Presse et revues
138 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1855-12-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 décembre 1855 01 décembre 1855
Description : 1855/12/01 (N12)-1855/12/31. 1855/12/01 (N12)-1855/12/31.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5577065n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
DE LA CONSTRUCTION.
New Annals
oJtïe
CONSTRUCTION.
U° 12. — JMtaabvt 1855.
PL. 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58-
Neue Annalen
der
IIATIKUNST.
^l^p^CHRONIQUE.
Suppression des voitures «te Sme classe sur le chemin
•le fer d'Aberdeen (Angleterre}.
La compagnie du chemin de fer d'Aberdeen fait en ce moment un
essai qui ne nous paraît pas être sans portée pour l'avenir de l'exploi-
tation des chemins de fer, et dont le succès, s'il était bien constaté,
pourrait y introduire, sous peu, de graves modifications.
Au lieu de wagons de lr% 2e et 3° classe, la compagnie d'Aberdeen
ne fait plus partir que des wagons de 1" et de 3e classe. Le wagon de
2e classe est supprimé, et, pour le prix des 2es classes, on voyage dans
les lrcs.
La compagnie espère réaliser ainsi une grande économie dans le
matériel, dans les manoeuvres de gare, dans la distribution des billets,
dans l'administration et dans le personnel, et ménager les rails en ré-
duisant le nombre des wagons de chaque train à un minimum.
Épreuves du grand pont suspendu du RTiagara.
Par M. JOHN A. ROEBLING, Ingénieur. — (250 mètres d'ouverture.)
La première locomotive a passé sur le pont suspendu du Niagara
avec une vitesse modérée. La machine, pesant 23 tonnes, a causé une
légère dépression du tablier, qui, dans le milieu, atteignit 3 pouces 1/2
(0m.10), mais sans produire aucune vibration. Une locomotive pesant
34 tonnes, et traînant un convoi très rempli, causa une dépression de
5 pouces 1/2 (0m.16) au milieu du pont.
Affaires courantes du mois de Novembre S855.
France.—Dispositions adoptées pour la construction du pont de
Cologne sur le Rhin. (Inspecteur général, M. SCHWILGUÉ, service de la
navigation du Rhin. ) — Projet définitif du grand pont tournant sur la
Penfeld, entre Brest et Recouvrance (Finistère). (Inspecteur général,
M. DE SERMET; ingénieur, M. OUDRY, ingénieur du pont d'Arcole, à
Paris. ) — Projet définitif de la gare de Rennes (Ile-et-Vilaine). (Inspec-
teur général, M. BAIIXOOD, service du chemin de fer de l'Ouest.)—"
Projet d'un canal entre la Marne et la Seine; observations de M. GALIS.
(M. BELGRAND, ingénieur en chef, rapporteur.) — Construction d'un
canal d'irrigation entre la Gironde et le bassin d'Arcachon (Gironde).
(Inspecteur général, M. PAYEN; ingénieurs, MM. MAEAURE, POIRIER.)
— Construction d'une écluse avec dérivation sur le Lot; (Inspecteur
général, M. PAYEN; ingénieurs, MM. DOMÉRIL, COCRBEBAISSE. )— De-
mande en concession de lais de mer situés dans la baie de Bourgneuf
(Vendée). — Prolongement du pont sur la Boivre, à l'entrée de la gare
de Poitiers (Vienne). (Inspecteur général, M. PLANTIER, service du
chemin de fer de Tours à Bordeaux. ) — Établissement d'ateliers de
réparation dans la gare de Clermont (Puy-de-Dôme). (Inspecteur gé-
néral, M. BEEIN, service du chemin de fer de Clermont à Lempdes). —
Réparation du souterrain de Roubard. (Ingénieur, M, BODCAUMONT,
chemin de fer de Vierzon au bec d'Allier. )
Algérie.— Projet d'amélioration du port de Djigelly. (Inspecteur
général rapporteur, M. MALLET.)
