Presse et revues
8 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1857-07-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 juillet 1857 01 juillet 1857
Description : 1857/07/01 (A3,N7)-1857/07/31. 1857/07/01 (A3,N7)-1857/07/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577510d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
73
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.
3e ANNEE.— JUILLET 1857.
74
tt\7. — Juillet 1857.
PL. 35, 36, 37, 38, 39, kO.
Sommaire*.,- ~ -:,._...-,_. '.\/
TEXTE. — Chronique. Travauxhydrauliquesatt^rjort içtsJBrest, — Démolition
du pont d'El-Kantara, à Constantine. — Le Great-Eastern. — Le Niagara. — Service
maritime entre Nantes et Lorient. — Hôtes et Documents. Le chauffage au gaz.
— Stations de S' classe du chemin de fer d'Orléans. — Station de Saint-Mathurin. —
Note sur les principaux viaducs du chemin de fer de Rouen au Havre. — Yiaduc de
Mirville. — Yiaduc de Barentin. — Yiaduc de Malaunay. — Méthode graphique de
M. Darcel, pour simplifier et abréger tous les calculs relatifs aux distributions d'eau.
— Revue des chemins de Ter. — Application de l'hélice aux chemins de fer à
fortes rampes. — Application du matériel articulé au transport des marchandises. —
Agrandissement des embarcadères de chemins de fer. — Chemin de fer du Nord, état
des travaux.— Concessions nouvelles;—Bévue agricole. Moyens préventifs contre
l'engorgement des tuyaux de drainage. — Bévue technologique. Pierre factice de
MM. A. BARTEAÏÏ et Cie.
PiiAMCHES. — 35, 36. Station de Saint-Mathurin (chemin de fer d'Orléans). —
37, 38. Viaducs de Mirville, Barentin et Malaunay (chemin de fer de Rouen au Havre).
— 39, 40. Méthode graphique de M. DARCEL.
CHRONIQUE.
Travaux hydrauliques du port de Brest.
De grands travaux hydrauliques sont en cours d'exécution au port de
Brest, et l'on a fait jouer différentes mines pour briser le rocher de laRose,
qui obstrue l'entrée de laPenfeld. Ces jours passés, M. VERRIER, l'ingé-
nieur chargé de ce travail,, a recommencé l'expérience, qui, cette fois,
a pleinement réussi.
A midi, un forçat, couvert d'un scaphandre, vêtement de plongeur, est
descendu à demi-marée sur la roche, et y a déposé la boîte chargée
de poudre, à laquelle étaient adaptés deux conducteurs recouverts de
gutta-percha.
A midi trente-six minutes, l'étincelle électrique a mis le feu à la
mine; un déchirement souterrain s'est fait entendre; une colonne
d'eau de 5 à 6 mètres de diamètre s'est élevée en spirale et en bouil-
lonnant jusqu'à une hauteur de plusieurs mètres, entraînant avec
elle des fragments de pierre, du sable et de la vase, et provoquant un
remou très-étendu. La commotion a été telle, que le bastion de la Rose
en a oscillé sur sa base , et que les spectateurs en ont vivement res-
senti l'effet.
Dans quelques jours on connaîtra les résultats de cette intéressante
expérience, qu'il faudra sans doute encore renouveler pour broyer
suffisamment la roche.
Démolition du pont d'EI-ILantara, à Constantine.
La chute de deux arches du pont d'El-Kantara, à Constantine, vient
de donner lieu à une opération assez curieuse : il s'agissait d'achever
la destruction par le feu de deux pièces d'artillerie.
« Le feu commença, chaque pièce tirait à son tour avec une éton-
nante justesse de pointage. Les deux piliers restants étaient attaqués en
même temps. — Bientôt un craquement se fit entendre (c'était après
le douzième ou le quatorzième coup), et l'on vit une partie des bois
qui garnissaient le cintre de la première pile se détacher et tomber.
» A chaque coup, quantité de pierres, violemment arrachées de leurs
assises par les boulets, sautaient en l'air et retombaient au fond de
l'abîme, au milieu d'un nuage de poussière. A chaque coup, sur les
figures anxieuses des spectateurs, se lisait l'attente du prochain écrou-
lement.
