement à l'ouverture
de l'isthme de Suez.
« Enfin , un autre indice plus apparent encore de la liberté
d'action que la Turquie serait sur le point dé revendiquer dans
celte importante solution résulte de la discussion à laquelle
les journaux de Constantinople se livrent. Ces feuilles censu-
rées, auxquelles le gouvernement turc avait interdit toute appré-
ciation à ce sujet, développent librement aujourd'hui l'intérêt
de la Porte dans cette grande œuvre, proclament sa pleine
autorité à prononcer souverainement et repoussant toute in-
trusion d'une puissance étrangère. Pour elles, un seul intérêt
resterait debout dans ce conflit, celui de l'Empire ottoman; et
c'est à lui seul qu'il appartient de juger- si le percement de
l'isthme peut réellement porter atteinte à l'intégrité de son ter-
ritoire. Ainsi posée dans son vrai sens, cette question perd
son caractère de gravité, et se trouve surtout dégagée de tous
les embarras politiques dans lesquels lord Redcliffe et lord
Palmerston voulaient d'abord l'enlacer. C'est sur ce terrain
probablement aussi que les négociations seront engagées entre
la Sublime Porte et M. de Lesseps, et l'on ne peut qu'en au-
gurer favorablement pour la solution qui en sortira. Il -
Le Nouvelliste de Marseille du Il janvier, en publiant le
memorandum de M. Ferd. de Lesseps, le fait précéder des
réflexions suivantes:
« Le Constitutionnel publie le memorandum adressé à la
Porte par M. de Lesseps pour obtenir l'homologation de l'acte
par lequel le Vice-roi d'Égypte lui a accordé la concession du
canal de Suez.
» Nous reproduisons ce document, qui présente un grand
intérêt.
Il Les avantages que la Turquie doit retirer de la mise en
communication des deux mers y sont exposés avec une telle
force d'évidence, qu'il n'est plus permis à l'intrigue de susciter
des oppositions.
r La Porte, mise en demeure de se prononcer, serait cou-
pable de faiblesse si elle hésitait encore à donner son appro-
bation; elle trahirait ses intérêts et les vœux de l'Europe si
elle la refusait.
» Mais nous aimons à espérer que le Sultan s'affranchira
de toute mauvaise influence , et qu'après avoir reconnu l'exac-
titude des prévisions de M. de Lesseps, il aura à cœur d'il-
lustrer son règne en attachant son nom à l'entreprise la plus
importante et la plus utile des temps modernes. — Blan-
chard. »
Le Sémaphore, Marseille, Il janvier, en reproduisant le
memorandum de M. F. de Lesseps, le fait précéder d'excel-
lentes réflexions :
(0 L'immense intérêt qui s'attache à la question du perce-
ment de l'isthme de Suez, dit le Sémaphore, nous en gage à
reproduire le mémorandum adressé le 29 décembre dernier à
Réchid-Pacha par M. de Lesseps, pour demander à la Porte
l'autorisation d'ouvrir le canal, déjà accordée par le Vice-roi
d'Égypte. Ce document est très-important sous tous les rap-
ports. On remarquera que l'honorable promoteur du grand
projet dont tous les amis de la civilisation et du progrès sou-
haitent si vivement la réalisation présente la questiôn au
gouvernement ottoman au point de vue exclusif de ses inté-
rêts. C'est dire que M. de Lesseps réfute ainsi indirectement
la fameuse déclaration de lord Palmerston, dans laquelle cet
homme d'Etat essayait de prouver que s'il repoussait la créa-
tion du canal, c'était moins dans la crainte du dommage
qu'elle causerait à l'Angleterre que dans le désir de ne pas
nuire à la Turquie et de ne porter atteinte ni à ses droits, ni
à son intégrité. Il est possible que cet excès de sollicitude ait
d'abord touché le Sultan et entravé la marche d'une affaire
qui ne peut tourner qu'à l'avantage de ses peuples et à sa gloire
personnelle; mais nous avons trop de confiance dans l'intelli-
gence de ce prince et dans celle de ses principaux conseillers,
pour ne pas être certains que les arguments de M. de Lesseps
Là Sentinelle toulonnaise du 11 janvier donne des détails
favorables sur les progrès qu'a faits à Constantinople l'affaire
- du canal de Suez depuis le départ de lord Strattford de Red-
cliffe. Cet article est signé Félix Germain. 4
Le Journal a Indre-et-Loire, Tours, 10 janvier, publiait
une correspondance parisienne conçue dans le même sens.
