Presse et revues
4 pages
Titre : Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère... / C.-A. Oppermann
Titre : New annals of the construction
Titre : Neue Annalen der Baukunst
Éditeur : V. Dalmont (Paris)
Éditeur : V. DalmontV. Dalmont (Paris)
Éditeur : DunodDunod (Paris)
Éditeur : J. BaudryJ. Baudry (Paris)
Éditeur : C. BérangerC. Béranger (Paris)
Date d'édition : 1855-09-01
Contributeur : Oppermann, Charles Alfred (18..-18.. ; ingénieur des Ponts et chaussées). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826369p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5529 Nombre total de vues : 5529
Description : 01 septembre 1855 01 septembre 1855
Description : 1855/09/01 (N9)-1855/09/30. 1855/09/01 (N9)-1855/09/30.
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55770610
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3528
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
DE LA CONSTRUCTION.
New Aimais
of tto
CONSTRUCTION;
tt* 9. — %tyUmbvt 1855.
Neùe Annalen
der
BAOTUNST.
CHRONIQUE.
lies Docks, le Bassin Napoléon et l'Avant-Port d'Arenc
EN CONSTRUCTION A MARSEILLE,
Par M. DE MONTRICHER, ingénieur en chef, et M. PASCAL, ingénieur des ponts
et chaussées.
1855. — PLANCHES 33 ET 34.
Marseille sera lin jour le Liverpool de la Méditerranée. Aussitôt que
l'isthme de Suez sera ouvert, par la double, voie ferrée et maritime,
Marseille deviendra l'entrepôt ordinaire de l'Egypte et de l'Inde, le ma-
gasin continental de l'Australie et de la Chine.
Déjà les travaux gigantesques entrepris depuis vingt ans pour arroser
le territoire de la ville de Marseille, et pour alimenter ses fontaines pu-
bliques et privées, les travaux non moins remarquables exécutés pour
y amener le chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, la Construction
du port artificiel de la Miette, la création de quartiers nouveaux
d'une architecture élégante et heureuse, l'ouverture d'un grand nombre
d'avenues, de boulevards et de promenades nouvelles, ont fait dé cette
ville une cité privilégiée.
Aujourd'hui, le port de la Juliette s'apprête à faire le tour du golfe,
par une série de bassins semblables, conquis sur la mer comme lui. Il
semble vouloir se relier, en s'étèndant peu à peu jusqu'aux Martigues,
avec l'immense et profond bassin intérieur de l'étang de Berre, et don-'
ner ainsi à Marseille, non-seulement un port marchand de la première
importance, mais encore une rade militaire,, où des flottes entières pour-
ront faire leurs évolutions à l'abri de toute tempête et de toute attaque
de l'extérieur.
DOCKS-ENTREPÔTS.
Emplacement. — L'emplacement définitif des docks-entrepôts, ap-
prouvé, il y a quelques jours, par l'administration des travaux publics,
sera, non pas sur le bassin de la Miette, comme on l'avait projeté en
1852, mais sur un bassin nouveau et spécial, établi à côté de celui-ci,
et appelé bassin des Docks.
Dimensions. — La surface de ce bassin sera de 8 hectares environ. Il
y aura 1,770 mètres de quais, tant intérieurs qu'extérieurs. '
Magasins.—Les magasins consisteront d'abord en quatre longs bâti-
ments à cinq étages ■, de 300 mètres de longueur sur 30 mètres de lar-
geur, perpendiculaires à la côte, et établis par groupes de deux à deux
parallèles, d'une part, sur la traverse Nord de la Miette, portée de
75 mètres de largeur à 130 mètres, et de l'autre, sur une traverse nou-
velle, large de 130 mètres également, établie à 300 mètres plus loin,
et qui s'appellera traverse du Lazaret. La largeur du bassin des docks
sera d'ailleurs de 280 mètres. Sa passe d'entrée Nord aura 80 mètres
d'ouverture entre les musoirs.
