Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1858-11-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 novembre 1858 01 novembre 1858
Description : 1858/11/01 (T4,N11)-1858/11/30. 1858/11/01 (T4,N11)-1858/11/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5665781h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
137 NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. ~h' ANNËE. -NOVEMBRE 1858. 138
l\° H. _ nowrobr* 1858.
PL. 45, m, 47, 48.
Sommaire.
TEXTE.— Projets et propositions utiles. — 61. L'agriculture industrielle.
— 62. Les bains et lavoirs publics économiques. — 63. Développement des plantations
de Pins en Champagne. — 64. Création d'un canal maritime entre la mer Noire et la
mer Caspienne, par le Don et le Volga. — 65. Création d'un réseau de routes dans le
Monténégro. — 66. Création d'un réseau de routes dans le Caucase. — Chronique.
— Travam.de Taris.— Nouvelle gare du chemin de fer du Nord.—Pont de la Légion
d'honneur. — Agrandissement du palais des Beaux-Arts. — Agrandissement de
l'école des Ponts et Chaussées. — Viaduc du chemin de fer de Vincennes dans Paris.
— Reprise des travaux du puits.de Passy. — Travaux des Départements, — Affaires
courantes du mois d'Octobre 1858.— Travaux de l'étranger.— Dock de Southampton.
Les travaux publics en Espagne. — Télégraphe sous-marin espagnol. — Éclairage au
gaz de la ville de Rome. — Bassin flottant du pacha d'Egypte. — Le câble transatlan-
tique. — lïotes et documents. — Maisons à loyer économiques, type n° 1 (PI. 45,
46,47). — Chemin de bois du camp de Châlons (PI. 48). — Les irrigations en France.
— Expériences et applications nouvelles. — Application du siphon à l'éléva-
tion permanente des eaux.
PLANCHES. — 45, 46,47. Maisons à loyer économiques.
48. Chemin de bois du camp de Châlons.
PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.
ei. Ii'agrieulture Industrielle.
L'agriculture est une fabrication économique des produits végétaux
el animaux. Pour être économique, elle doit, comme toute autre pro-
duction régulière, être basée sur la réduction des frais généraux par la
division du travail.
Or, dans l'état actuel des choses, la division du travail agricole
n'existe pas. Pour chaque hectare, attribué à un propriétaire isolé,
par suite du morcellement indéflDi des surfaces cultivables, il faut créer
un matériel spécial et un ensemble de mesures d'amélioration indépen-
dantes. On augmente ainsi les frais généraux au lieu de les diminuer.
Le seul remède à ce mal évident consisterait à grouper les propriétés
voisines, sous forme de Communautés agricoles, pour en attribuer le
labour, la fumure, l'ensemencement, la moisson, à un même matériel
pris successivement en location par les différents maîtres du terrain.
C'est l'agriculture à l'entreprise, l'agriculture industrielle.
Quand on aura compris les avantages de ce mode d'opérer, on aura
réellement, et seulement alors, régénéré l'agriculture en France.
G.-A. OPPERMANN.
Paris. — 1" Novembre 1858.
62. lies Sains et Savoirs publics économiques.
Un grand nombre de villes manquent encore aujourd'hui d'établisse-
ments de bains convenablement installés, et de lavoirs publics.écono-
miques.
L'hygiène et la diminution des dépenses de toute nature dans les
opérations domestiques sont cependant les bases essentielles du bien-
être matériel.
Pour une somme peu considérable en définitive, soit une vingtaine
ou une trentaine de mille francs, on peut établir dans un village quel-
conque un appareil élévatoire à manège ou à moulin à vent, un la-
voir couvert avec réservoir à haute pression, et trois ou quatre bornes-
fontaines donnant de l'eau aux points principaux de la localité.
A Londres, et dans un nombre considérable de villes anglaises ou
américaines, la ménagère économe peut, pour 10 ou 20 centimes en
moyenne, faire laver â chaud ou à froid tout le linge nécessaire aux
besoins de la semaine. Pour?20 ou 25 centimes tout compris, il se dis-
tribue plus de cinq cents bains par jour dans chaque établissement.