Le Droit commun, Bourges, 9 janvier, donne aussi des
nouvelles analogues.
Le Progrès industriel, journal de Lyon et de Saint-Étienne,
publie une correspondance d'Alexandrie où l'on s'efforce de
démontrer que le chemin de fer et le canal de Suez ne se
feront pas concurrence, et que le canal aura toujours un im-
mense avantage pour le transport des marchandises.
Une correspondance de- Constantinople publiée par la
Gazette du Midi, Marseille, 1er janvier, rend compte du rap-
prochement de M. Thouvenel et de l'ex-Grand Vizir, et ajoute :
« Samedi dernier, le Grand Vizir et l'ambassadeur de France
se sont rencontrés à un grand dîner donné par Aali-Pacha,
et où étaient aussi invités M. F. de Lesseps et son fils.
» Le projet du percement de l'isthme de Suez rencontre ici
de vives sympathies, et tout nous fait espérer que cette fois il
pourra aboutir à un résultat favorable. Le gouvernement turc
n'y voit pas un danger pour lui. Une pareille idée serait trop
absurde pour qu'elle ait réellement existé dans la tête des di-
plomates anglais ; c'est un prétexte mis en avant pour colorer
les appréhensions que fait naître chez eux le Contact, plus
fréquent que par le passé, de toutes les marines et de toutes
les nations avec leurs possessions dans les Indes. Quant à la
Turquie, ce contact ne peut et ne doit nullement lui porter
préjudice. Tout au contraire, je crois qu'il doit contribuer à
lui garantir en Égypte ses droits souverains. »
La Gazette de Lyon du 3 janvier publie une correspondance
de Constantinople, 23 décembre, où l'on rend compte du
dîner de réconciliation entre M. Thouvenel et l'ex-Grand Vizir,
et où l'on augure très-favorablement du canal de Suez.
Le Salut public de Lyon, en annonçant la .réconciliation
de l'ambassadeur français et de Réchid-Pacha, ajoutait :
« Nous avons dit plus haut que M. de Lesseps et son fils
figuraient au nombre des invités d'Aali-Pacha. C'est là un
premier symptôme favorable au canal de Suez, qui, autant
que l'affaire des Principautés, avait tout à gagner au départ
de lord Strattford de Redcliffe. Il est certain, en effet, que la
réalisation de ce magnifique projet vient d'entrer en bonne
voie. »
La Sentinelle du Jura, Lons-le-Saunier, 6 janvier, publie
une correspondance analogue.
VËcho rochelais croit, d'après diverses correspondances
de Constantinople, que la Porte ne peut tarder beaucoup en-
core à acquiescer à la demande de M. de Lesseps.
M. Valladier a publié, dans l'Opinion du Midi, de Nîmes,
plusieurs articles favorables au canal de Suez, d'après la situa-
tion de cette grande affaire à Constantinople.
La Franche-Comté, Besançon, 3 janvier, croit que le rap-
prochement de M. Thouvenel et de Réchid-Pacha devait avoir
dheureuses conséquences, et il voit déjà une satisfaction
donnée à la politique française dans la présence de M., de
Lesseps au dîner offert par Aali-Pacba; c'est du moins un
indice certain que la Porte tend à se dérober à la pression
que lord Redcliffe exercait sur elle relativement à l'ouverture
de l'isthme de Suez.