Au fond du bassin, et sur la côte même, seront établis ensuite les ma-
gasins principaux, arasant le quai, et permettant ainsi de décharger di-
rectement les marchandises des navires dans les étages supérieurs. Ils
consisteront en un grand bâtiment de 300 mètres de long, 30 mètres de
large, et cinq étages de haut, auquel viendront se relier, perpendicu-
lairement, sept bâtiments secondaires, de 100 mètres dé long, 30 mètres
de large et cinq étages' de haut, séparés par des cours couvertes et vi-
trées de 15 mètres de large, où aboutiront les embranchements du che-
min de fer de la Miette. Ces voies ferrées traverseront d'ailleurs le
rez-de-chaussée des bâtiments du dock, et arriveront immédiatement
jusqu'au bord du quai. Enfin, sur là jetée du large, seront établis de
simples hangars à rez-de-chaussée.
Toutes ces dispositions sont parfaitement entendues, et ont reçu, de
la part de la chambre du commerce de Marseille, la plus vive et la plus
sympathique approbation.
Aussitôt que les projets de détail des bâtiments pourront nous être
communiqués, nous nous empresserons d'en faire part à nos lecteurs.
Contenance et destination. — L'ensemble des magasins et hangars
pourra contenir plus de 150,000 tonnes de marchandises, pans cette
évaluation, on compte 1 tonne 1/2 par mètre carré pour les hangars
à rez-de-chaussée, spécialement destinés aux houilles et matériaux de
construction^ et 2*.40 de contenance moyenne, y compris les passages
et voies ferrées, par mètre carré de surface pour les magasins à cinq
étages, avec caves. -
En admettant ces bases de calcul, les grands magasins de 300 mètres
sur 30 mètres, avec caves, destinés aux céréales et graines olèaqineusesf •
pourront contenir chacun jusqu'à 21,840 tonnes de marchandises.
Dépenses. — L'ensemble des dépenses relatives aux docks peut être
évalué à 15 millions de francs environ;, dont 12,400,000 îr. pour les
bâtiments et travaux maritimes, et 2,600,000 fr. pour le matériel de
toute, espèce, voies ferrées, engins divers, véhicules, etc.
Espérons la construction prochaine de docks semblables à Bordeaux
et au Havre.
BASSIN NAPOLÉON.
Le bassin Napoléon, qui viendra à la suite des docks, aura une sur-
face totale de 32 hectares, et un développement de quais de 2,300 mè-
tres. (La Miette n'a que 20 hectares et 1,560 mètres de quai.) Ce bassin
sera d'ailleurs plus particulièrement destiné aux navires transatlantiques.
La profondeur d'eau y étant généralement supérieure à 9 mètres, et la
passe d'entrée Nord devant être également de 80 mètres, il en résulte
que le navire colossal le Léviathans de 200 mètres de longueur sur
25 mètres de largeur et 9 mètres de tirant d'eau, actuellement en con-
struction à Londres, pourra y entrer très-facilement et s'y tenir à l'aise.
Ce navire limite est destiné, dans la pensée de son ingénieur, M. BRU-
NEL, au transport économique des minerais de l'Australie.
Détails de construction des jetées et traverses. — Les traverses sont éta-
blies comme il suit : sur chaque bord, on établit d'abord un massif d'en-
rochements naturels ayant 5 ou 7 mètres, de largeur en couronne, et des
talus réglés à 1 1/2 de base pour 1 de hauteur.
On remplit l'intervalle qui reste entre eux avec des enrochements et
des pierrailles de plus petite dimension, on arase à 4 mètres au-dessous
du niveau des plus basses eaux, on fonde les murs de quai, et l'on rem-
blaie avec de petits matériaux entre les deux murs.
Dans les faibles profondeurs, on supprime l'enrochement, et l'on fonde
directement le mur de quai sur le rocher.
