Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-09-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 septembre 1857 01 septembre 1857
Description : 1857/09/01 (A3,N9)-1857/09/30. 1857/09/01 (A3,N9)-1857/09/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577513n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
105 NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION. — 8" ANNËE. — SEPTEMBRE 1857. 106
tt'9. —8rçfenib«1857.
PL. 47, 48, 49, 50.
gommaWe. ■;•- '•-•:- ' :J
TEXTE. — Chronique. Inauguration de nîstte-ïarp'érial de Vincennes. —
Inauguration du nouveau Louvre. — Beconstruction du pont Saint-Michel, à Paris.
— Nouveau procédé d'enfoncement des pieux à vis. — Travaux en cours d'exécution.
_Août 1857. — JSotes et Documents. Grande rotonde à locomotives d'Épernay.—
Le tunnel de Reuilly. — Cintre en are surbaissé, de 21m.70 d'ouverture, du pont de
Nanteuil-sur-Marne. — Revue technologique. Le béton Coignet. — Le plâtre
durci de M. ABATE. — Statistique et prix de revient. Statistique technique du
Chemin de fer de l'Ouest. — Prix moyen des ouvrages d'art du Chemin de fer de
l'Ouest»
riiAWCHES. — 47-48. Grande rotonde à locomotives d'Épernay. — 49. Tunnel
de Reuilly. — 50. Cintre en arc surbaissé, de 21m.70 d'ouverture, du pont de Nan-
teuil-sur-Marne.
CHRONIQUE.
Inauguration de l'Asile Impérial île Vincennes.
(Voir les Annales de la Construction de Janvier 1857.)
Le 31 août a eu lieu l'inauguration solennelle de l'Asile Impérial
de Vincennes, destiné aux ouvriers convalescents.
C'est le premier exemple d'un édifice de ce genre, et tout fait espé-
rer qu'il répondra de la manière la plus complète et la plus heureuse
à un besoin bien des fois signalé par tous ceux qui s'occupent des in-
térêts de la classe ouvrière.
Il s'agissait de transformer les ennuis et l'inaction de l'hôpital, si
pénibles pour l'homme habitué au travail et au mouvement, en un ré-
gime à la fois agréable et utile, au bon air de la campagne, et en
société d'autres ouvriers, attendant comme lui le retour de leurs forces
pour reprendre leur travail.
M. LAVAL, l'habile architecte qui a conçu et réalisé ce bel établisse-
ment, s'est pénétré de cette pensée qu'il fallait, avant tout et surtout,
laisser à chacun de ses hôtes la plus grande somme de liberté et d'in-
dépendance possible, et borner le fait de la vie en commun aux
avantages résultant de la diminution des frais généraux.
Aussi les ouvriers, au lieu d'être réunis dans ces dortoirs à perte de
vue dont la monotonie est intolérable, sont groupés par chambrées de
quatre à cinq lits seulement, et chacun est libre ,de choisir la salle
qui lui convient le mieux.
Des ateliers de diverses professions sont destinés à ceux qui seront
assez rétablis pour pouvoir s'occuper utilement, et gagner ainsi une
partie de leur subsistance.
Des terrains d'excellente qualité sont mis à la disposition de ceux qui
préféreraient les travaux de la campagne.
Dans les dispositions de détails, M. LAVAL, partant toujours du prin-
cipe de la liberté individuelle , a rigoureusement supprimé toutes les
mesures inutiles de surveillance ou de contrôle, et a introduit partout
la plus grande variété d'aspect, compatible avec la stricte économie qui
a présidé à l'ordonnance de toutes les constructions.
Un fait éminemment heureux d'ailleurs pour la prospérité future de
l'établissement dont il s'agit, est le choix qui a été fait, pour le diriger,
de M. V ARMER, ancien Directeur de la maison de Sainte-Périue
(Chaillot).
Il fallait en effet, pour remplir une mission aussi délicate, réunir
à la connaissance approfondie d'une grande administration, un haut
esprit de justice et de conciliation, qui inspirât tout à la fois la con-
fiance et le respect.
Dans le cas spécial dont il s'agit, on veut offrir aux ouvriers les bé-
néfices de la famille sans leur imposer les sujétions du comman-
dement.
