Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1856 25 juin 1856
Description : 1856/06/25 (A1,N1). 1856/06/25 (A1,N1).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020469
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DJEUX MERS. 15
conviction et une magnanimité qui révèlent une grande âme :
Je veux dire, Monseigneur, le percement de l'isthme de Suez. -
Que Votre Altesse persévère dans cette noble tâche, certaine
que la postérité reconnaissante perpétuera, tout en le bénis-
Sant, le nom du prince généreux qui a compris et apprécié à
si haut degré les intérêts de l'humanité et de la civilisation
monde. A cette occasion, permettez, Monseigneur, que je
rappelle à Votre Altesse que l'ordre d'Isabelle la Catholique
ayant été institué en commémoration de la grande découverte
u nouveau monde, et les efforts de Votre Altesse tendant à
- aPprocher entre eux, de la moitié de la distance qui les sé-
Pare, les peuples dé toutes les parties du globe, cette heureuse
coïncidence pourra faire envisager à Votre Altesse les insignes
que je lui remets comme le symbole de deux gloires qui
Vleitnent se donner la main, pour concourir au même but,
Pres un intervalle de plusieurs siècles. »
* S. A. a répondu à peu près en ces termes :
"Monsieur le consul général, je remercie Sa Majesté la
lDe d'Espagne de la haute distinction dont je suis l'objet.
eu 1 ez bien, Monsieur le consul général, rapporter à votre
cour l'expression de ma gratitude, et les vœux que je fais pour le
bonheur de Sa Majesté et la prospérité de l'Espagne.
Quant au canal de Suez, je suis toujours ferme dans ma
résolution d'être agréable à tous les gouvernements de l'Eu-
rope; j'emploierai tous mes efforts pour contribuer à mener à
bonne fin cette œuvre, dont j'apprécie l'immense importance. «
Pour extrait :
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
CHANT ÉGYPTIEN
sur le
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ
par
le cheikh Réfâah.
Traduction de l'arabe par M. le docteur PERRON.
Le cheikh Réfâah -Bey, auteur du petit poëme dont
0n va lire les principales strophes, est un uléma, an-
cien docteur de la mosquée El-Azhar, la Sorbonne du
Caire. Il a été l'élève le plus distingué de la mission que
e gouvernement égyptien a envoyée en France en 1826,
sous la direction du vénérable M. Jomard. Ce nouveau
chant a été mis en musique, et ajouté, par l'ordre de
S.A. le vice-roi, aux quatre autres chants nationaux du
1l1erne auteur, qu'apprennent déjà et que répètent en
chœur les troupes égyptiennes. C'est Mohammed-Saïd
ui-même qui a remis cette kacideh au savant docteur
Perron, en l'invitant à la traduire. Nous donnons cette
traduction, que M. Perron a bien voulu nous communi-
quer. Pour ceux qui connaissent un peu le caractère des
Peuples musulmans, cet hymne à l'industrie, ces idées
de patrie et de civilisation sont des nouveautés considé-
rables. Il n'y a pas un esprit sérieux qui ne doive être
frappé de ce symptôme ; et cette ode qui nous arrive ino-
pinément de la vieille terre d'Égypte doit donner beau-
coup à réfléchir sur les progrès qu'y ont faits les hommes
capables de concevoir ou d'accueillir de si nobles idées.
« La kacideh ou poésie du cheickh Réfâah est précé-
dée, dit M. Perron, d'une sorte d'introduction. L'habi-
tude des musulmans est de ne jamais écrire un travail
littéraire, scientifique ou religieux, fût-ce le plus simple
et le plus bref, sans le commencer par une invocation ou
allocution pieuse. »
, INTRODUCTION.
« Les paroles les plus dignes qu'on puisse placer en
» tête de tout écrit, et les plus douces qui puissent char-
» mer ,les cœurs, sont celles-ci :
» Gloire à Dieu qui a fait naître ,et renouvelle tout,
« qui a tracé l'ordre du monde sur un plan si admirable
» et si régulier ! Et ensuite : Bénédiction et grâces du ciel
« sur cet homme à l'éloquence unique, indivisible, que
» nul mortel ne partagera jamais avec lui, le Prophète
» aux maximes sublimes, aux sentences si pleines et si
» riches! Et aussi bénédiction sur sa famille, sur ses
» compagnons d'apostolat, sur les dévoués auxiliaires de
» sa mission, sur ses soldats fidèles, qui avec lui ont
» établi leur séjour à Médine, la cité de la gloire et de
» la sainte noblesse ! Dieu a glorifié les noms de tous ces
» héros et illustré leur mémoire.
