VI
ALBUM DE STATISTIQUE GRAPHIQUE DE 1883.
Cette publication est complétée par un atlas, où l’on a fait appel aux ressources de la statistique graphique
pour « illustrer » les principaux résultats des comptages, et qui a été obtenu en empruntant par un tirage spé
cial au présent album les planches des séries A et C.
Déjà, les comptages de 1856 avaient donné lieu à une première application graphique de ce genre. S’inspi
rant des travaux de M. Minard, M. l’Ingénieur en chef de La Serre, alors secrétaire de la section des routes
au Conseil général des ponts et chaussées, avait traduit par un « cartogramme à bandes figuratives », d’une exé
cution très soignée, la fréquentation déterminée par ces comptages et exprimée en colliers (1).
C’est une carte similaire qui constitue la pièce capitale de la série spéciale dont il s'agit (PL n° 9). Eu
égard à son importance et à ses difficultés d’exécution, peut-être mérite-t-elle qu’on entre ici dans quelques
détails sur le choix de son échelle, sur les données quelle contient, et sur les précautions prises pour son
établissement.
Dressée à l’échelle du 500,000°, la carte des comptages de 1856 est d’un format considérable (d’environ
2 m ,oo sur i m ,8o), qui en a fait une œuvre aussi longue que dispendieuse à établir, et semble la condamner
à jouer le rôle de carte murale, tandis que, parles qualités de son exécution, elle veut être consultée de
près.
Au contraire, du moment où elle était destinée à faire partie d’un atlas du format de om,34 surom,27, que
l’usage a consacré pour les albums antérieurs de statistique graphique, la carte des comptages de 1882 devait
se renfermer dans des dimensions assez limitées, sous peine d’exiger un nombre excessif de plis, et dès lors
de devenir d’un maniement très incommode. D’autre part, pour quelle répondît à son objet, il fallait qu’on
pût y figurer la circulation par section de comptage avec l’indication du poste d’observation et le chiffre des
colliers réduits. Or le nombre de ces sections étant de 4,344 (2), leur longueur moyenne est de 8,624 mètres,
et les inscriptions afférentes à chacune d’elles seraient, dès lors, devenue à la fois intraduisibles et illisibles
à une trop petite échelle.
Après tâtonnements, l’Administration s’est décidée pour l’échelle du 1,250,000, qui lui a paru la plus
propre à concilier ces convenances en partie contradictoires. C’est d’ailleurs l’échelle déjà consacrée par une
longue pratique pour les cartes administratives des chemins de fer, des voies navigables et des routes.
Comme elle ne crorrespond encore qu’à 8 millimètres pour la longueur moyenne de la section, on n’a pu
descendre à une échelle aussi petite, tout en évitant l’obscurité de détails aussi touffus, qu’à la condition
d’une grande finesse dans l’exécution de la gravure.
() En style de comptage, on appelle « collier » l’animal de trait attelé à une voiture. Lorsqu’elle s’exprime par cette unité, la circulation
se rapporte à un nombre de colliers passant en moyenne par jour en un point donné.
On distingue d’ailleurs le nombre brut des colliers tel qu’il résulte de l’observation directe, et le nombre réduit de colliers, que l’on cal
cule en affectant d’un coefficient spécial chacune des catégories de colliers relevées à part dans les comptages.
(î) Le choix des postes d’observation étant l’élément capital des comptages, l’Administration l’a entouré des précautions les plus minu
tieuses, en s’inspirant uniquement de la préoccupation de mettre en lumière la circulation vraie. Pour faciliter son contrôle, elle a recouru,
là encore, à la statistique graphique, qui se prêle parfaitement à la coordination rapide de données élémentaires éparses sur une grande
surface. A cet effet, elle a invité, par une circulaire du 5 août 1881, les ingénieurs à présenter leurs propositions à la fois sur un tableau,
et sur une carte où ils devaient indiquer par des couleurs variées les routes nationales et départementales, les chemins de fer, les princi
paux chemins vicinaux, ainsi que l’emplacement de chaque station, ses limites et son étendue exprimée en mètres; enfin, par des bandes
figuratives, la fréquentation résultant des comptages de 1876.
Pour éviter le défaut dhomogénéité dans l’échelle de la carte et dans l’interprétation des signes conventionnels, l’Administration a
envoyé, en même temps que sa circulaire, deux exemplaires de la carte de chaque département, extraite de la carte de France au 500,000°,
avec un spécimen destiné à servir de modèle pour l’inscription des renseignements demandés. Après remplissage de ces cartes, l’un des
deux exemplaires, servant de minute, devait rester entre les mains des ingénieurs, tandis que l’autre devait faire retour à l’Administration
centrale, qui se réservait de statuer définitivement sur les postes d’observation.