L'avenir de l'établissement dépend tout entier de la manière dont ce
double programme se trouvera réalisé.
C. 45
Inauguration du nouveau Iiouvre.
Le nouveau Louvre, entièrement achevé, a été inauguré le 14 du
mois dernier.
Les derniers échafaudages qui masquaient encore quelques-unes
de ses façades ont été enlevés, et le ton général des parties neuves a été
mis en harmonie avec la couleur des parties anciennes par une silicati-
sation colorante.
Ce travail, qui donne en peu d'instants à la pierre fraîchement
taillée un ton absolument semblable à celui qu'elle prend après de lon-
gues années d'exposition à l'air libre, a été exécuté par M. LECLAIRE,
entrepreneur de peinture.
ISeconstruction du pont §aint-Michel, à Paris.
Passerelle américaine provisoire.
On reconstruit le pont Saint-Michel pour le mettre en harmonie avec
le nivellement et les alignements du boulevard de Sébastopol. Les in-
génieurs chargés de ce travail, MM. DE LAGALLISSEEIE , Ingénieur en
chef des Ponts et Chaussées, etVAUDREY, Ingénieur ordinaire, se sont
imposé la condition de ne pas interrompre la circulation des piétons,
et de maintenir la navigation dans le bras de la Seine que franchit le
pont Saint-Michel.
L'ancien pont avait quatre arches; le nouveau pont sera formé de
trois arches en ellipse, de 17m.20 d'ouverture chacune; par suite, les
nouvelles piles correspondront à peu près au milieu des arches de l'an-
cien pont. Cette disposition obligeait à ne pas prendre de points d'appui
en lit de rivière pour porter la passerelle, autrement les points d'appui,
placés vis-à-vis les anciennes piles, auraient bien laissé passer les ba-
teaux pendant la démolition, mais ils auraient été un obstacle à la na-
vigation au moment de la construction du nouveau pont.
La passerelle est formée de deux fermes américaines, en bois de
sapin, de 3m.50 de hauteur et 70 mètres de longueur; les moises des
fermes ont 0m.20 sur 0m.40 d'équarrissage; les croisillons sont des ma-
driers du commerce, de 0m.08 sur 0m.22 ; ils sont reliés au moyen de
boulons en fer à chaque point de croisement.
La passerelle a 3 mètres de largeur en oeuvre; elle porte une con-
duite d'eau de 0m.25 de diamètre, et se trouve éclairée au gaz pendant
la nuit.
Afin de résister à l'action du vent, qui ferait osciller fortement les
fermes si elles étaient libres, ces dernières sont rendues solidaires en
haut et en bas. Un madrier, placé à plat de distance eu distance, em-
pêche le rapprochement des deux fermes ; un long boulon, qui passe
sous le madrier, et traverse les deux fermes de part en part, s'oppose
à leur écartement; enfin des croix de Saint-André horizontales entre-
toisent le tout.
La passerelle repose sur deux chevalets en charpente, établis sur les
banquettes qui existent au pied des murs de quai. La distance libre entre
ces points d'appui est de 46 mètres. Afin d'augmenter la rigidité de la
passerelle, ses extrémités sont amarrées à la maçonnerie des murs de
quai, au moyen de forts boulons scellés dans les massifs. La passe-
relle a été mise au levage à l'aide de deux échafaudages montés
chacun sur un bateau; les pièces qui forment les moises ont été ame-
nées successivement, et réunies bout à bout par des assemblages à traits
de Jupiter avec étriers en fer; les croisillons ont été mis en place par
panneaux de 9 mètres de longueur.
Les dispositions adoptées ont permis de faire face, dans des condi-
tions exceptionnelles, à peu de frais et avec sécurité, aux besoins
d'une circulation très-active.
Les cintres employés pour la démolition des deux piles du milieu
sont des cintres retroussés; ils laissaient à la navigation une hauteur
libre de 6 mètres au-dessus de l'étiage, et se trouvaient formés de
deux arbalétriers reliés par deux moises horizontales et un poinçon,
encastrés à leur extrémité inférieure dans une entaille pratiquée dans la
maçonnerie, et portant chacun trois vaux. Les couchis étaient jointifs.
Les" voûtes avaient 14 mètres d'ouverture. Les cintres étaient levés
tout d'une pièce, au moyen de trois chèvres.