55 Maintenant, l'humble de bagages, le serviteur de
55 Dieu, le cheikh Réfâah, moi, j'ai dit : Voici un chant
5) national, le cinquième qui aura l'honneur d'être pré-
55 senté au seuil royal, .dans la douce confiance d'un
55 bienveillant accueil auprès de la suprême générosité ;
55 car mes vers portent des pensées de sincère aloi ; ils
» sont un langage inspiré par les faits; ils sont d'accord
55 avec le sens actuel des choses, et marchent au but que
55 je devais me proposer.
55 Commençons donc notre poésie comme il sied au 1
55 sujet. Et voici ce que je dis, dans l'espoir qu'elle sera
» agréée du Prince 5) :
, CHANT.
Terre d'Egypte, réjouis-toi sous la glorieuse direction de
ton Saïd ; par lui nous montons au faîte de la grandeur ; il
nous comble des bienfaits de ses œuvres.
L'Egypte a rempli l'univers du bruit de ses merveilles; elle
a créé d'étonnantes cités ; elle a montré ce que peuvent en-
fanter les vertus patriotiques; et ses ruines racontent sa puis-
sance.
La première elle fonda la monarchie; et, par là, sortit de
l'obscurité ; elle s'éleva par-dessus les astres ; et ses monu-
ments sont les annales de son passé.
Jadis, on le sait, le Nil déversa ses eaux en un long canal,
travail de la science, qui les dirigeait à la mer de Kolzoum,
et que notre négligence a laissé combler.
Quand le ciel eut dévolu le pouvoir à Saïd, et que le mal-
heur eut pris la fuite, Dieu fit voir que le grand canal était
une œuvre facile, pourvu que nos pioches voulussent déchirer
le sol.
Honneur et reconnaissance à celui qui proposa ce noble
projet, qui l'a fait accueillir à notre Prince, qui, par sa fran-
chise sans réserve et par son énergie, nous assure un tel
bienfait.
Aussitôt une société d'intelligences clairvoyantes, hommes
indigènes, hommes étrangers, versa ses abondantes contri-
butions. Mais notre généreux Prince les a tous dépassés.
conviction et une magnanimité qui révèlent une grande âme :
Je veux dire, Monseigneur, le percement de l'isthme de Suez. -
Que Votre Altesse persévère dans cette noble tâche, certaine
que la postérité reconnaissante perpétuera, tout en le bénis-
Sant, le nom du prince généreux qui a compris et apprécié à
si haut degré les intérêts de l'humanité et de la civilisation
monde. A cette occasion, permettez, Monseigneur, que je
rappelle à Votre Altesse que l'ordre d'Isabelle la Catholique
ayant été institué en commémoration de la grande découverte
u nouveau monde, et les efforts de Votre Altesse tendant à
- aPprocher entre eux, de la moitié de la distance qui les sé-
Pare, les peuples dé toutes les parties du globe, cette heureuse
coïncidence pourra faire envisager à Votre Altesse les insignes
que je lui remets comme le symbole de deux gloires qui
Vleitnent se donner la main, pour concourir au même but,
Pres un intervalle de plusieurs siècles. »
* S. A. a répondu à peu près en ces termes :
"Monsieur le consul général, je remercie Sa Majesté la
lDe d'Espagne de la haute distinction dont je suis l'objet.
eu 1 ez bien, Monsieur le consul général, rapporter à votre
cour l'expression de ma gratitude, et les vœux que je fais pour le
bonheur de Sa Majesté et la prospérité de l'Espagne.
Quant au canal de Suez, je suis toujours ferme dans ma
résolution d'être agréable à tous les gouvernements de l'Eu-
rope; j'emploierai tous mes efforts pour contribuer à mener à
bonne fin cette œuvre, dont j'apprécie l'immense importance. «
Pour extrait :
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
CHANT ÉGYPTIEN
sur le
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ
par
le cheikh Réfâah.
Traduction de l'arabe par M. le docteur PERRON.
