Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1853-03-27
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 27 mars 1853 27 mars 1853
Description : 1853/03/27 (A1,N18). 1853/03/27 (A1,N18).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t57077418
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
COSMOS.
M. Lion, professeur de physique à Beaune, annonça à l Académie,
dans la séance du 4 août 1851, qu’une aiguille magnétique horizontale
avait manifesté un changement considérable d’intensité pendant la
durée de l’éclipse partielle du 28 juillet. Dans une seconde lettre , lue
dans la séance du 9 février 1852 , M. Lion ajoutait que, d'après des
observations faites par lui, il y a une variation d’intensité indiquée par
l’aiguille horizontale, au moment d’une éclipse, même dans les lieux,
où le phénomène n’est pas visible , et demandait que sa découverte
fût vérifiée par une commission pendant l’éclipse invisible du 17 juin
1852. L’Académie accueillit cette demande, et M. Arago fit faire en sa
présence, par ses collaborateurs MM. Laugier, Mauvais, Goujon et
Charles Mathieu, les 16, 17 et 18 juin 1852, une série complète de 40
observations, dont tous les chiffres s’accordèrent à constater : 1° que
l’aiguille horizontale n’avait indiqué aucun changement brusque et
sensible d’intensité, ni au commencement, ni à la fin de l’éclipse, ni
pendant sa durée ; 2° que l'aiguille d’inclinaison ne manifesta aucune
perturbation irrégulière accidentelle; 3° que, par conséquent, la con
jecture de M. Lion était démentie par les faits, du moins quant à
l’éclipse du 17 juin. Des observations faites à Beaune ne s’étaient pas
mieux accordées avec les nouvelles vues théoriques que celles
de Paris , et M. Lion demanda que le résultat négatif auquel
ces observations avaient conduit ne fût pas publié. M... Arago
y consentit; mais, aujourd’hui que M. Meunier, dans son plai
doyer en faveur de M. Charles Emmanuel, cite le fait annoncé par
M. Lion comme conforme aux observations, il ne croit plus pouvoir
garder le silence ; car la science et la vérité ont aussi leurs exigences.
Il parait que M. Lion persiste jusqu’à un certain point dans ses an
ciennes idées, qu’il les modifie seulement en ce sens que, parmi les
conjonctions écliptiques, il y en aurait qui seraient accompagnées d'un
changement d’intensité, et d’autres qui seraient sans effet. M. Arago
a pris l’engagement de faire répéter soigneusement les observations
T. IL 27 mars 1852. 18
M. Lion, professeur de physique à Beaune, annonça à l Académie,
dans la séance du 4 août 1851, qu’une aiguille magnétique horizontale
avait manifesté un changement considérable d’intensité pendant la
durée de l’éclipse partielle du 28 juillet. Dans une seconde lettre , lue
dans la séance du 9 février 1852 , M. Lion ajoutait que, d'après des
observations faites par lui, il y a une variation d’intensité indiquée par
l’aiguille horizontale, au moment d’une éclipse, même dans les lieux,
où le phénomène n’est pas visible , et demandait que sa découverte
fût vérifiée par une commission pendant l’éclipse invisible du 17 juin
1852. L’Académie accueillit cette demande, et M. Arago fit faire en sa
présence, par ses collaborateurs MM. Laugier, Mauvais, Goujon et
Charles Mathieu, les 16, 17 et 18 juin 1852, une série complète de 40
observations, dont tous les chiffres s’accordèrent à constater : 1° que
l’aiguille horizontale n’avait indiqué aucun changement brusque et
sensible d’intensité, ni au commencement, ni à la fin de l’éclipse, ni
pendant sa durée ; 2° que l'aiguille d’inclinaison ne manifesta aucune
perturbation irrégulière accidentelle; 3° que, par conséquent, la con
jecture de M. Lion était démentie par les faits, du moins quant à
l’éclipse du 17 juin. Des observations faites à Beaune ne s’étaient pas
mieux accordées avec les nouvelles vues théoriques que celles
de Paris , et M. Lion demanda que le résultat négatif auquel
ces observations avaient conduit ne fût pas publié. M... Arago
y consentit; mais, aujourd’hui que M. Meunier, dans son plai
doyer en faveur de M. Charles Emmanuel, cite le fait annoncé par
M. Lion comme conforme aux observations, il ne croit plus pouvoir
garder le silence ; car la science et la vérité ont aussi leurs exigences.
Il parait que M. Lion persiste jusqu’à un certain point dans ses an
ciennes idées, qu’il les modifie seulement en ce sens que, parmi les
conjonctions écliptiques, il y en aurait qui seraient accompagnées d'un
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