Le terre-plein qui existait sous les arches de rive a permis d'en
démolir les voûtes sans le secours de cintres.
1857. — l/i
tt'9. —8rçfenib«1857.
PL. 47, 48, 49, 50.
gommaWe. ■;•- '•-•:- ' :J
TEXTE. — Chronique. Inauguration de nîstte-ïarp'érial de Vincennes. —
Inauguration du nouveau Louvre. — Beconstruction du pont Saint-Michel, à Paris.
— Nouveau procédé d'enfoncement des pieux à vis. — Travaux en cours d'exécution.
_Août 1857. — JSotes et Documents. Grande rotonde à locomotives d'Épernay.—
Le tunnel de Reuilly. — Cintre en are surbaissé, de 21m.70 d'ouverture, du pont de
Nanteuil-sur-Marne. — Revue technologique. Le béton Coignet. — Le plâtre
durci de M. ABATE. — Statistique et prix de revient. Statistique technique du
Chemin de fer de l'Ouest. — Prix moyen des ouvrages d'art du Chemin de fer de
l'Ouest»
riiAWCHES. — 47-48. Grande rotonde à locomotives d'Épernay. — 49. Tunnel
de Reuilly. — 50. Cintre en arc surbaissé, de 21m.70 d'ouverture, du pont de Nan-
teuil-sur-Marne.
CHRONIQUE.
Inauguration de l'Asile Impérial île Vincennes.
(Voir les Annales de la Construction de Janvier 1857.)
Le 31 août a eu lieu l'inauguration solennelle de l'Asile Impérial
de Vincennes, destiné aux ouvriers convalescents.
C'est le premier exemple d'un édifice de ce genre, et tout fait espé-
rer qu'il répondra de la manière la plus complète et la plus heureuse
à un besoin bien des fois signalé par tous ceux qui s'occupent des in-
térêts de la classe ouvrière.
Il s'agissait de transformer les ennuis et l'inaction de l'hôpital, si
pénibles pour l'homme habitué au travail et au mouvement, en un ré-
gime à la fois agréable et utile, au bon air de la campagne, et en
société d'autres ouvriers, attendant comme lui le retour de leurs forces
pour reprendre leur travail.
M. LAVAL, l'habile architecte qui a conçu et réalisé ce bel établisse-
ment, s'est pénétré de cette pensée qu'il fallait, avant tout et surtout,
laisser à chacun de ses hôtes la plus grande somme de liberté et d'in-
dépendance possible, et borner le fait de la vie en commun aux
avantages résultant de la diminution des frais généraux.
Aussi les ouvriers, au lieu d'être réunis dans ces dortoirs à perte de
vue dont la monotonie est intolérable, sont groupés par chambrées de
quatre à cinq lits seulement, et chacun est libre ,de choisir la salle
qui lui convient le mieux.
Des ateliers de diverses professions sont destinés à ceux qui seront
assez rétablis pour pouvoir s'occuper utilement, et gagner ainsi une
partie de leur subsistance.
Des terrains d'excellente qualité sont mis à la disposition de ceux qui
préféreraient les travaux de la campagne.
Dans les dispositions de détails, M. LAVAL, partant toujours du prin-
cipe de la liberté individuelle , a rigoureusement supprimé toutes les
mesures inutiles de surveillance ou de contrôle, et a introduit partout
la plus grande variété d'aspect, compatible avec la stricte économie qui
a présidé à l'ordonnance de toutes les constructions.
Un fait éminemment heureux d'ailleurs pour la prospérité future de
l'établissement dont il s'agit, est le choix qui a été fait, pour le diriger,
de M. V ARMER, ancien Directeur de la maison de Sainte-Périue
(Chaillot).
Il fallait en effet, pour remplir une mission aussi délicate, réunir
à la connaissance approfondie d'une grande administration, un haut
esprit de justice et de conciliation, qui inspirât tout à la fois la con-
fiance et le respect.
Dans le cas spécial dont il s'agit, on veut offrir aux ouvriers les bé-
néfices de la famille sans leur imposer les sujétions du comman-
dement.
L'avenir de l'établissement dépend tout entier de la manière dont ce
double programme se trouvera réalisé.
C. 45
Inauguration du nouveau Iiouvre.