Allemagne. — Construction d'une nouvelle Bourse et d'une nouvelle
synagogue en briques et fer d'ornement à Vienne (Autriche). (Archi-
tecte, M. L. FOERSTER.) — Construction de nombreuses habitations de
luxe en pierre et briques d'ornement moulées dans la Maximilian's
Strasse, à Munich (Bavière).— Achèvement d'un nouveau Casino à
Brunn (Autriche).
Angleterre. — Achèvement des portes en tôle des docks Victoria, à
Londres. — Achèvement d'une grande ferme en tôle de 75 mètres d'ou-
verture, à Birmingham.
Egypte. — Départ de Marseille de la commission internationale du
percement de l'isthme de Suez, le jeudi 8 novembre 1855. (M. DE LES-
SEPS, chef de l'entreprise.)
Amérique.— Inauguration du télégraphe entre Santiago'et Valpa-
raiso, le 3 août 1855. — Avancement rapide du chemin de fer de
Santiago.
NOTES ET DOCUMENTS.
y . .
PREMIÈRE NOTE
sur les Télégraphes électriques sous-marins,
Par M. H. PARIZOT, conducteur des ponts et chaussées.
PL. SI ET 52.
§ 1. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ET HISTORIQUES.
L'origine de l'application de l'électricité à la transmission de la pensée
ne remonte pas à une époque bien éloignée. C'est à l'Allemagne qu'ap-:
partient la gloire d'avoir établi les premières correspondances de télé-
graphie électrique, solutions au moins ébauchées d'un grand problème.
Dès 1834, en effet, MM. GAUSS et WtBER mettaient leur observatoire en
correspondance électrique avec le cabinet de physique de l'Université de
Goëttingue, et M. STEINHEIL établissait, en juillet 1838, un télégraphe
électrique pour relier son observatoire à l'Académie des sciences et à
l'Observatoire royal de Munich.
M. WHEATSTONE , qui créa de toutes pièces la télégraphie élec-
trique pratique, et qui fut le WATT de cette nouvelle branche de
l'industrie humaine, avait pris, le 12 juin 1837, son premier brevet;
il fit le premier essai utile de télégraphie électrique sur le Great-
f-Vesiern, de Londres à Slough (25 kilomètres). Un deuxième essai eut
lieu en 1842 sur le plan incliné de Blackwall. La première ligné télé-
graphique américaine fut établie, en mai 1844, entre Washington et
Baltimore, sur une longueur de 64 kilomètres. C'est seulement en 1845
que la France construisit des télégraphes électriques. Les lignes de che-
mins de fer qui en furent d'abord pourvues sont celles de Paris a Ver-
sailles (rive droite) et de Paris à Rouen. ,
Mais si la France était demeurée en arrière pour l'adoption de la
télégraphie terrestre, elle fut la première à encourager efficacement la
télégraphie sous-marine, inaugurée par le câble de Calais à Douvres;
La pensée de cette utile entreprise appartient à M.WHEATSTONE, qui,
dès 1847, avait tout préparé pour la réaliser. Exécutable dès lors,
elle le fut bien plus encore après l'invention des enduits en gutta-per-
cha. Un fil ainsi revêtu et plongé dans la mer fut expérimenté avec un
plein succès par M. WALICER, le 10 janvier 1849, dans le port de Folk-
stone. Mais il était réservé à M. JACOB BRETT, inventeur aussi ingé-
nieux que modeste, que les difficultés et les obstacles ne découragent
jamais, de réaliser définitivement le télégraphe sous-marin.
Ses premières propositions, faites au gouvernement anglais, ten-
daient à l'établissement d'un télégraphe sous-marin entre Holyhead tl
Dublin, moyennant une subvention de 500,000 francs; elles furent
rejetées. Plus heureux auprès du gouvernement français, M. BRETT
obtint, par décret du 10 août 1849, la concession exclusive, pour dix
années, d'une communication électrique à établir entre la France et
l'Angleterre. L'Angleterre ayant accédé à cette convention, une société
fut immédiatement formée, et un fil d'essai de 48 kilomètres de lonr
gueur, revêtu de gntta-percha, fut, le 29 août 1850, immergé entre
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U° 12. — JMtaabvt 1855.
