Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1868-01-25
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 25 janvier 1868 25 janvier 1868
Description : 1868/01/25 (T2,A17,N4). 1868/01/25 (T2,A17,N4).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t511435146
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
COSMOS DU 23 JANVIER 1868.
1
L’OCÉAN GLACIAL ET LES EXPÉDITIONS PROJETÉES AU POLE NORD
I
Peut-on admettre l’existence d’une mer polaire libre de glaces? Nul
homme n’a encore touché les pôles, et par conséquent la température de
ces deux points mathématiques autour desquels tourne la terre, n’a encore
pu être déterminée par des observations directes ; mais un illustre géomètre,
enlevé à la science par une mort récente, a.affirmé l’absence des glaces
dans les mers polaires pendant une partie de l’année. Dans un mémoire
sur le refroidissement des corps célestes, Jean Plana, et M. Gustave Lam
bert, plus récemment, dans un exposé des lois de l’insolation, démontrent,
en effet, par l’analyse mathématique, un accroissement de l’intensité de la
chaleur solaire entre les cercles polaires et les pôles. Ces deux points doi
vent jouir d’une température moyenne un peu plus élevée que celle des
cercles polaires par 66° 1/2 de latitude. La forme des terres, l’extension des
mers, la direction des vents et des courants, les brumes persistantes de
l’Océan glacial modifient profondément la loi de Plana : cependant l’expé
rience semble confirmer cette théorie, et les découvertes de Kane, de Parry
au nord, celles de Ross dans les mers du sud, ont démontré que dans les
deux hémisphères de grandes surfaces d’eau se dégagent souvent aux
approches des pôles.
Edward Parry entreprit son voyage en 4827, dans la pensée d’aller au
pôle en traîneau sur une calotte de glace solide continue, qui, suivant le
témoignage de Phipps et l’opinion de ses contemporains, devait recouvrir
toute la zone polaire. Ce jeune et intrépide marin, après une navigation
laborieuse, fit mouiller son navire dans la baie de Treurenburg, à l’em
bouchure du détroit de Hinlopen, et prit le chemin du nord en compagnie
du docteur Beverly, du lieutenant Crozier et de John Ross, ces deux der
niers devenus célèbres, l’un par la catastrophe de Franklin, l'autre, par ses
voyages dans les mers polaires. Les voyageurs étaient montés sur deux
embarcations, ^Entreprise et VEndeavour, avec des vivres pour soixante
et onze jours. Abordant à l’île Basse, ils y déposèrent des provisions pour
le retour, puis ils s’engagèrent au milieu des glaces flottantes.
La flottille trouva l’île Yalden encore encombrée de glaces. Elle passa de
ce point à l’extrémité du groupe des Sept-Iles, et trouva la banquise près
de l’îlot de la Petite-Table, la plus septentrionale des terres européennes,
et les provisions étant chargées sur de petits traîneaux montés sur des
patins de Lapons, la caravane se mit en marche sur la banquise le 24 juin,
à dix heures du soir. Au lieu de la surface unie supposée, Parry trouva
des bancs de glace peu étendus, mais très-accidentés, couverts d’aspérités,
hérissés de pointes, crevassés comme les glaciers des Alpes, interrompus
par des flaques d’eau qu’il fallait traverser sur deux embarcations. Le len
demain, après sept heures de marche, on n’avait gagné que 4 600 mètres
vers le nord: à midi, la latitude était de 81° 13‘. Le soleil ne se couchant
pas, les traîneaux pouvaient aussi marcher le soir. Partout les bancs de
Dix-septième année. — Troisième série. — Tome II, — 4 e livraison, 25 janvier 1868.
1
L’OCÉAN GLACIAL ET LES EXPÉDITIONS PROJETÉES AU POLE NORD
I
Peut-on admettre l’existence d’une mer polaire libre de glaces? Nul
homme n’a encore touché les pôles, et par conséquent la température de
ces deux points mathématiques autour desquels tourne la terre, n’a encore
pu être déterminée par des observations directes ; mais un illustre géomètre,
enlevé à la science par une mort récente, a.affirmé l’absence des glaces
dans les mers polaires pendant une partie de l’année. Dans un mémoire
sur le refroidissement des corps célestes, Jean Plana, et M. Gustave Lam
bert, plus récemment, dans un exposé des lois de l’insolation, démontrent,
en effet, par l’analyse mathématique, un accroissement de l’intensité de la
chaleur solaire entre les cercles polaires et les pôles. Ces deux points doi
vent jouir d’une température moyenne un peu plus élevée que celle des
cercles polaires par 66° 1/2 de latitude. La forme des terres, l’extension des
mers, la direction des vents et des courants, les brumes persistantes de
l’Océan glacial modifient profondément la loi de Plana : cependant l’expé
rience semble confirmer cette théorie, et les découvertes de Kane, de Parry
au nord, celles de Ross dans les mers du sud, ont démontré que dans les
deux hémisphères de grandes surfaces d’eau se dégagent souvent aux
approches des pôles.
Edward Parry entreprit son voyage en 4827, dans la pensée d’aller au
pôle en traîneau sur une calotte de glace solide continue, qui, suivant le
témoignage de Phipps et l’opinion de ses contemporains, devait recouvrir
toute la zone polaire. Ce jeune et intrépide marin, après une navigation
laborieuse, fit mouiller son navire dans la baie de Treurenburg, à l’em
bouchure du détroit de Hinlopen, et prit le chemin du nord en compagnie
du docteur Beverly, du lieutenant Crozier et de John Ross, ces deux der
niers devenus célèbres, l’un par la catastrophe de Franklin, l'autre, par ses
voyages dans les mers polaires. Les voyageurs étaient montés sur deux
embarcations, ^Entreprise et VEndeavour, avec des vivres pour soixante
et onze jours. Abordant à l’île Basse, ils y déposèrent des provisions pour
le retour, puis ils s’engagèrent au milieu des glaces flottantes.
La flottille trouva l’île Yalden encore encombrée de glaces. Elle passa de
ce point à l’extrémité du groupe des Sept-Iles, et trouva la banquise près
de l’îlot de la Petite-Table, la plus septentrionale des terres européennes,
et les provisions étant chargées sur de petits traîneaux montés sur des
patins de Lapons, la caravane se mit en marche sur la banquise le 24 juin,
à dix heures du soir. Au lieu de la surface unie supposée, Parry trouva
des bancs de glace peu étendus, mais très-accidentés, couverts d’aspérités,
hérissés de pointes, crevassés comme les glaciers des Alpes, interrompus
par des flaques d’eau qu’il fallait traverser sur deux embarcations. Le len
demain, après sept heures de marche, on n’avait gagné que 4 600 mètres
vers le nord: à midi, la latitude était de 81° 13‘. Le soleil ne se couchant
pas, les traîneaux pouvaient aussi marcher le soir. Partout les bancs de
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