Le nouveau Louvre, entièrement achevé, a été inauguré le 14 du
mois dernier.
Les derniers échafaudages qui masquaient encore quelques-unes
de ses façades ont été enlevés, et le ton général des parties neuves a été
mis en harmonie avec la couleur des parties anciennes par une silicati-
sation colorante.
Ce travail, qui donne en peu d'instants à la pierre fraîchement
taillée un ton absolument semblable à celui qu'elle prend après de lon-
gues années d'exposition à l'air libre, a été exécuté par M. LECLAIRE,
entrepreneur de peinture.
ISeconstruction du pont §aint-Michel, à Paris.
Passerelle américaine provisoire.
On reconstruit le pont Saint-Michel pour le mettre en harmonie avec
le nivellement et les alignements du boulevard de Sébastopol. Les in-
génieurs chargés de ce travail, MM. DE LAGALLISSEEIE , Ingénieur en
chef des Ponts et Chaussées, etVAUDREY, Ingénieur ordinaire, se sont
imposé la condition de ne pas interrompre la circulation des piétons,
et de maintenir la navigation dans le bras de la Seine que franchit le
pont Saint-Michel.
L'ancien pont avait quatre arches; le nouveau pont sera formé de
trois arches en ellipse, de 17m.20 d'ouverture chacune; par suite, les
nouvelles piles correspondront à peu près au milieu des arches de l'an-
cien pont. Cette disposition obligeait à ne pas prendre de points d'appui
en lit de rivière pour porter la passerelle, autrement les points d'appui,
placés vis-à-vis les anciennes piles, auraient bien laissé passer les ba-
teaux pendant la démolition, mais ils auraient été un obstacle à la na-
vigation au moment de la construction du nouveau pont.
La passerelle est formée de deux fermes américaines, en bois de
sapin, de 3m.50 de hauteur et 70 mètres de longueur; les moises des
fermes ont 0m.20 sur 0m.40 d'équarrissage; les croisillons sont des ma-
driers du commerce, de 0m.08 sur 0m.22 ; ils sont reliés au moyen de
boulons en fer à chaque point de croisement.
La passerelle a 3 mètres de largeur en oeuvre; elle porte une con-
duite d'eau de 0m.25 de diamètre, et se trouve éclairée au gaz pendant
la nuit.
Afin de résister à l'action du vent, qui ferait osciller fortement les
fermes si elles étaient libres, ces dernières sont rendues solidaires en
haut et en bas. Un madrier, placé à plat de distance eu distance, em-
pêche le rapprochement des deux fermes ; un long boulon, qui passe
sous le madrier, et traverse les deux fermes de part en part, s'oppose
à leur écartement; enfin des croix de Saint-André horizontales entre-
toisent le tout.
La passerelle repose sur deux chevalets en charpente, établis sur les
banquettes qui existent au pied des murs de quai. La distance libre entre
ces points d'appui est de 46 mètres. Afin d'augmenter la rigidité de la
passerelle, ses extrémités sont amarrées à la maçonnerie des murs de
quai, au moyen de forts boulons scellés dans les massifs. La passe-
relle a été mise au levage à l'aide de deux échafaudages montés
chacun sur un bateau; les pièces qui forment les moises ont été ame-
nées successivement, et réunies bout à bout par des assemblages à traits
de Jupiter avec étriers en fer; les croisillons ont été mis en place par
panneaux de 9 mètres de longueur.
Les dispositions adoptées ont permis de faire face, dans des condi-
tions exceptionnelles, à peu de frais et avec sécurité, aux besoins
d'une circulation très-active.
Les cintres employés pour la démolition des deux piles du milieu
sont des cintres retroussés; ils laissaient à la navigation une hauteur
libre de 6 mètres au-dessus de l'étiage, et se trouvaient formés de
deux arbalétriers reliés par deux moises horizontales et un poinçon,
encastrés à leur extrémité inférieure dans une entaille pratiquée dans la
maçonnerie, et portant chacun trois vaux. Les couchis étaient jointifs.
Les" voûtes avaient 14 mètres d'ouverture. Les cintres étaient levés
tout d'une pièce, au moyen de trois chèvres.
Le terre-plein qui existait sous les arches de rive a permis d'en
démolir les voûtes sans le secours de cintres.
1857. — l/i
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