Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1852-07-18
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 18 juillet 1852 18 juillet 1852
Description : 1852/07/18 (A0,N12). 1852/07/18 (A0,N12).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5707705d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
265
1. Nous venons bien tard exprimer la douleur profonde que nous a
causée la mort de M. Récamier, l’un des plus illustres médecins du
monde. Nous l’avons approché de très-près; pendant plusieurs années,
nous l’avons vu régulièrement chaque matin; nous avons été, par
conséquent, témoin de ses hautes vertus, confident de son héroïque
charité, admirateur enthousiaste de sa science, disons mieux, de son
génie. Sa figure colorée et pleine d’expression, le jeu rapide de ses
sourcils, sa vivacité pénétrante, son geste brusque et si significatif,
sa parole inspirée, pressée, imagée, convaincue, etc., tout révélait
en lui un homme extraordinaire. Intelligence élevée et encyclopédi
que, esprit pénétrant et d’une activité incomparable, mémoire vaste
et fidèle, coup d’œil prompt et sûr, main ferme et habile, énergie in
domptable, courage allant presque jusqu’à l’audace, il possédait au
plus haut degré toutes les qualités qui font les grands médecins et les
grands chirurgiens. « Aussi, dit M. Gibert, que de merveilles opérées
par la pratique de M. Récamier. Ici c’est un kyste qu’il découvre dans
la profondeur des organes, qu’il opère et qu’il guérit ; là c’est un ago
nisant, atteint d’une cardite trop longtemps ignorée, qu’il saigne à
outrance et qu’il guérit; ailleurs c’est un mourant, presque un mort,
qu’il rappelle à la vie par l’application hardie des affusions froides; ce
sont des crampes atroces, des contractions musculaires invincibles,
qu’il conjure par la pression ou malaxation cadencée; des pneumonies
malignes, qu’il guérit rapidement par le musc; des pseudo-péritonites
qu’il arrête dans leur cours avec le camphre et la valériane; des vo
missements cholériques qu’il enchaîne avec l’amidon ; des gastro-en
téralgies qu’il dissipe comme par enchantement avec du charbon en
poudre. » Le nombre des cures étonnantes, inattendues, merveilleu
ses, qu’il a obtenues par les moyens les plus simples et les plus vul
gaires, est immense. C’était un magnifique spectacle que de le voir
lutter corps à corps, pendant des semaines, des mois, des années,
contre une maladie violente et incurable. A chacun des coups que la
mort portait à sa victime, et qu’elle croyait devoir être le dernier,
l’imagination toute-puissante de M. Récamier opposait un moyen nou
veau qui le rendait maître du champ de bataille. Nous ne croyons pas
qu’il y ait dans les annales de la médecine rien de comparable à la
prolongation, pendant dix-huit mois entiers, de l’agonie du célèbre
rédacteur du Courrier français , Châtelain.
18 juillet 1852
12
1. Nous venons bien tard exprimer la douleur profonde que nous a
causée la mort de M. Récamier, l’un des plus illustres médecins du
monde. Nous l’avons approché de très-près; pendant plusieurs années,
nous l’avons vu régulièrement chaque matin; nous avons été, par
conséquent, témoin de ses hautes vertus, confident de son héroïque
charité, admirateur enthousiaste de sa science, disons mieux, de son
génie. Sa figure colorée et pleine d’expression, le jeu rapide de ses
sourcils, sa vivacité pénétrante, son geste brusque et si significatif,
sa parole inspirée, pressée, imagée, convaincue, etc., tout révélait
en lui un homme extraordinaire. Intelligence élevée et encyclopédi
que, esprit pénétrant et d’une activité incomparable, mémoire vaste
et fidèle, coup d’œil prompt et sûr, main ferme et habile, énergie in
domptable, courage allant presque jusqu’à l’audace, il possédait au
plus haut degré toutes les qualités qui font les grands médecins et les
grands chirurgiens. « Aussi, dit M. Gibert, que de merveilles opérées
par la pratique de M. Récamier. Ici c’est un kyste qu’il découvre dans
la profondeur des organes, qu’il opère et qu’il guérit ; là c’est un ago
nisant, atteint d’une cardite trop longtemps ignorée, qu’il saigne à
outrance et qu’il guérit; ailleurs c’est un mourant, presque un mort,
qu’il rappelle à la vie par l’application hardie des affusions froides; ce
sont des crampes atroces, des contractions musculaires invincibles,
qu’il conjure par la pression ou malaxation cadencée; des pneumonies
malignes, qu’il guérit rapidement par le musc; des pseudo-péritonites
qu’il arrête dans leur cours avec le camphre et la valériane; des vo
missements cholériques qu’il enchaîne avec l’amidon ; des gastro-en
téralgies qu’il dissipe comme par enchantement avec du charbon en
poudre. » Le nombre des cures étonnantes, inattendues, merveilleu
ses, qu’il a obtenues par les moyens les plus simples et les plus vul
gaires, est immense. C’était un magnifique spectacle que de le voir
lutter corps à corps, pendant des semaines, des mois, des années,
contre une maladie violente et incurable. A chacun des coups que la
mort portait à sa victime, et qu’elle croyait devoir être le dernier,
l’imagination toute-puissante de M. Récamier opposait un moyen nou
veau qui le rendait maître du champ de bataille. Nous ne croyons pas
qu’il y ait dans les annales de la médecine rien de comparable à la
prolongation, pendant dix-huit mois entiers, de l’agonie du célèbre
rédacteur du Courrier français , Châtelain.
18 juillet 1852
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