PL. 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58-
Neue Annalen
der
IIATIKUNST.
^l^p^CHRONIQUE.
Suppression des voitures «te Sme classe sur le chemin
•le fer d'Aberdeen (Angleterre}.
La compagnie du chemin de fer d'Aberdeen fait en ce moment un
essai qui ne nous paraît pas être sans portée pour l'avenir de l'exploi-
tation des chemins de fer, et dont le succès, s'il était bien constaté,
pourrait y introduire, sous peu, de graves modifications.
Au lieu de wagons de lr% 2e et 3° classe, la compagnie d'Aberdeen
ne fait plus partir que des wagons de 1" et de 3e classe. Le wagon de
2e classe est supprimé, et, pour le prix des 2es classes, on voyage dans
les lrcs.
La compagnie espère réaliser ainsi une grande économie dans le
matériel, dans les manoeuvres de gare, dans la distribution des billets,
dans l'administration et dans le personnel, et ménager les rails en ré-
duisant le nombre des wagons de chaque train à un minimum.
Épreuves du grand pont suspendu du RTiagara.
Par M. JOHN A. ROEBLING, Ingénieur. — (250 mètres d'ouverture.)
La première locomotive a passé sur le pont suspendu du Niagara
avec une vitesse modérée. La machine, pesant 23 tonnes, a causé une
légère dépression du tablier, qui, dans le milieu, atteignit 3 pouces 1/2
(0m.10), mais sans produire aucune vibration. Une locomotive pesant
34 tonnes, et traînant un convoi très rempli, causa une dépression de
5 pouces 1/2 (0m.16) au milieu du pont.
Affaires courantes du mois de Novembre S855.
France.—Dispositions adoptées pour la construction du pont de
Cologne sur le Rhin. (Inspecteur général, M. SCHWILGUÉ, service de la
navigation du Rhin. ) — Projet définitif du grand pont tournant sur la
Penfeld, entre Brest et Recouvrance (Finistère). (Inspecteur général,
M. DE SERMET; ingénieur, M. OUDRY, ingénieur du pont d'Arcole, à
Paris. ) — Projet définitif de la gare de Rennes (Ile-et-Vilaine). (Inspec-
teur général, M. BAIIXOOD, service du chemin de fer de l'Ouest.)—"
Projet d'un canal entre la Marne et la Seine; observations de M. GALIS.
(M. BELGRAND, ingénieur en chef, rapporteur.) — Construction d'un
canal d'irrigation entre la Gironde et le bassin d'Arcachon (Gironde).
(Inspecteur général, M. PAYEN; ingénieurs, MM. MAEAURE, POIRIER.)
— Construction d'une écluse avec dérivation sur le Lot; (Inspecteur
général, M. PAYEN; ingénieurs, MM. DOMÉRIL, COCRBEBAISSE. )— De-
mande en concession de lais de mer situés dans la baie de Bourgneuf
(Vendée). — Prolongement du pont sur la Boivre, à l'entrée de la gare
de Poitiers (Vienne). (Inspecteur général, M. PLANTIER, service du
chemin de fer de Tours à Bordeaux. ) — Établissement d'ateliers de
réparation dans la gare de Clermont (Puy-de-Dôme). (Inspecteur gé-
néral, M. BEEIN, service du chemin de fer de Clermont à Lempdes). —
Réparation du souterrain de Roubard. (Ingénieur, M, BODCAUMONT,
chemin de fer de Vierzon au bec d'Allier. )
Algérie.— Projet d'amélioration du port de Djigelly. (Inspecteur
général rapporteur, M. MALLET.)