« Enfin , un autre indice plus apparent encore de la liberté
d'action que la Turquie serait sur le point dé revendiquer dans
celte importante solution résulte de la discussion à laquelle
les journaux de Constantinople se livrent. Ces feuilles censu-
rées, auxquelles le gouvernement turc avait interdit toute appré-
ciation à ce sujet, développent librement aujourd'hui l'intérêt
de la Porte dans cette grande œuvre, proclament sa pleine
autorité à prononcer souverainement et repoussant toute in-
trusion d'une puissance étrangère. Pour elles, un seul intérêt
resterait debout dans ce conflit, celui de l'Empire ottoman; et
c'est à lui seul qu'il appartient de juger- si le percement de
l'isthme peut réellement porter atteinte à l'intégrité de son ter-
ritoire. Ainsi posée dans son vrai sens, cette question perd
son caractère de gravité, et se trouve surtout dégagée de tous
les embarras politiques dans lesquels lord Redcliffe et lord
Palmerston voulaient d'abord l'enlacer. C'est sur ce terrain
probablement aussi que les négociations seront engagées entre
la Sublime Porte et M. de Lesseps, et l'on ne peut qu'en au-
gurer favorablement pour la solution qui en sortira. Il -
Le Nouvelliste de Marseille du Il janvier, en publiant le
memorandum de M. Ferd. de Lesseps, le fait précéder des
réflexions suivantes:
« Le Constitutionnel publie le memorandum adressé à la
Porte par M. de Lesseps pour obtenir l'homologation de l'acte
par lequel le Vice-roi d'Égypte lui a accordé la concession du
canal de Suez.
» Nous reproduisons ce document, qui présente un grand
intérêt.
Il Les avantages que la Turquie doit retirer de la mise en
communication des deux mers y sont exposés avec une telle
force d'évidence, qu'il n'est plus permis à l'intrigue de susciter
des oppositions.
r La Porte, mise en demeure de se prononcer, serait cou-
pable de faiblesse si elle hésitait encore à donner son appro-
bation; elle trahirait ses intérêts et les vœux de l'Europe si
elle la refusait.
» Mais nous aimons à espérer que le Sultan s'affranchira
de toute mauvaise influence , et qu'après avoir reconnu l'exac-
titude des prévisions de M. de Lesseps, il aura à cœur d'il-
lustrer son règne en attachant son nom à l'entreprise la plus
importante et la plus utile des temps modernes. — Blan-
chard. »
Le Sémaphore, Marseille, Il janvier, en reproduisant le
memorandum de M. F. de Lesseps, le fait précéder d'excel-
lentes réflexions :
(0 L'immense intérêt qui s'attache à la question du perce-
ment de l'isthme de Suez, dit le Sémaphore, nous en gage à
reproduire le mémorandum adressé le 29 décembre dernier à
Réchid-Pacha par M. de Lesseps, pour demander à la Porte
l'autorisation d'ouvrir le canal, déjà accordée par le Vice-roi
d'Égypte. Ce document est très-important sous tous les rap-
ports. On remarquera que l'honorable promoteur du grand
projet dont tous les amis de la civilisation et du progrès sou-
haitent si vivement la réalisation présente la questiôn au
gouvernement ottoman au point de vue exclusif de ses inté-
rêts. C'est dire que M. de Lesseps réfute ainsi indirectement
la fameuse déclaration de lord Palmerston, dans laquelle cet
homme d'Etat essayait de prouver que s'il repoussait la créa-
tion du canal, c'était moins dans la crainte du dommage
qu'elle causerait à l'Angleterre que dans le désir de ne pas
nuire à la Turquie et de ne porter atteinte ni à ses droits, ni
à son intégrité. Il est possible que cet excès de sollicitude ait
d'abord touché le Sultan et entravé la marche d'une affaire
qui ne peut tourner qu'à l'avantage de ses peuples et à sa gloire
personnelle; mais nous avons trop de confiance dans l'intelli-
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