Presse et revues
24 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1867-12-28
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 28 décembre 1867 28 décembre 1867
Description : 1867/12/28 (A16,SER1). 1867/12/28 (A16,SER1).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5733732x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2022
8
COSMOS DU 28 DECEMBRE 1867.
M. Combes. — J’admets que la polémique ne peut pas aboutir tant qu’on ne-
possède pas la totalité des pièces ; mais la proposition de M. Balard me paraît ab
solument inacceptable. Nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de sup
primer arbitrairement les mémoires qu’on nous adresse.
II. Balard. — Je répète que la discussion a déjà duré trop longtemps à mon
avis, et qu’elle ne peut pas finir. Au contraire, en déclarant qu’on réserve la dis
cussion pour le jour où on en possédera tous les éléments, il y aura moyen de se
faire une opinion.
M. Elie de Beaumont. — Je ferai remarquer que si on adopte la proposition de
M. Balard, on mettra M. Chasles, que l’on veut servir, dans une position fort désa
gréable. Il aura l’air de battre en retraite et ses amis paraîtront vouloir lui faciliter
les moyens de ne pas répondre aux objections. Je ne suis même pas d’avis de dis
penser les personnes qui nous ont adressé des choses désagréables de les voir
mettre sous les yeux du public : au contraire.
M. Balard. — Il n’est pas nécessaire d’ouvrir nos comptes rendus à ces produc
tions. Nos colonnes devraient être remplies de questions exclusivement scientifi
ques.
M. Éliede Beaumont. — Il faudrait donc que M. Chasles allât répondre dans les
journaux où on lui aurait fait des objectious ?
M. Balard (avec un geste superbe).—Oh ! pour cela j’espère bien qu’il s’en dis
penserait !
M. Elle de Beaumont. — Nous avons là une question scientifique de la plus-
haute importance : il faut que l’Académie la garde pour elle.
M. Chasles. — Je me suis abstenu de répondre à aucun journal ; mais je me suis,
fait un devoir de répondre à tout ce qui a été inséré dans le Compte rendu. On
me reproche d’apporter des documents imprévus; mais on peut s’assurer que je
n’ai jamais soulevé de questions nouvelles, j’ai simplement répondu à celles qu'on
avait soulevées. J’ai un très-grand nombre de documents qui se rapportent indi
rectement à la'question principale, et il est possible que la discussion me mette dans
le cas de les publier. Ils paraîtront alors imprévus, et l’on m’accusera peut-être de
les avoir fabriqués pour répondre aux objections : mais que puis-je y faire?
Ainsi, j’ai des lettres' de Copernic qui confirment les lettres de Galilée dont j’ai'
parlé, et puis des lettres de Rabelais dont quelques-unes sont adressées à Coper
nic. On sait qu’on ne connaît jusqu’ici que quatre lettres manuscrites de Rabelais,
et je les crois fausses : moi, j’en ai une centaine adressées à une foule de person
nages. Rabelais écrivait beaucoup, et de plus, il avait une riche collection d’auto
graphes, dont quelques débris sont entre mes mains. C’est ainsi que j’ai des lettres
de Dante, de Pétrarque, de Laure, de Clémence Isaure, qui ayant appartenu à Ra
belais, qui a écrit à Copernic, qui a écrit à Galilée, pourraient se rattacher à la
question en discussion. Quand je publierai ces lettres, on dira sans doute que je
les invente !
Mais je n’ai aucun doute sur le résultat final de tout ceci : la discussion me fati
gue beaucoup, elle me contrarie beaucoup, mais elle ne m’inquiète pas.
M. Chevreul. — Tout ceci rend plus désirable que jamais l’impression promise
par M. Chasles.
M. Chasles. — Mais, M. le président, j’ai le plus grand désir de publier. Seule
ment le temps me manque, ces cinq derniers mois ont été pour moi exclusive
ment employés à répondre aux objections de détail qui m’ont été faites.
COSMOS DU 28 DECEMBRE 1867.
M. Combes. — J’admets que la polémique ne peut pas aboutir tant qu’on ne-
possède pas la totalité des pièces ; mais la proposition de M. Balard me paraît ab
solument inacceptable. Nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de sup
primer arbitrairement les mémoires qu’on nous adresse.
II. Balard. — Je répète que la discussion a déjà duré trop longtemps à mon
avis, et qu’elle ne peut pas finir. Au contraire, en déclarant qu’on réserve la dis
cussion pour le jour où on en possédera tous les éléments, il y aura moyen de se
faire une opinion.
M. Elie de Beaumont. — Je ferai remarquer que si on adopte la proposition de
M. Balard, on mettra M. Chasles, que l’on veut servir, dans une position fort désa
gréable. Il aura l’air de battre en retraite et ses amis paraîtront vouloir lui faciliter
les moyens de ne pas répondre aux objections. Je ne suis même pas d’avis de dis
penser les personnes qui nous ont adressé des choses désagréables de les voir
mettre sous les yeux du public : au contraire.
M. Balard. — Il n’est pas nécessaire d’ouvrir nos comptes rendus à ces produc
tions. Nos colonnes devraient être remplies de questions exclusivement scientifi
ques.
M. Éliede Beaumont. — Il faudrait donc que M. Chasles allât répondre dans les
journaux où on lui aurait fait des objectious ?
M. Balard (avec un geste superbe).—Oh ! pour cela j’espère bien qu’il s’en dis
penserait !
M. Elle de Beaumont. — Nous avons là une question scientifique de la plus-
haute importance : il faut que l’Académie la garde pour elle.
M. Chasles. — Je me suis abstenu de répondre à aucun journal ; mais je me suis,
fait un devoir de répondre à tout ce qui a été inséré dans le Compte rendu. On
me reproche d’apporter des documents imprévus; mais on peut s’assurer que je
n’ai jamais soulevé de questions nouvelles, j’ai simplement répondu à celles qu'on
avait soulevées. J’ai un très-grand nombre de documents qui se rapportent indi
rectement à la'question principale, et il est possible que la discussion me mette dans
le cas de les publier. Ils paraîtront alors imprévus, et l’on m’accusera peut-être de
les avoir fabriqués pour répondre aux objections : mais que puis-je y faire?
Ainsi, j’ai des lettres' de Copernic qui confirment les lettres de Galilée dont j’ai'
parlé, et puis des lettres de Rabelais dont quelques-unes sont adressées à Coper
nic. On sait qu’on ne connaît jusqu’ici que quatre lettres manuscrites de Rabelais,
et je les crois fausses : moi, j’en ai une centaine adressées à une foule de person
nages. Rabelais écrivait beaucoup, et de plus, il avait une riche collection d’auto
graphes, dont quelques débris sont entre mes mains. C’est ainsi que j’ai des lettres
de Dante, de Pétrarque, de Laure, de Clémence Isaure, qui ayant appartenu à Ra
belais, qui a écrit à Copernic, qui a écrit à Galilée, pourraient se rattacher à la
question en discussion. Quand je publierai ces lettres, on dira sans doute que je
les invente !
Mais je n’ai aucun doute sur le résultat final de tout ceci : la discussion me fati
gue beaucoup, elle me contrarie beaucoup, mais elle ne m’inquiète pas.
M. Chevreul. — Tout ceci rend plus désirable que jamais l’impression promise
par M. Chasles.
M. Chasles. — Mais, M. le président, j’ai le plus grand désir de publier. Seule
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