Presse et revues
64 pages
ALBUM DE STATISTIQUE GRAPHIQUE DE 1897-1899. vu
voyageurs et dont les pessimistes auguraient mal pour les finances publiques. Au lieu que ces fâcheuses prévi
sions se soient réalisées, le produit brut et le produit net se sont accrus, la garantie d’intérêt a diminué, le
public a bénéficié de réductions de taxes, s’élevant pour 1898 à 173 millions (savoir : 0 fr. 067 sur 11 milliards
818 millions de voyageurs kilométriques et 0 fr. o63 sur 14 milliards 865 millions de tonnes kilométriques),
et les transactions ont pris un développement qui est une source de richesses pour le Trésor et pour le pays
tout entier.
B. — Trains.
Dans les Albums précédents, on a figuré le nombre quotidien de trains circulant sur les réseaux de Lyon,
d’Orléans, du Nord et de l’Ouest. Le présent Album complète la série par les trains de l’État, de l’Est et du
Midi.
Comme pour les autres réseaux, on s’est borné à tenir compte des trains réguliers, d’après la marche des
trains, en négligeant les trains facultatifs inscrits, qui correspondent à des possibilités, non à des certitudes. Le
nombre des trains exprimé sur les planches est donc inférieur à la réalité.
Pour faire face à cet énorme trafic de près de 27 milliards d’unités kilométriques, il faut un matériel et un
mouvement considérables. En 1898, le nombre des machines affectées au service des chemins d’intérêt géné
ral était de 10,180; elles ont parcouru ensemble 372 millions de kilomètres, ce qui correspond pour le par
cours moyen d’une locomotive à 36,500 kilomètres par an (environ la longueur du méridien terrestre) ou,
par jour, à 100 kilomètres. Le nombre des voitures à voyageurs était de 26,594, ayant parcouru ensemble
1 milliard 268 millions de kilomètres en 1898, soit un parcours annuel de 47,600 kilomètres. Quant aux
marchandises, elles ont disposé de 2 60,844 wagons, ayant parcouru environ 4 milliards de kilomètres
(3,931 millions), soit en moyenne 15,000 kilomètres, ou trois fois moins que les wagons de voyageurs.
Le parcours total de toutes les catégories de véhicules (y compris les fourgons), était en 1889 de 4 mil-
liards et demi de kilomètres; il s’est élevé en 1898 à près de 6 milliards (5 milliards 83 1 millions), ce qui
redonne la progression d’un tiers déjà constatée pour l’ensemble du trafic.
Les trains de voyageurs, en 1898, ont parcouru 202 millions de kilomètres et ceux de marchandises
1 1 3 millions. On en déduit que chaque train kilomètre correspond, pour les premiers, à 58 voyageurs, et pour
les seconds, à 131 tonnes. En 1889, les chiffres respectifs étaient de 155 millions de kilomètres pour les
trains de voyageurs et de 83 millions pour ceux de marchandises (56 voyageurs et 133 tonnes par train kilo
mètre). La progression en dix ans a donc été de 2 38 millions de kilomètres de trains à 315, soit de 77 mil
lions ou d’un tiers (33 p. 100), comme pour toutes les autres manifestations de l’activité des chemins
de fer.
C’est le détail de ce prodigieux mouvement de 6 milliards de kilomètres de véhicules et de 318 millions de
kilomètres de trains que figurent les planches 9 à 11 pour les compagnies de l’Est, du Midi et de l’État.
Comme dans les Albums précédents, ces planches montrent la hiérarchie relative des lignes composant
chaque réseau et la division du travail entre les diverses catégories de trains qui les desservent. Elles peignent
aux yeux les exigences du trafic et sa répartition entre les voyageurs et les marchandises. Elles sont, avec les
huit premières planches de l’Album, dans la corrélation exacte que doit présenter l’outil par rapport au travail
à faire et au résultat à obtenir.
C’est toujours au départ de Paris que la fréquence des trains atteint son maximum et que les zones figura
tives ont leur plus grande largeur. Ainsi, entre Paris et Noisy-le-Sec, on compte près de 2 65 trains par jour
dans les deux sens. Le mouvement des gares parisiennes va sans cesse en s’accroissant. Il était en 1889 de
80 millions de voyageurs et s’est élevé en 1898 à 1 17 millions, dont 43 millions pour la gare Saint-Lazare :
plus-value en dix ans, 37 millions de voyageurs ou presque moitié (47 p. 100). Il n’est pas douteux qu’en
1900, l’Exposition universelle et l’ouverture de la ligne de Courcelles au Champ-de-Mars et aux Invalides
n’aient singulièrement accéléré cette progression. ,
voyageurs et dont les pessimistes auguraient mal pour les finances publiques. Au lieu que ces fâcheuses prévi
sions se soient réalisées, le produit brut et le produit net se sont accrus, la garantie d’intérêt a diminué, le
public a bénéficié de réductions de taxes, s’élevant pour 1898 à 173 millions (savoir : 0 fr. 067 sur 11 milliards
818 millions de voyageurs kilométriques et 0 fr. o63 sur 14 milliards 865 millions de tonnes kilométriques),
et les transactions ont pris un développement qui est une source de richesses pour le Trésor et pour le pays
tout entier.
