Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1859-02-18
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 18 février 1859 18 février 1859
Description : 1859/02/18 (T14,A8,N7). 1859/02/18 (T14,A8,N7).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511435947
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS. 169
• NOUVELLES DE LA SEMAINE.
Les bolides ou aérolithes ont de nouveau enflammé l’imagina
tion de M. Petit, directeur de l’Observatoire de Toulouse, et voici
un fragment vraiment dithyrambique de sa dernière communi
cation aux journaux de la Haute-Garonne : « Parmi les corpus
cules météoriques aujourd’hui connus, il en est qui ont des
dimensions et des vitesses énormes. Tel était, par exemple, le bo
lide qui fut aperçu dans la nuit du 4 au 5 janvier 1857, animé d’une
vitesse de 8 000 mètres par seconde, à une hauteur de 68 lieues,
et qui avait un diamètre de plus de 2 000 mètres. Tels étaient
aussi celui du 18 août 1841 , qui avait près de à 000 mètres de
diamètre; ceux du 3 juin 1842 et du 27 octobre 1844 qui se mou
vaient l’un et l’autre avec une vitesse de 18 lieues par seconde,
en passant tout près de la terre; celui du 23 juillet 1846, qui ne
passa qu’à 11 lieues de notre globe, avec une vitesse de 2 lieues
par seconde, et qui avait près de 100 mètres de diamètre ; celui
du 19 août 1847, qui parcourait 17 lieues par seconde, à une hau
teur de 17 lieues seulement au-dessus de la surface terrestre ;
celui du 5 juin 1850, se mouvant, par rapport à la terre, à une
distance de 12 à là lieues, avec une vitesse de 6 lieues, et
par rapport au soleil, avec une vitesse de 11 lieues; celui du
6 juillet 1850, ayant un diamètre de plus de 200 mètres et une
vitesse de 19 lieues par seconde, à une distance de la terre égale
à 32 lieues ; celui du 2 avril 1852, distant de notre planète d’en
viron à lieues, ayant un diamètre de 32 mètres, et une vitesse de
7 lieues par seconde, etc. Si l’un de ces corps, celui par exemple
du 5 juillet 1850 , était tombé sur la terre, on aurait sans doute
éprouvé des accidents locaux bien désastreux, des accidents dont
on se fera une idée (dans l’hypothèse d’une densité égale à celle
de la pierre) par les ravages qu’occasionneraient 100 pièces de
canons de vingt-quatre, qui tireraient sans interruption pendant
quarante mille ans, chacune un coup par minute. Quant à celui
du 5 janvier 1857, il aurait produit des effets plus désastreux en
core, car l’énergie du choc (toujours dans la même hypothèse de
densité) eût été équivalente à celle de dix mille pièces de vingt-
quatre, tirant un coup par minute, pendant quatre cent mille ans.
Il est bon d'ajouter que, malgré l’intensité locale de pareils effets,
la marche générale de notre planète n’éprouverait pas de déran
gement tant soit peu appréciable. Mais on concevra néanmoins
Huitième année. — T. XIV, 18 février 1859, 7
• NOUVELLES DE LA SEMAINE.
Les bolides ou aérolithes ont de nouveau enflammé l’imagina
tion de M. Petit, directeur de l’Observatoire de Toulouse, et voici
un fragment vraiment dithyrambique de sa dernière communi
cation aux journaux de la Haute-Garonne : « Parmi les corpus
cules météoriques aujourd’hui connus, il en est qui ont des
dimensions et des vitesses énormes. Tel était, par exemple, le bo
lide qui fut aperçu dans la nuit du 4 au 5 janvier 1857, animé d’une
vitesse de 8 000 mètres par seconde, à une hauteur de 68 lieues,
et qui avait un diamètre de plus de 2 000 mètres. Tels étaient
aussi celui du 18 août 1841 , qui avait près de à 000 mètres de
diamètre; ceux du 3 juin 1842 et du 27 octobre 1844 qui se mou
vaient l’un et l’autre avec une vitesse de 18 lieues par seconde,
en passant tout près de la terre; celui du 23 juillet 1846, qui ne
passa qu’à 11 lieues de notre globe, avec une vitesse de 2 lieues
par seconde, et qui avait près de 100 mètres de diamètre ; celui
du 19 août 1847, qui parcourait 17 lieues par seconde, à une hau
teur de 17 lieues seulement au-dessus de la surface terrestre ;
celui du 5 juin 1850, se mouvant, par rapport à la terre, à une
distance de 12 à là lieues, avec une vitesse de 6 lieues, et
par rapport au soleil, avec une vitesse de 11 lieues; celui du
6 juillet 1850, ayant un diamètre de plus de 200 mètres et une
vitesse de 19 lieues par seconde, à une distance de la terre égale
à 32 lieues ; celui du 2 avril 1852, distant de notre planète d’en
viron à lieues, ayant un diamètre de 32 mètres, et une vitesse de
7 lieues par seconde, etc. Si l’un de ces corps, celui par exemple
du 5 juillet 1850 , était tombé sur la terre, on aurait sans doute
éprouvé des accidents locaux bien désastreux, des accidents dont
on se fera une idée (dans l’hypothèse d’une densité égale à celle
de la pierre) par les ravages qu’occasionneraient 100 pièces de
canons de vingt-quatre, qui tireraient sans interruption pendant
quarante mille ans, chacune un coup par minute. Quant à celui
du 5 janvier 1857, il aurait produit des effets plus désastreux en
core, car l’énergie du choc (toujours dans la même hypothèse de
densité) eût été équivalente à celle de dix mille pièces de vingt-
quatre, tirant un coup par minute, pendant quatre cent mille ans.
Il est bon d'ajouter que, malgré l’intensité locale de pareils effets,
la marche générale de notre planète n’éprouverait pas de déran
gement tant soit peu appréciable. Mais on concevra néanmoins
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