» Enfin, au trentième coup environ, une lézarde se dessina dans le
tablier du pont, à peu près perpendiculairement à la maçonnerie du
premier pilier; elle s'approfondit et s'ouvrit rapidement; une seconde
lézarde se fit à quelques mètres de la première : dès lors, la chute du
pont était imminente.
» Ici, nous devons renoncer à peindre, même imparfaitement, les
sentiments qui se reflétaient sur les physionomies : c'était tout à la fois
une inquiète curiosité, une attente palpitante d'iritérêt, une espèce de
stupeur, que la répercussion de chaque coup de canon par les échos
du ravin rendait plus vive de minute en minute. Tous les regards sui-
vaient avec une indicible avidité le sillon de lumière et l'effet des
boulets.
C. /il
» Enfin le quarantième coup de canon venait de partir, lorsque la
gigantesque masse, ébranlée jusqu'en ses fondements, s'inclina vers la
ville, se balança un moment sur elle-même dans l'espace, et s'affaissa
dans le gouffre qui l'attendait, au milieu d'épais tourbillons de poussière.»
lie Crreat-Eastern.
On annonce que le navire géant de 23,000 tonneaux, construit à Mil-
wall, sur la Tamise, par M. BRUNEJL, sera lancé au mois d'août prochain,
et qu'il pourra faire à cette époque son premier voyage d'Amérique. Le
lancement, ou plutôt la mise à l'eau, ne durera pas moins de deux ou
trois jours, et le navire descendra sur un plan incliné, par des moyens
entièrement nouveaux. On calcule que le Great-Eastern, grâce à ses
machines de 3,500 chevaux, pourra faire 20 milles à l'heure, c'est-à-dire
près de 9 lieues, et qu'il ira en Australie en un mois tout au plus.
lie Niagara.
Les journaux américains donnent d'intéressants détails sur une frégate
à vapeur qui peut passer à juste titre pour le plus beau navire de guerre
que possèdent les États-Unis. Le Niagara est en rade de New-York,
prêt à partir pour une longue croisière. Sa quille a 320 pieds (anglais)
de longueur; longueur sur le pont, 345 pieds; largeur, 55 pieds.
11 est mis en mouvement par trois machines horizontales de 1,000 che-
vaux de force, alimentées par quatre chaudières, et secondées, en temps
favorable, par une voilure puissante et parfaitement combinée.
Service maritime de JVantes à IJorient.
La compagnie des bateaux à vapeur de Nantes à Lorient s'occupe
d'établir un service entre Port-Louis et Lorient; un bateau neuf vient
d'être construit à cet effet par la compagnie.
NOTES ET DOCUMENTS.
lie chauffage au gaz.
La question du chauffage par le gaz est une de celles qui ont été sui-
vies dans ces derniers temps avec le plus d'ardeur par un grand nom-
bre de savants et d'industriels.
Nous avons donc pensé qu'une étude spéciale de cet intéressant pro-
blème serait agréable à nos lecteurs, et voici en peu de mots les résul-
tats auxquels nous sommes arrivés :
Les avantages du chauffage au gaz sont les suivants :
1° Eu égard à la propriété caractéristique de l'hydrogène carboné,
de pouvoir être allumé et éteint instantanément, le chauffage au gaz est
plus économique que le chauffage au bois ou au charbon, dans tous les
cas où il s'agit de produire deâ feux intermittents.
Les feux de cuisine peu prolongés, les feux de restaurant ou d'hôtel,
en dehors des heures des repas, le chauffage des appartements où l'on
ne reçoit que très-peu d'heures de la journée, le chauffage des officines
et des réchauds pharmaceutiques, le chauffage des fers et des moules
pour la coiffure, la reliure, l'orfèvrerie, la plomberie, le repassage et
le plissage du linge, etc., sont les véritables et les meilleures applica-
tions du chauffage au gaz.
2° Il est encore plus économique, lorsque la ville fournit le gaz à
prix réduit, comme dans le cas des établissements publics qui ne payent
que 0f.15 le mètre cube.
3° Il peut être avantageux au même titre pour les usines, pour les
gares de chemins de fer, pour les établissements industriels, agricoles
ou métallurgiques qui fabriquent leur gaz eux-mêmes, et au moyen de
matières obtenues à prix réduit.
W La suppression des cendres et de la suie des cheminées enlève une
des principales causes de la poussière et de la malpropreté dans les ap-
partements.