Quand des sources naturelles peuvent être amenées à peu de frais
au centre d'une ville, au moyen de conduites de quelques centaines de
mètres seulement, c'est une incurie blâmable de la part dé l'adminis-
tration municipale de né pas y pourvoir dans le plus bref délai. La
(1) Pour la suite des numéros, voir le Portefeuille économique des Machines et
1 Album de l'Art industriel.
C. 67
mortalité redouble dans les villes mal alimentées ou mal assainies.
Les affections nerveuses et cutanées y sont la conséquence immédiate
d'une mauvaise organisation domestique.
Tant qu'il restera, dans les pays civilisés, plus de la moitié des centres
de population dénués de tout système rationnel de distribution d'eau
ou de drainage par égouts, il faudra répéter sans cesse qu'il est urgent
de prendre les mesures les plus énergiques pour y remédier ; car les
villes insalubres seront désertées peu à peu pour les centres de popula-
tion plus favorisés, et la cessation de tout commerce et de toute in-
dustrie sera la suite inévitable d'un état hygiénique incomplet.
C. A. OPPEBMANN.
Orléans. — 1er Novembre 1856.
63. Développement des plantations de Pins
en Champagne.
Les plantations de pins sont la seule végétation qui réussisse, sans
grands frais de culture, dans les plaines arides de la Champagne.
Pourquoi reste-t-il, à côté de parties couvertes d'épais bocages de
cette essence, d'aussi vastes terrains incultes où, évidemment, les
mêmes soins produiraient les mêmes résultats ?
Est-ce- insuffisance d'activité de la part des propriétaires, ou pé,-
nurie de capitaux? Ce dernier obstacle ne saurait en être un-, car les
résultats des plantations déjà faites sont bien connus et démontrés.
Il n'y a aucune chance aléatoire dans le placement. De tous côtés, les
bois manquent et haussent de prix, les inondations menacent les ri-
vages des fleuves parce que le sol est dénudé dans les pays où ils pren-
nent leur source, la terre est aride, parce qu'aucune végétation, avant-
coureur de la vie organique, n'y arrête les eaux et n'y provoque le
dépôt de la poussière fécondante des vents.
Dans les Landes, on a fixé les dunes et enrichi le pays par des plan-
talions de pins bien entendues, et pratiquées sur une vaste échelle.
En Champagne, comme dans les Landes, il y a une nature ingrate à
corriger et un désert de plusieurs milliers d'hectares à conquérir.
64. Création tl'un canal maritime
entre la mer Noire et la mer Caspienne, par le Don et le Volga.
Il est inutile de démontrer les résultats économiques d'une semblable
voie de communication.
Astrakan et Odessa sont deux centres commerciaux assez importants
pour mériter, à eux seuls, une mesure que réclament d'ailleurs tous
les intérêts riverains des deux mers.
Nous ne faisons qu'indiquer aujourd'hui ce projet. Nous y revien-
drons quand nous aurons réuni plus de documents sur son exécution
matérielle.
En tout état de cause, l'ouverture de ce canal donnerait une impul-
sion toute nouvelle au commerce intérieur de la Russie et de l'Asie
occidentale (Perse, Afghanistan, Caucase, Oural, etc.).
65. Création d'un réseau de routes
dans le Monténégro. ,
Si l'on veut civiliser le Monténégro, il faut y établir, avant toute autre
chose, un réseau de routes et y organiser un service régulier de trans-
ports et de dépêches.
On sait l'effet produit par les routes stratégiques de la Vendée et les
routes forestières de la Corse. Il y a là un enseignement à étudier et un
exemple à suivre.
66- Création d'un réseau de routes dans le Caucase.
Même observation'pour le Caucase.
La Russie veut éviter les frais annuels d'une guerre onéreuse.