Pour les jetées extérieures, on élève l'enrochement naturel du large
jusqu'à fleur d'eau et au-dessus, en le couvrant de blocs artificiels jus-
qu'à 10 mètres de profondeur seulement, parce que l'agitation des eaux
par les plus gros temps est très-faible à celte profondeur. Elle est déjà
insensible à 6 mètres dans les temps ordinaires.
Dépenses. — Pour ce qui est des dépenses relatives aux travaux ma-
ritimes, l'expérience de la Miette, où des travaux tout à fait sem-
blables ont été exécutés par M. PASCAL, qui dirigera aussi ceux dont
New Aimais
of tto
CONSTRUCTION;
tt* 9. — %tyUmbvt 1855.
Neùe Annalen
der
BAOTUNST.
CHRONIQUE.
lies Docks, le Bassin Napoléon et l'Avant-Port d'Arenc
EN CONSTRUCTION A MARSEILLE,
Par M. DE MONTRICHER, ingénieur en chef, et M. PASCAL, ingénieur des ponts
et chaussées.
1855. — PLANCHES 33 ET 34.
Marseille sera lin jour le Liverpool de la Méditerranée. Aussitôt que
l'isthme de Suez sera ouvert, par la double, voie ferrée et maritime,
Marseille deviendra l'entrepôt ordinaire de l'Egypte et de l'Inde, le ma-
gasin continental de l'Australie et de la Chine.
Déjà les travaux gigantesques entrepris depuis vingt ans pour arroser
le territoire de la ville de Marseille, et pour alimenter ses fontaines pu-
bliques et privées, les travaux non moins remarquables exécutés pour
y amener le chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, la Construction
du port artificiel de la Miette, la création de quartiers nouveaux
d'une architecture élégante et heureuse, l'ouverture d'un grand nombre
d'avenues, de boulevards et de promenades nouvelles, ont fait dé cette
ville une cité privilégiée.
Aujourd'hui, le port de la Juliette s'apprête à faire le tour du golfe,
par une série de bassins semblables, conquis sur la mer comme lui. Il
semble vouloir se relier, en s'étèndant peu à peu jusqu'aux Martigues,
avec l'immense et profond bassin intérieur de l'étang de Berre, et don-'
ner ainsi à Marseille, non-seulement un port marchand de la première
importance, mais encore une rade militaire,, où des flottes entières pour-
ront faire leurs évolutions à l'abri de toute tempête et de toute attaque
de l'extérieur.
DOCKS-ENTREPÔTS.
Emplacement. — L'emplacement définitif des docks-entrepôts, ap-
prouvé, il y a quelques jours, par l'administration des travaux publics,
sera, non pas sur le bassin de la Miette, comme on l'avait projeté en
1852, mais sur un bassin nouveau et spécial, établi à côté de celui-ci,
et appelé bassin des Docks.
Dimensions. — La surface de ce bassin sera de 8 hectares environ. Il
y aura 1,770 mètres de quais, tant intérieurs qu'extérieurs. '
Magasins.—Les magasins consisteront d'abord en quatre longs bâti-
ments à cinq étages ■, de 300 mètres de longueur sur 30 mètres de lar-
geur, perpendiculaires à la côte, et établis par groupes de deux à deux
parallèles, d'une part, sur la traverse Nord de la Miette, portée de
75 mètres de largeur à 130 mètres, et de l'autre, sur une traverse nou-
velle, large de 130 mètres également, établie à 300 mètres plus loin,
et qui s'appellera traverse du Lazaret. La largeur du bassin des docks
sera d'ailleurs de 280 mètres. Sa passe d'entrée Nord aura 80 mètres
d'ouverture entre les musoirs.