. 5° La suppression de la fumée est également un grand avantage, et
peut permettre d'établir des fourneaux de chauffage par le gaz au centre
1857. — 10
NOUVELLES ANNALES DE LA CONSTRUCTION.
3e ANNEE.— JUILLET 1857.
74
tt\7. — Juillet 1857.
PL. 35, 36, 37, 38, 39, kO.
Sommaire*.,- ~ -:,._...-,_. '.\/
TEXTE. — Chronique. Travauxhydrauliquesatt^rjort içtsJBrest, — Démolition
du pont d'El-Kantara, à Constantine. — Le Great-Eastern. — Le Niagara. — Service
maritime entre Nantes et Lorient. — Hôtes et Documents. Le chauffage au gaz.
— Stations de S' classe du chemin de fer d'Orléans. — Station de Saint-Mathurin. —
Note sur les principaux viaducs du chemin de fer de Rouen au Havre. — Yiaduc de
Mirville. — Yiaduc de Barentin. — Yiaduc de Malaunay. — Méthode graphique de
M. Darcel, pour simplifier et abréger tous les calculs relatifs aux distributions d'eau.
— Revue des chemins de Ter. — Application de l'hélice aux chemins de fer à
fortes rampes. — Application du matériel articulé au transport des marchandises. —
Agrandissement des embarcadères de chemins de fer. — Chemin de fer du Nord, état
des travaux.— Concessions nouvelles;—Bévue agricole. Moyens préventifs contre
l'engorgement des tuyaux de drainage. — Bévue technologique. Pierre factice de
MM. A. BARTEAÏÏ et Cie.
PiiAMCHES. — 35, 36. Station de Saint-Mathurin (chemin de fer d'Orléans). —
37, 38. Viaducs de Mirville, Barentin et Malaunay (chemin de fer de Rouen au Havre).
— 39, 40. Méthode graphique de M. DARCEL.
CHRONIQUE.
Travaux hydrauliques du port de Brest.
De grands travaux hydrauliques sont en cours d'exécution au port de
Brest, et l'on a fait jouer différentes mines pour briser le rocher de laRose,
qui obstrue l'entrée de laPenfeld. Ces jours passés, M. VERRIER, l'ingé-
nieur chargé de ce travail,, a recommencé l'expérience, qui, cette fois,
a pleinement réussi.
A midi, un forçat, couvert d'un scaphandre, vêtement de plongeur, est
descendu à demi-marée sur la roche, et y a déposé la boîte chargée
de poudre, à laquelle étaient adaptés deux conducteurs recouverts de
gutta-percha.
A midi trente-six minutes, l'étincelle électrique a mis le feu à la
mine; un déchirement souterrain s'est fait entendre; une colonne
d'eau de 5 à 6 mètres de diamètre s'est élevée en spirale et en bouil-
lonnant jusqu'à une hauteur de plusieurs mètres, entraînant avec
elle des fragments de pierre, du sable et de la vase, et provoquant un
remou très-étendu. La commotion a été telle, que le bastion de la Rose
en a oscillé sur sa base , et que les spectateurs en ont vivement res-
senti l'effet.
Dans quelques jours on connaîtra les résultats de cette intéressante
expérience, qu'il faudra sans doute encore renouveler pour broyer
suffisamment la roche.
Démolition du pont d'EI-ILantara, à Constantine.
La chute de deux arches du pont d'El-Kantara, à Constantine, vient
de donner lieu à une opération assez curieuse : il s'agissait d'achever
la destruction par le feu de deux pièces d'artillerie.
« Le feu commença, chaque pièce tirait à son tour avec une éton-
nante justesse de pointage. Les deux piliers restants étaient attaqués en
même temps. — Bientôt un craquement se fit entendre (c'était après
le douzième ou le quatorzième coup), et l'on vit une partie des bois
qui garnissaient le cintre de la première pile se détacher et tomber.
» A chaque coup, quantité de pierres, violemment arrachées de leurs
assises par les boulets, sautaient en l'air et retombaient au fond de
l'abîme, au milieu d'un nuage de poussière. A chaque coup, sur les
figures anxieuses des spectateurs, se lisait l'attente du prochain écrou-
lement.
» Enfin, au trentième coup environ, une lézarde se dessina dans le
tablier du pont, à peu près perpendiculairement à la maçonnerie du
premier pilier; elle s'approfondit et s'ouvrit rapidement; une seconde
lézarde se fit à quelques mètres de la première : dès lors, la chute du
pont était imminente.
