Presse et revues
26 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1856 25 juin 1856
Description : 1856/06/25 (A1,N1). 1856/06/25 (A1,N1).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62020469
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 9
artère de la circulation universelle, elle a encore réservé
à la main de l'homme les moyens de la reconquérir et
de. la restituer à la vie.
V. A. MALTE-BRUN.
NAVIGATION A VAPEUR DANS LA MER ROUGE.
MALLE DE L'AUSTRALIE.
Le service de paquebots à vapeur qui se fait actuelle-
ment entre l'Angleterre et les Indes par la mer Rouge
va très-prochainement s'augmenter d'un nouveau service
spécial, entre les colonies australiennes et la métropole;
et ce service prendra la même voie.
Voici ce qu'on lit dans YAustralian and New-Zeeland
Gazette du 7 juin dernier :
« Le délai dans,lequel on doit remettre à l'amirauté les
soumissions pour le transport des malle§ australiennes, aux
conditions récemment proposées par le gouvernement, expire
jeudi prochain (12 juin). Les intérêts commerciaux austra-
liens attendent naturellement avec une grande anxiété le ré-
sultat des offres qui auront été faites pour l'exécution d'un
service aussi important. On a la confiance que cette fois l'af-
faire obtiendra enfin une solution satisfaisante. La Compagnie
Péninsulaire et Orientale a l'intention, à ce qu'il paraît, de
faire de nouvelles offres; et la Compagnie de la Mal!e orientale
des Indjs occidentales viendra probablement en concurrence.
Mais on croit qu'elle préfère la route de Panama. De son
côté, le gouvernement ayant clairement désigné la route qu'il
désire, on né s'arrêtera à aucun autre plan. »
La route que le gouvernement anglais désire est celle
de Suez ; et le même journal l'indique dans les considé-
rations suivantes, qui ont une sorte de caractère ofnciel :
« Les raisons suivantes ont été soutenues en faveur de la
route que le gouvernement anglais a adoptée pour le nouveau
service postal avec les colonies de l'Australie:
Le motif qui a porté le gouvernement à mettre en adju-
dication l'établissement d'une bgne indépendante de paquebots
à vapeur entre l'Angleterre et l'Australie par l'Egypte e4
l'impossibilité d'encombrer les bateaux à vapeur de l'Inde et
de la Chine avec la malle d'Australie. Lorsque les paquebots
de l'Inde-et:de la ChIne étaient obligés, de transportpr les malles
australiennes une fois tous les deux mois, les trois milles
étaient si chargées qu'on a été obligé plus d'une fois d'en-
voyer les journaux, formant une partie de la malle austra-
lienne. par la voie du cap de Bonne-Espérance. De plus, si
la malle australienne empruntait les paquebots de l'Inde et de
la Chine, les passagers de l'Australie éprouveraient les plus
grandis contrariétés. On ne pourrait jamais teur assurer leur
passage que jusqu'à la pointe de Galles; car les passagers de
Ja Chine et de 1 Inde seraient les seuls enregistrés jusqu'en
Angleterre, sur les, paquebots de la compagnie Péninsulaire et
Orientale. Les steamers de la compagnie, qpelque grands
qu'ils fussent, se ti-- u om pa&p le que grdnds
qu ils fussent, se trouveraient incapables de transporter'en
tout temps passagers, malles, espèces et cargaison, tant à
aller qu'au retour d'Australie, Chine, Inde et Angleterre.
Le gouvernement s'est idonc fort judicieusement décidé à créer
un service spécial de paquebots pour l'Australie, bien que ce
service doive se trouver suivre la même route que la ligne
de l'Inde et de la Chine entre l'Angleterre et Ceylan. Les stea-
mers de la malle australienne seront du port de 2,200 ton-
neaux, et par conséquent aussi grands que les immenses stea-
mers des Indes Occidentales, tels que l'Orinoco, Plato et
Magdalena. Leur vitesse sera très-grande, il n'y a pas à en
douter. Dans le temps où les bateaux à vapeur naviguaient
entre Singapore et l'Australie , les autres steamers trouvaient
qu'ils gagnaient en vitesse en courant sur la pointe de Galles
plutôt que sur Singapore. C'est une preuve de l'avantage de
la route par la pointe de Galles. Commercialement on ne
saurait douter que la ligne de l'Australie ne soit une bonne
ligne, parce que, indépendamment du trafic australien, elle
pourra prendre part au surplus du trafic, aller et retour,
entre l'Angleterre, Ceylan, Aden, Alexandrie, Malte, etc.