B. — Trains.
Dans les Albums précédents, on a figuré le nombre quotidien de trains circulant sur les réseaux de Lyon,
d’Orléans, du Nord et de l’Ouest. Le présent Album complète la série par les trains de l’État, de l’Est et du
Midi.
Comme pour les autres réseaux, on s’est borné à tenir compte des trains réguliers, d’après la marche des
trains, en négligeant les trains facultatifs inscrits, qui correspondent à des possibilités, non à des certitudes. Le
nombre des trains exprimé sur les planches est donc inférieur à la réalité.
Pour faire face à cet énorme trafic de près de 27 milliards d’unités kilométriques, il faut un matériel et un
mouvement considérables. En 1898, le nombre des machines affectées au service des chemins d’intérêt géné
ral était de 10,180; elles ont parcouru ensemble 372 millions de kilomètres, ce qui correspond pour le par
cours moyen d’une locomotive à 36,500 kilomètres par an (environ la longueur du méridien terrestre) ou,
par jour, à 100 kilomètres. Le nombre des voitures à voyageurs était de 26,594, ayant parcouru ensemble
1 milliard 268 millions de kilomètres en 1898, soit un parcours annuel de 47,600 kilomètres. Quant aux
marchandises, elles ont disposé de 2 60,844 wagons, ayant parcouru environ 4 milliards de kilomètres
(3,931 millions), soit en moyenne 15,000 kilomètres, ou trois fois moins que les wagons de voyageurs.
Le parcours total de toutes les catégories de véhicules (y compris les fourgons), était en 1889 de 4 mil-
liards et demi de kilomètres; il s’est élevé en 1898 à près de 6 milliards (5 milliards 83 1 millions), ce qui
redonne la progression d’un tiers déjà constatée pour l’ensemble du trafic.
Les trains de voyageurs, en 1898, ont parcouru 202 millions de kilomètres et ceux de marchandises
1 1 3 millions. On en déduit que chaque train kilomètre correspond, pour les premiers, à 58 voyageurs, et pour
les seconds, à 131 tonnes. En 1889, les chiffres respectifs étaient de 155 millions de kilomètres pour les
trains de voyageurs et de 83 millions pour ceux de marchandises (56 voyageurs et 133 tonnes par train kilo
mètre). La progression en dix ans a donc été de 2 38 millions de kilomètres de trains à 315, soit de 77 mil
lions ou d’un tiers (33 p. 100), comme pour toutes les autres manifestations de l’activité des chemins
de fer.
C’est le détail de ce prodigieux mouvement de 6 milliards de kilomètres de véhicules et de 318 millions de
kilomètres de trains que figurent les planches 9 à 11 pour les compagnies de l’Est, du Midi et de l’État.
Comme dans les Albums précédents, ces planches montrent la hiérarchie relative des lignes composant
chaque réseau et la division du travail entre les diverses catégories de trains qui les desservent. Elles peignent
aux yeux les exigences du trafic et sa répartition entre les voyageurs et les marchandises. Elles sont, avec les
huit premières planches de l’Album, dans la corrélation exacte que doit présenter l’outil par rapport au travail
à faire et au résultat à obtenir.
C’est toujours au départ de Paris que la fréquence des trains atteint son maximum et que les zones figura
tives ont leur plus grande largeur. Ainsi, entre Paris et Noisy-le-Sec, on compte près de 2 65 trains par jour
dans les deux sens. Le mouvement des gares parisiennes va sans cesse en s’accroissant. Il était en 1889 de
80 millions de voyageurs et s’est élevé en 1898 à 1 17 millions, dont 43 millions pour la gare Saint-Lazare :
plus-value en dix ans, 37 millions de voyageurs ou presque moitié (47 p. 100). Il n’est pas douteux qu’en
1900, l’Exposition universelle et l’ouverture de la ligne de Courcelles au Champ-de-Mars et aux Invalides
n’aient singulièrement accéléré cette progression. ,
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