» Ici, nous devons renoncer à peindre, même imparfaitement, les
sentiments qui se reflétaient sur les physionomies : c'était tout à la fois
une inquiète curiosité, une attente palpitante d'iritérêt, une espèce de
stupeur, que la répercussion de chaque coup de canon par les échos
du ravin rendait plus vive de minute en minute. Tous les regards sui-
vaient avec une indicible avidité le sillon de lumière et l'effet des
boulets.
C. /il
» Enfin le quarantième coup de canon venait de partir, lorsque la
gigantesque masse, ébranlée jusqu'en ses fondements, s'inclina vers la
ville, se balança un moment sur elle-même dans l'espace, et s'affaissa
dans le gouffre qui l'attendait, au milieu d'épais tourbillons de poussière.»
lie Crreat-Eastern.
On annonce que le navire géant de 23,000 tonneaux, construit à Mil-
wall, sur la Tamise, par M. BRUNEJL, sera lancé au mois d'août prochain,
et qu'il pourra faire à cette époque son premier voyage d'Amérique. Le
lancement, ou plutôt la mise à l'eau, ne durera pas moins de deux ou
trois jours, et le navire descendra sur un plan incliné, par des moyens
entièrement nouveaux. On calcule que le Great-Eastern, grâce à ses
machines de 3,500 chevaux, pourra faire 20 milles à l'heure, c'est-à-dire
près de 9 lieues, et qu'il ira en Australie en un mois tout au plus.
lie Niagara.
Les journaux américains donnent d'intéressants détails sur une frégate
à vapeur qui peut passer à juste titre pour le plus beau navire de guerre
que possèdent les États-Unis. Le Niagara est en rade de New-York,
prêt à partir pour une longue croisière. Sa quille a 320 pieds (anglais)
de longueur; longueur sur le pont, 345 pieds; largeur, 55 pieds.
11 est mis en mouvement par trois machines horizontales de 1,000 che-
vaux de force, alimentées par quatre chaudières, et secondées, en temps
favorable, par une voilure puissante et parfaitement combinée.
Service maritime de JVantes à IJorient.
La compagnie des bateaux à vapeur de Nantes à Lorient s'occupe
d'établir un service entre Port-Louis et Lorient; un bateau neuf vient
d'être construit à cet effet par la compagnie.
NOTES ET DOCUMENTS.
lie chauffage au gaz.
La question du chauffage par le gaz est une de celles qui ont été sui-
vies dans ces derniers temps avec le plus d'ardeur par un grand nom-
bre de savants et d'industriels.
Nous avons donc pensé qu'une étude spéciale de cet intéressant pro-
blème serait agréable à nos lecteurs, et voici en peu de mots les résul-
tats auxquels nous sommes arrivés :
Les avantages du chauffage au gaz sont les suivants :
1° Eu égard à la propriété caractéristique de l'hydrogène carboné,
de pouvoir être allumé et éteint instantanément, le chauffage au gaz est
plus économique que le chauffage au bois ou au charbon, dans tous les
cas où il s'agit de produire deâ feux intermittents.
Les feux de cuisine peu prolongés, les feux de restaurant ou d'hôtel,
en dehors des heures des repas, le chauffage des appartements où l'on
ne reçoit que très-peu d'heures de la journée, le chauffage des officines
et des réchauds pharmaceutiques, le chauffage des fers et des moules
pour la coiffure, la reliure, l'orfèvrerie, la plomberie, le repassage et
le plissage du linge, etc., sont les véritables et les meilleures applica-
tions du chauffage au gaz.
2° Il est encore plus économique, lorsque la ville fournit le gaz à
prix réduit, comme dans le cas des établissements publics qui ne payent
que 0f.15 le mètre cube.
3° Il peut être avantageux au même titre pour les usines, pour les
gares de chemins de fer, pour les établissements industriels, agricoles
ou métallurgiques qui fabriquent leur gaz eux-mêmes, et au moyen de
matières obtenues à prix réduit.
W La suppression des cendres et de la suie des cheminées enlève une
des principales causes de la poussière et de la malpropreté dans les ap-
partements.
. 5° La suppression de la fumée est également un grand avantage, et
peut permettre d'établir des fourneaux de chauffage par le gaz au centre
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