Allemagne. — Construction d'une nouvelle Bourse et d'une nouvelle
synagogue en briques et fer d'ornement à Vienne (Autriche). (Archi-
tecte, M. L. FOERSTER.) — Construction de nombreuses habitations de
luxe en pierre et briques d'ornement moulées dans la Maximilian's
Strasse, à Munich (Bavière).— Achèvement d'un nouveau Casino à
Brunn (Autriche).
Angleterre. — Achèvement des portes en tôle des docks Victoria, à
Londres. — Achèvement d'une grande ferme en tôle de 75 mètres d'ou-
verture, à Birmingham.
Egypte. — Départ de Marseille de la commission internationale du
percement de l'isthme de Suez, le jeudi 8 novembre 1855. (M. DE LES-
SEPS, chef de l'entreprise.)
Amérique.— Inauguration du télégraphe entre Santiago'et Valpa-
raiso, le 3 août 1855. — Avancement rapide du chemin de fer de
Santiago.
NOTES ET DOCUMENTS.
y . .
PREMIÈRE NOTE
sur les Télégraphes électriques sous-marins,
Par M. H. PARIZOT, conducteur des ponts et chaussées.
PL. SI ET 52.
§ 1. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ET HISTORIQUES.
L'origine de l'application de l'électricité à la transmission de la pensée
ne remonte pas à une époque bien éloignée. C'est à l'Allemagne qu'ap-:
partient la gloire d'avoir établi les premières correspondances de télé-
graphie électrique, solutions au moins ébauchées d'un grand problème.
Dès 1834, en effet, MM. GAUSS et WtBER mettaient leur observatoire en
correspondance électrique avec le cabinet de physique de l'Université de
Goëttingue, et M. STEINHEIL établissait, en juillet 1838, un télégraphe
électrique pour relier son observatoire à l'Académie des sciences et à
l'Observatoire royal de Munich.
M. WHEATSTONE , qui créa de toutes pièces la télégraphie élec-
trique pratique, et qui fut le WATT de cette nouvelle branche de
l'industrie humaine, avait pris, le 12 juin 1837, son premier brevet;
il fit le premier essai utile de télégraphie électrique sur le Great-
f-Vesiern, de Londres à Slough (25 kilomètres). Un deuxième essai eut
lieu en 1842 sur le plan incliné de Blackwall. La première ligné télé-
graphique américaine fut établie, en mai 1844, entre Washington et
Baltimore, sur une longueur de 64 kilomètres. C'est seulement en 1845
que la France construisit des télégraphes électriques. Les lignes de che-
mins de fer qui en furent d'abord pourvues sont celles de Paris a Ver-
sailles (rive droite) et de Paris à Rouen. ,
Mais si la France était demeurée en arrière pour l'adoption de la
télégraphie terrestre, elle fut la première à encourager efficacement la
télégraphie sous-marine, inaugurée par le câble de Calais à Douvres;
La pensée de cette utile entreprise appartient à M.WHEATSTONE, qui,
dès 1847, avait tout préparé pour la réaliser. Exécutable dès lors,
elle le fut bien plus encore après l'invention des enduits en gutta-per-
cha. Un fil ainsi revêtu et plongé dans la mer fut expérimenté avec un
plein succès par M. WALICER, le 10 janvier 1849, dans le port de Folk-
stone. Mais il était réservé à M. JACOB BRETT, inventeur aussi ingé-
nieux que modeste, que les difficultés et les obstacles ne découragent
jamais, de réaliser définitivement le télégraphe sous-marin.
Ses premières propositions, faites au gouvernement anglais, ten-
daient à l'établissement d'un télégraphe sous-marin entre Holyhead tl
Dublin, moyennant une subvention de 500,000 francs; elles furent
rejetées. Plus heureux auprès du gouvernement français, M. BRETT
obtint, par décret du 10 août 1849, la concession exclusive, pour dix
années, d'une communication électrique à établir entre la France et
l'Angleterre. L'Angleterre ayant accédé à cette convention, une société
fut immédiatement formée, et un fil d'essai de 48 kilomètres de lonr
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