ALBUM DE STATISTIQUE GRAPHIQUE DE 1883.
Cette publication est complétée par un atlas, où l’on a fait appel aux ressources de la statistique graphique
pour « illustrer » les principaux résultats des comptages, et qui a été obtenu en empruntant par un tirage spé
cial au présent album les planches des séries A et C.
Déjà, les comptages de 1856 avaient donné lieu à une première application graphique de ce genre. S’inspi
rant des travaux de M. Minard, M. l’Ingénieur en chef de La Serre, alors secrétaire de la section des routes
au Conseil général des ponts et chaussées, avait traduit par un « cartogramme à bandes figuratives », d’une exé
cution très soignée, la fréquentation déterminée par ces comptages et exprimée en colliers (1).
C’est une carte similaire qui constitue la pièce capitale de la série spéciale dont il s'agit (PL n° 9). Eu
égard à son importance et à ses difficultés d’exécution, peut-être mérite-t-elle qu’on entre ici dans quelques
détails sur le choix de son échelle, sur les données quelle contient, et sur les précautions prises pour son
établissement.
Dressée à l’échelle du 500,000°, la carte des comptages de 1856 est d’un format considérable (d’environ
2 m ,oo sur i m ,8o), qui en a fait une œuvre aussi longue que dispendieuse à établir, et semble la condamner
à jouer le rôle de carte murale, tandis que, parles qualités de son exécution, elle veut être consultée de
près.
Au contraire, du moment où elle était destinée à faire partie d’un atlas du format de om,34 surom,27, que
l’usage a consacré pour les albums antérieurs de statistique graphique, la carte des comptages de 1882 devait
se renfermer dans des dimensions assez limitées, sous peine d’exiger un nombre excessif de plis, et dès lors
de devenir d’un maniement très incommode. D’autre part, pour quelle répondît à son objet, il fallait qu’on
pût y figurer la circulation par section de comptage avec l’indication du poste d’observation et le chiffre des
colliers réduits. Or le nombre de ces sections étant de 4,344 (2), leur longueur moyenne est de 8,624 mètres,
et les inscriptions afférentes à chacune d’elles seraient, dès lors, devenue à la fois intraduisibles et illisibles
à une trop petite échelle.
Après tâtonnements, l’Administration s’est décidée pour l’échelle du 1,250,000, qui lui a paru la plus
propre à concilier ces convenances en partie contradictoires. C’est d’ailleurs l’échelle déjà consacrée par une
longue pratique pour les cartes administratives des chemins de fer, des voies navigables et des routes.
Comme elle ne crorrespond encore qu’à 8 millimètres pour la longueur moyenne de la section, on n’a pu
descendre à une échelle aussi petite, tout en évitant l’obscurité de détails aussi touffus, qu’à la condition
d’une grande finesse dans l’exécution de la gravure.
() En style de comptage, on appelle « collier » l’animal de trait attelé à une voiture. Lorsqu’elle s’exprime par cette unité, la circulation
se rapporte à un nombre de colliers passant en moyenne par jour en un point donné.
On distingue d’ailleurs le nombre brut des colliers tel qu’il résulte de l’observation directe, et le nombre réduit de colliers, que l’on cal
cule en affectant d’un coefficient spécial chacune des catégories de colliers relevées à part dans les comptages.
(î) Le choix des postes d’observation étant l’élément capital des comptages, l’Administration l’a entouré des précautions les plus minu
tieuses, en s’inspirant uniquement de la préoccupation de mettre en lumière la circulation vraie. Pour faciliter son contrôle, elle a recouru,
là encore, à la statistique graphique, qui se prêle parfaitement à la coordination rapide de données élémentaires éparses sur une grande
surface. A cet effet, elle a invité, par une circulaire du 5 août 1881, les ingénieurs à présenter leurs propositions à la fois sur un tableau,
et sur une carte où ils devaient indiquer par des couleurs variées les routes nationales et départementales, les chemins de fer, les princi
paux chemins vicinaux, ainsi que l’emplacement de chaque station, ses limites et son étendue exprimée en mètres; enfin, par des bandes
figuratives, la fréquentation résultant des comptages de 1876.
Pour éviter le défaut dhomogénéité dans l’échelle de la carte et dans l’interprétation des signes conventionnels, l’Administration a
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