Le cheikh Réfâah -Bey, auteur du petit poëme dont
0n va lire les principales strophes, est un uléma, an-
cien docteur de la mosquée El-Azhar, la Sorbonne du
Caire. Il a été l'élève le plus distingué de la mission que
e gouvernement égyptien a envoyée en France en 1826,
sous la direction du vénérable M. Jomard. Ce nouveau
chant a été mis en musique, et ajouté, par l'ordre de
S.A. le vice-roi, aux quatre autres chants nationaux du
1l1erne auteur, qu'apprennent déjà et que répètent en
chœur les troupes égyptiennes. C'est Mohammed-Saïd
ui-même qui a remis cette kacideh au savant docteur
Perron, en l'invitant à la traduire. Nous donnons cette
traduction, que M. Perron a bien voulu nous communi-
quer. Pour ceux qui connaissent un peu le caractère des
Peuples musulmans, cet hymne à l'industrie, ces idées
de patrie et de civilisation sont des nouveautés considé-
rables. Il n'y a pas un esprit sérieux qui ne doive être
frappé de ce symptôme ; et cette ode qui nous arrive ino-
pinément de la vieille terre d'Égypte doit donner beau-
coup à réfléchir sur les progrès qu'y ont faits les hommes
capables de concevoir ou d'accueillir de si nobles idées.
« La kacideh ou poésie du cheickh Réfâah est précé-
dée, dit M. Perron, d'une sorte d'introduction. L'habi-
tude des musulmans est de ne jamais écrire un travail
littéraire, scientifique ou religieux, fût-ce le plus simple
et le plus bref, sans le commencer par une invocation ou
allocution pieuse. »
, INTRODUCTION.
« Les paroles les plus dignes qu'on puisse placer en
» tête de tout écrit, et les plus douces qui puissent char-
» mer ,les cœurs, sont celles-ci :
» Gloire à Dieu qui a fait naître ,et renouvelle tout,
« qui a tracé l'ordre du monde sur un plan si admirable
» et si régulier ! Et ensuite : Bénédiction et grâces du ciel
« sur cet homme à l'éloquence unique, indivisible, que
» nul mortel ne partagera jamais avec lui, le Prophète
» aux maximes sublimes, aux sentences si pleines et si
» riches! Et aussi bénédiction sur sa famille, sur ses
» compagnons d'apostolat, sur les dévoués auxiliaires de
» sa mission, sur ses soldats fidèles, qui avec lui ont
» établi leur séjour à Médine, la cité de la gloire et de
» la sainte noblesse ! Dieu a glorifié les noms de tous ces
» héros et illustré leur mémoire.
55 Maintenant, l'humble de bagages, le serviteur de
55 Dieu, le cheikh Réfâah, moi, j'ai dit : Voici un chant
5) national, le cinquième qui aura l'honneur d'être pré-
55 senté au seuil royal, .dans la douce confiance d'un
55 bienveillant accueil auprès de la suprême générosité ;
55 car mes vers portent des pensées de sincère aloi ; ils
» sont un langage inspiré par les faits; ils sont d'accord
55 avec le sens actuel des choses, et marchent au but que
55 je devais me proposer.
55 Commençons donc notre poésie comme il sied au 1
55 sujet. Et voici ce que je dis, dans l'espoir qu'elle sera
» agréée du Prince 5) :
, CHANT.
Terre d'Egypte, réjouis-toi sous la glorieuse direction de
ton Saïd ; par lui nous montons au faîte de la grandeur ; il
nous comble des bienfaits de ses œuvres.
L'Egypte a rempli l'univers du bruit de ses merveilles; elle
a créé d'étonnantes cités ; elle a montré ce que peuvent en-
fanter les vertus patriotiques; et ses ruines racontent sa puis-
sance.
La première elle fonda la monarchie; et, par là, sortit de
l'obscurité ; elle s'éleva par-dessus les astres ; et ses monu-
ments sont les annales de son passé.
Jadis, on le sait, le Nil déversa ses eaux en un long canal,
travail de la science, qui les dirigeait à la mer de Kolzoum,
et que notre négligence a laissé combler.
Quand le ciel eut dévolu le pouvoir à Saïd, et que le mal-
heur eut pris la fuite, Dieu fit voir que le grand canal était
une œuvre facile, pourvu que nos pioches voulussent déchirer
le sol.
Honneur et reconnaissance à celui qui proposa ce noble
projet, qui l'a fait accueillir à notre Prince, qui, par sa fran-
chise sans réserve et par son énergie, nous assure un tel
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Aussitôt une société d'intelligences clairvoyantes, hommes
indigènes, hommes étrangers, versa ses abondantes contri-
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