Qu'elle emploie à faire des chemins de grande communication les
sommes qu'elle dépense pour l'entretien de ses soldats; qu'elle occupe
res soldats eux-mêmes à frayer des routes au lieu de tuer des hommes,
à porter la vie dans les belles vallées de la Circassie et de l'Arménie,
1858. — 18
l\° H. _ nowrobr* 1858.
PL. 45, m, 47, 48.
Sommaire.
TEXTE.— Projets et propositions utiles. — 61. L'agriculture industrielle.
— 62. Les bains et lavoirs publics économiques. — 63. Développement des plantations
de Pins en Champagne. — 64. Création d'un canal maritime entre la mer Noire et la
mer Caspienne, par le Don et le Volga. — 65. Création d'un réseau de routes dans le
Monténégro. — 66. Création d'un réseau de routes dans le Caucase. — Chronique.
— Travam.de Taris.— Nouvelle gare du chemin de fer du Nord.—Pont de la Légion
d'honneur. — Agrandissement du palais des Beaux-Arts. — Agrandissement de
l'école des Ponts et Chaussées. — Viaduc du chemin de fer de Vincennes dans Paris.
— Reprise des travaux du puits.de Passy. — Travaux des Départements, — Affaires
courantes du mois d'Octobre 1858.— Travaux de l'étranger.— Dock de Southampton.
Les travaux publics en Espagne. — Télégraphe sous-marin espagnol. — Éclairage au
gaz de la ville de Rome. — Bassin flottant du pacha d'Egypte. — Le câble transatlan-
tique. — lïotes et documents. — Maisons à loyer économiques, type n° 1 (PI. 45,
46,47). — Chemin de bois du camp de Châlons (PI. 48). — Les irrigations en France.
— Expériences et applications nouvelles. — Application du siphon à l'éléva-
tion permanente des eaux.
PLANCHES. — 45, 46,47. Maisons à loyer économiques.
48. Chemin de bois du camp de Châlons.
PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.
ei. Ii'agrieulture Industrielle.
L'agriculture est une fabrication économique des produits végétaux
el animaux. Pour être économique, elle doit, comme toute autre pro-
duction régulière, être basée sur la réduction des frais généraux par la
division du travail.
Or, dans l'état actuel des choses, la division du travail agricole
n'existe pas. Pour chaque hectare, attribué à un propriétaire isolé,
par suite du morcellement indéflDi des surfaces cultivables, il faut créer
un matériel spécial et un ensemble de mesures d'amélioration indépen-
dantes. On augmente ainsi les frais généraux au lieu de les diminuer.
Le seul remède à ce mal évident consisterait à grouper les propriétés
voisines, sous forme de Communautés agricoles, pour en attribuer le
labour, la fumure, l'ensemencement, la moisson, à un même matériel
pris successivement en location par les différents maîtres du terrain.
C'est l'agriculture à l'entreprise, l'agriculture industrielle.
Quand on aura compris les avantages de ce mode d'opérer, on aura
réellement, et seulement alors, régénéré l'agriculture en France.
G.-A. OPPERMANN.
Paris. — 1" Novembre 1858.
62. lies Sains et Savoirs publics économiques.
Un grand nombre de villes manquent encore aujourd'hui d'établisse-
ments de bains convenablement installés, et de lavoirs publics.écono-
miques.
L'hygiène et la diminution des dépenses de toute nature dans les
opérations domestiques sont cependant les bases essentielles du bien-
être matériel.
Pour une somme peu considérable en définitive, soit une vingtaine
ou une trentaine de mille francs, on peut établir dans un village quel-
conque un appareil élévatoire à manège ou à moulin à vent, un la-
voir couvert avec réservoir à haute pression, et trois ou quatre bornes-
fontaines donnant de l'eau aux points principaux de la localité.
A Londres, et dans un nombre considérable de villes anglaises ou
américaines, la ménagère économe peut, pour 10 ou 20 centimes en
moyenne, faire laver â chaud ou à froid tout le linge nécessaire aux
besoins de la semaine. Pour?20 ou 25 centimes tout compris, il se dis-
tribue plus de cinq cents bains par jour dans chaque établissement.