Elle aura un avantage marqué sur la route par Panama, du
moins quant à présent, parce qu'elle est plus sûre et plus
salubre. »
Le rapport des directeurs de la Compagnie Péninsu-
laire et Orientale de navigation à vapeur, présenté aux
actionnaires dans la réunion semestrielle du mercredi
4 juin, contient l'exposé des intentions du Comité en ce
qui concerne cet important sujet. Dans leur dernier rap-
port, les directeurs avaient déclaré qu'à la demande du
gouvernement ils avaient fait, l'année précédente, une
offre pour établir une communication postale mensuelle
avec l'Australie. Le gouvernement, cependant, n'avait
pris aucune résolution sur cette proposition spéciale.
«Mais, ajoutent les directeurs, des personnes intéressées
dans les colonies ont de nouveau fait auprès du gouverne-
ment de vives représentations, ^demandant le prompt éta-
blissement d'une communication postale. Ces jours-ci,-un
avis a été publié par les lords co nmissaires de l'amirauté
mettant en adjudication l'établissement d'une communication
postale mensuelle, au moyen de grands steamers à hélice
d'uue puissante force, entre, Suez et l'Australie, touchant à la
pointe de Galles, tant à l'atler qu'au retour, et tout à fait in-
dépendants de la communication avec l'Inde Les soumissions
doivent être' remises le 12 courant. La Compagnie sera en
mesure d'entreprendre le service postal australien sur le plan
élargi qu'on propose, tandis qu'en même temps la possession
à différentes stations, et sur toute la ligne, d'argences complè-
tement organisées, de magasins de charbons, etc., donnera à
la Compagnie des avantages importants pour entrer en con-
currence avec tous ses rivaux. »'
Les directeurs se proposent en conséquence de sou-
missionner pour l'exécution de ce service. On saura dans
peu le résultat de l'adjudication et la décision dii gou-r
vernement anglais. -
- ERKEST DESPLACES. 1
RÉSULTATS ÉCONOMIQUES DU PASSAGE PAR SUEZ.
Dans l'Avant-projet pour le percement de l'isthme
de Suez (Documents officiels publiés par M. F. de Les-
seps, Paris, 1855, page 67), MM. Linant-Bey et Mougel-
Bey, ingénieurs de S. A. le vice-roi d'Egypte, ont établi
les évaluations, du revenu probable de l'entreprise sur
un mouvement commercial de trois millions de tonnes.
En l'absence de documents complets sur l'ensemble
artère de la circulation universelle, elle a encore réservé
à la main de l'homme les moyens de la reconquérir et
de. la restituer à la vie.
V. A. MALTE-BRUN.
NAVIGATION A VAPEUR DANS LA MER ROUGE.
MALLE DE L'AUSTRALIE.
Le service de paquebots à vapeur qui se fait actuelle-
ment entre l'Angleterre et les Indes par la mer Rouge
va très-prochainement s'augmenter d'un nouveau service
spécial, entre les colonies australiennes et la métropole;
et ce service prendra la même voie.
Voici ce qu'on lit dans YAustralian and New-Zeeland
Gazette du 7 juin dernier :
« Le délai dans,lequel on doit remettre à l'amirauté les
soumissions pour le transport des malle§ australiennes, aux
conditions récemment proposées par le gouvernement, expire
jeudi prochain (12 juin). Les intérêts commerciaux austra-
liens attendent naturellement avec une grande anxiété le ré-
sultat des offres qui auront été faites pour l'exécution d'un
service aussi important. On a la confiance que cette fois l'af-
faire obtiendra enfin une solution satisfaisante. La Compagnie
Péninsulaire et Orientale a l'intention, à ce qu'il paraît, de
faire de nouvelles offres; et la Compagnie de la Mal!e orientale
des Indjs occidentales viendra probablement en concurrence.