Au fond du bassin, et sur la côte même, seront établis ensuite les ma-
gasins principaux, arasant le quai, et permettant ainsi de décharger di-
rectement les marchandises des navires dans les étages supérieurs. Ils
consisteront en un grand bâtiment de 300 mètres de long, 30 mètres de
large, et cinq étages de haut, auquel viendront se relier, perpendicu-
lairement, sept bâtiments secondaires, de 100 mètres dé long, 30 mètres
de large et cinq étages' de haut, séparés par des cours couvertes et vi-
trées de 15 mètres de large, où aboutiront les embranchements du che-
min de fer de la Miette. Ces voies ferrées traverseront d'ailleurs le
rez-de-chaussée des bâtiments du dock, et arriveront immédiatement
jusqu'au bord du quai. Enfin, sur là jetée du large, seront établis de
simples hangars à rez-de-chaussée.
Toutes ces dispositions sont parfaitement entendues, et ont reçu, de
la part de la chambre du commerce de Marseille, la plus vive et la plus
sympathique approbation.
Aussitôt que les projets de détail des bâtiments pourront nous être
communiqués, nous nous empresserons d'en faire part à nos lecteurs.
Contenance et destination. — L'ensemble des magasins et hangars
pourra contenir plus de 150,000 tonnes de marchandises, pans cette
évaluation, on compte 1 tonne 1/2 par mètre carré pour les hangars
à rez-de-chaussée, spécialement destinés aux houilles et matériaux de
construction^ et 2*.40 de contenance moyenne, y compris les passages
et voies ferrées, par mètre carré de surface pour les magasins à cinq
étages, avec caves. -
En admettant ces bases de calcul, les grands magasins de 300 mètres
sur 30 mètres, avec caves, destinés aux céréales et graines olèaqineusesf •
pourront contenir chacun jusqu'à 21,840 tonnes de marchandises.
Dépenses. — L'ensemble des dépenses relatives aux docks peut être
évalué à 15 millions de francs environ;, dont 12,400,000 îr. pour les
bâtiments et travaux maritimes, et 2,600,000 fr. pour le matériel de
toute, espèce, voies ferrées, engins divers, véhicules, etc.
Espérons la construction prochaine de docks semblables à Bordeaux
et au Havre.
BASSIN NAPOLÉON.
Le bassin Napoléon, qui viendra à la suite des docks, aura une sur-
face totale de 32 hectares, et un développement de quais de 2,300 mè-
tres. (La Miette n'a que 20 hectares et 1,560 mètres de quai.) Ce bassin
sera d'ailleurs plus particulièrement destiné aux navires transatlantiques.
La profondeur d'eau y étant généralement supérieure à 9 mètres, et la
passe d'entrée Nord devant être également de 80 mètres, il en résulte
que le navire colossal le Léviathans de 200 mètres de longueur sur
25 mètres de largeur et 9 mètres de tirant d'eau, actuellement en con-
struction à Londres, pourra y entrer très-facilement et s'y tenir à l'aise.
Ce navire limite est destiné, dans la pensée de son ingénieur, M. BRU-
NEL, au transport économique des minerais de l'Australie.
Détails de construction des jetées et traverses. — Les traverses sont éta-
blies comme il suit : sur chaque bord, on établit d'abord un massif d'en-
rochements naturels ayant 5 ou 7 mètres, de largeur en couronne, et des
talus réglés à 1 1/2 de base pour 1 de hauteur.
On remplit l'intervalle qui reste entre eux avec des enrochements et
des pierrailles de plus petite dimension, on arase à 4 mètres au-dessous
du niveau des plus basses eaux, on fonde les murs de quai, et l'on rem-
blaie avec de petits matériaux entre les deux murs.
Dans les faibles profondeurs, on supprime l'enrochement, et l'on fonde
directement le mur de quai sur le rocher.
Pour les jetées extérieures, on élève l'enrochement naturel du large
jusqu'à fleur d'eau et au-dessus, en le couvrant de blocs artificiels jus-
qu'à 10 mètres de profondeur seulement, parce que l'agitation des eaux
par les plus gros temps est très-faible à celte profondeur. Elle est déjà
insensible à 6 mètres dans les temps ordinaires.
Dépenses. — Pour ce qui est des dépenses relatives aux travaux ma-
ritimes, l'expérience de la Miette, où des travaux tout à fait sem-
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