Quand des sources naturelles peuvent être amenées à peu de frais
au centre d'une ville, au moyen de conduites de quelques centaines de
mètres seulement, c'est une incurie blâmable de la part dé l'adminis-
tration municipale de né pas y pourvoir dans le plus bref délai. La
(1) Pour la suite des numéros, voir le Portefeuille économique des Machines et
1 Album de l'Art industriel.
C. 67
mortalité redouble dans les villes mal alimentées ou mal assainies.
Les affections nerveuses et cutanées y sont la conséquence immédiate
d'une mauvaise organisation domestique.
Tant qu'il restera, dans les pays civilisés, plus de la moitié des centres
de population dénués de tout système rationnel de distribution d'eau
ou de drainage par égouts, il faudra répéter sans cesse qu'il est urgent
de prendre les mesures les plus énergiques pour y remédier ; car les
villes insalubres seront désertées peu à peu pour les centres de popula-
tion plus favorisés, et la cessation de tout commerce et de toute in-
dustrie sera la suite inévitable d'un état hygiénique incomplet.
C. A. OPPEBMANN.
Orléans. — 1er Novembre 1856.
63. Développement des plantations de Pins
en Champagne.
Les plantations de pins sont la seule végétation qui réussisse, sans
grands frais de culture, dans les plaines arides de la Champagne.
Pourquoi reste-t-il, à côté de parties couvertes d'épais bocages de
cette essence, d'aussi vastes terrains incultes où, évidemment, les
mêmes soins produiraient les mêmes résultats ?
Est-ce- insuffisance d'activité de la part des propriétaires, ou pé,-
nurie de capitaux? Ce dernier obstacle ne saurait en être un-, car les
résultats des plantations déjà faites sont bien connus et démontrés.
Il n'y a aucune chance aléatoire dans le placement. De tous côtés, les
bois manquent et haussent de prix, les inondations menacent les ri-
vages des fleuves parce que le sol est dénudé dans les pays où ils pren-
nent leur source, la terre est aride, parce qu'aucune végétation, avant-
coureur de la vie organique, n'y arrête les eaux et n'y provoque le
dépôt de la poussière fécondante des vents.
Dans les Landes, on a fixé les dunes et enrichi le pays par des plan-
talions de pins bien entendues, et pratiquées sur une vaste échelle.
En Champagne, comme dans les Landes, il y a une nature ingrate à
corriger et un désert de plusieurs milliers d'hectares à conquérir.
64. Création tl'un canal maritime
entre la mer Noire et la mer Caspienne, par le Don et le Volga.
Il est inutile de démontrer les résultats économiques d'une semblable
voie de communication.
Astrakan et Odessa sont deux centres commerciaux assez importants
pour mériter, à eux seuls, une mesure que réclament d'ailleurs tous
les intérêts riverains des deux mers.
Nous ne faisons qu'indiquer aujourd'hui ce projet. Nous y revien-
drons quand nous aurons réuni plus de documents sur son exécution
matérielle.
En tout état de cause, l'ouverture de ce canal donnerait une impul-
sion toute nouvelle au commerce intérieur de la Russie et de l'Asie
occidentale (Perse, Afghanistan, Caucase, Oural, etc.).
65. Création d'un réseau de routes
dans le Monténégro. ,
Si l'on veut civiliser le Monténégro, il faut y établir, avant toute autre
chose, un réseau de routes et y organiser un service régulier de trans-
ports et de dépêches.
On sait l'effet produit par les routes stratégiques de la Vendée et les
routes forestières de la Corse. Il y a là un enseignement à étudier et un
exemple à suivre.
66- Création d'un réseau de routes dans le Caucase.
Même observation'pour le Caucase.
La Russie veut éviter les frais annuels d'une guerre onéreuse.
Qu'elle emploie à faire des chemins de grande communication les
sommes qu'elle dépense pour l'entretien de ses soldats; qu'elle occupe
res soldats eux-mêmes à frayer des routes au lieu de tuer des hommes,
à porter la vie dans les belles vallées de la Circassie et de l'Arménie,
1858. — 18
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