Mais on croit qu'elle préfère la route de Panama. De son
côté, le gouvernement ayant clairement désigné la route qu'il
désire, on né s'arrêtera à aucun autre plan. »
La route que le gouvernement anglais désire est celle
de Suez ; et le même journal l'indique dans les considé-
rations suivantes, qui ont une sorte de caractère ofnciel :
« Les raisons suivantes ont été soutenues en faveur de la
route que le gouvernement anglais a adoptée pour le nouveau
service postal avec les colonies de l'Australie:
Le motif qui a porté le gouvernement à mettre en adju-
dication l'établissement d'une bgne indépendante de paquebots
à vapeur entre l'Angleterre et l'Australie par l'Egypte e4
l'impossibilité d'encombrer les bateaux à vapeur de l'Inde et
de la Chine avec la malle d'Australie. Lorsque les paquebots
de l'Inde-et:de la ChIne étaient obligés, de transportpr les malles
australiennes une fois tous les deux mois, les trois milles
étaient si chargées qu'on a été obligé plus d'une fois d'en-
voyer les journaux, formant une partie de la malle austra-
lienne. par la voie du cap de Bonne-Espérance. De plus, si
la malle australienne empruntait les paquebots de l'Inde et de
la Chine, les passagers de l'Australie éprouveraient les plus
grandis contrariétés. On ne pourrait jamais teur assurer leur
passage que jusqu'à la pointe de Galles; car les passagers de
Ja Chine et de 1 Inde seraient les seuls enregistrés jusqu'en
Angleterre, sur les, paquebots de la compagnie Péninsulaire et
Orientale. Les steamers de la compagnie, qpelque grands
qu'ils fussent, se ti-- u om pa&p le que grdnds
qu ils fussent, se trouveraient incapables de transporter'en
tout temps passagers, malles, espèces et cargaison, tant à
aller qu'au retour d'Australie, Chine, Inde et Angleterre.
Le gouvernement s'est idonc fort judicieusement décidé à créer
un service spécial de paquebots pour l'Australie, bien que ce
service doive se trouver suivre la même route que la ligne
de l'Inde et de la Chine entre l'Angleterre et Ceylan. Les stea-
mers de la malle australienne seront du port de 2,200 ton-
neaux, et par conséquent aussi grands que les immenses stea-
mers des Indes Occidentales, tels que l'Orinoco, Plato et
Magdalena. Leur vitesse sera très-grande, il n'y a pas à en
douter. Dans le temps où les bateaux à vapeur naviguaient
entre Singapore et l'Australie , les autres steamers trouvaient
qu'ils gagnaient en vitesse en courant sur la pointe de Galles
plutôt que sur Singapore. C'est une preuve de l'avantage de
la route par la pointe de Galles. Commercialement on ne
saurait douter que la ligne de l'Australie ne soit une bonne
ligne, parce que, indépendamment du trafic australien, elle
pourra prendre part au surplus du trafic, aller et retour,
entre l'Angleterre, Ceylan, Aden, Alexandrie, Malte, etc.
Elle aura un avantage marqué sur la route par Panama, du
moins quant à présent, parce qu'elle est plus sûre et plus
salubre. »
Le rapport des directeurs de la Compagnie Péninsu-
laire et Orientale de navigation à vapeur, présenté aux
actionnaires dans la réunion semestrielle du mercredi
4 juin, contient l'exposé des intentions du Comité en ce
qui concerne cet important sujet. Dans leur dernier rap-
port, les directeurs avaient déclaré qu'à la demande du
gouvernement ils avaient fait, l'année précédente, une
offre pour établir une communication postale mensuelle
avec l'Australie. Le gouvernement, cependant, n'avait
pris aucune résolution sur cette proposition spéciale.
«Mais, ajoutent les directeurs, des personnes intéressées
dans les colonies ont de nouveau fait auprès du gouverne-
ment de vives représentations, ^demandant le prompt éta-
blissement d'une communication postale. Ces jours-ci,-un
avis a été publié par les lords co nmissaires de l'amirauté
mettant en adjudication l'établissement d'une communication
postale mensuelle, au moyen de grands steamers à hélice
d'uue puissante force, entre, Suez et l'Australie, touchant à la
pointe de Galles, tant à l'atler qu'au retour, et tout à fait in-
dépendants de la communication avec l'Inde Les soumissions
doivent être' remises le 12 courant. La Compagnie sera en
mesure d'entreprendre le service postal australien sur le plan
élargi qu'on propose, tandis qu'en même temps la possession
à différentes stations, et sur toute la ligne, d'argences complè-
tement organisées, de magasins de charbons, etc., donnera à
la Compagnie des avantages importants pour entrer en con-
currence avec tous ses rivaux. »'
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Dans l'Avant-projet pour le percement de l'isthme
de Suez (Documents officiels publiés par M. F. de Les-
seps, Paris, 1855, page 67), MM. Linant-Bey et Mougel-
Bey, ingénieurs de S. A. le vice-roi d'Egypte, ont établi
les évaluations, du revenu probable de l'entreprise sur
un mouvement commercial de trois millions de tonnes.
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