Presse et revues
28 pages
Titre : Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences / fondée... par M. B. R. de Monfort ; rédigée par M. l'abbé Moigno
Éditeur : [B. R. de Monfort] (Paris)
Éditeur : A. TramblayA. Tramblay (Paris)
Éditeur : bureaux du Cosmosbureaux du Cosmos (Paris)
Date d'édition : 1859-07-15
Contributeur : Moigno, François (1804-1884). Rédacteur
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Victor (1817-1903). Directeur de publication
Contributeur : Meunier, Stanislas (1843-1925). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32749351k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1809 Nombre total de vues : 1809
Description : 15 juillet 1859 15 juillet 1859
Description : 1859/07/15 (T15,A8,N3). 1859/07/15 (T15,A8,N3).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur Collection numérique : Corpus : Art de l'ingénieur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51143383r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-46242-46279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2022
57
Nous annonçons ailleurs la mort de M. le baron Cagniard
de Latour et nous sommes heureux de reproduire ici le discours
prononcé sur sa tombe, par M. Becquerel, doyen de la section de
physique générale dans laquelle le célèbre défunt succéda en
1851 à l’illustre Gay-Lussac.
« Né à Paris, en 1777, M. Cagniard de Latour fit à l’École mili
taire de Rebais des études sérieuses qui le mirent à même d’en
trer à l’École polytechnique à sa fondation, en 1794. Sorti dans
le corps des ingénieurs-géographes, il cessa bientôt d’en faire
partie. On le vit, en 1811, entrer successivement au conseil d’État
et au ministère de l’intérieur, tout en se livrant à des recherches
dans des vues scientifiques et d’intérêt public. Il débuta par la
découverte des allumettes dites phosphorées, s’enflammant par
le frottement, et qui ont donné naissance plus tard à une indus
trie répandue aujourd’hui sur tout le globe. En 1809, il montra
le parti que l’on pouvait tirer de la vis d’Archimède pour en faire
sa caigniardelle, machine soufflante employée aujourd’hui dans
beaucoup d’usines. En 1814, stimulé parles besoins du moment,
il imagina un procédé de lissage de la poudre, dont on fit une
application immédiale, et un moulin portatif d’un très-faible
poids, 7 kilogrammes au plus, qui fut utilisé à l’armée pendant
les Cent-Jours. De 1818 à 1819, on le voit s’occupant avec suc
cès d’appareils d’éclairage à gaz, à l'hôpital Saint-Louis et à
l’usine royale, et prendre rang parmi les créateurs de cette
belle industrie en France. En 1819, il fit sa plus importante dé
couverte, celle de la sirène, instrument précieux, à l’aide duquel
on détermine avec exactitude le nombre de vibrations dont se
compose un son , et qui lui a permis de montrer quelles sont les
causes des modifications qu’éprouve le timbre de ce dernier. Il
fit fonctionner la sirène dans différents gaz et différents liquides.
Celte découverte fut suivie d’une foule de recherches plus ou
moins curieuses en acoustique, partie de la physique qu’il cultiva
avec passion, en raison de son goût vif et éclairé pour la mu
sique. En étudiant l’influence de la chaleur sur les gaz et les va
peurs en vase clos, il observa, en 1822, qu’à un certain degré de
température, plusieurs liquides se réduisent en vapeurs dans des
espaces seulement un peu plus grands que celui qui est occupé
par ces liquides. Cette expérience importante mit sur la voie de
Huitième année. — T. XV, 15 juillet 1859. 3
Nous annonçons ailleurs la mort de M. le baron Cagniard
de Latour et nous sommes heureux de reproduire ici le discours
prononcé sur sa tombe, par M. Becquerel, doyen de la section de
physique générale dans laquelle le célèbre défunt succéda en
1851 à l’illustre Gay-Lussac.
« Né à Paris, en 1777, M. Cagniard de Latour fit à l’École mili
taire de Rebais des études sérieuses qui le mirent à même d’en
trer à l’École polytechnique à sa fondation, en 1794. Sorti dans
le corps des ingénieurs-géographes, il cessa bientôt d’en faire
partie. On le vit, en 1811, entrer successivement au conseil d’État
et au ministère de l’intérieur, tout en se livrant à des recherches
dans des vues scientifiques et d’intérêt public. Il débuta par la
découverte des allumettes dites phosphorées, s’enflammant par
le frottement, et qui ont donné naissance plus tard à une indus
trie répandue aujourd’hui sur tout le globe. En 1809, il montra
le parti que l’on pouvait tirer de la vis d’Archimède pour en faire
sa caigniardelle, machine soufflante employée aujourd’hui dans
beaucoup d’usines. En 1814, stimulé parles besoins du moment,
il imagina un procédé de lissage de la poudre, dont on fit une
application immédiale, et un moulin portatif d’un très-faible
poids, 7 kilogrammes au plus, qui fut utilisé à l’armée pendant
les Cent-Jours. De 1818 à 1819, on le voit s’occupant avec suc
cès d’appareils d’éclairage à gaz, à l'hôpital Saint-Louis et à
l’usine royale, et prendre rang parmi les créateurs de cette
belle industrie en France. En 1819, il fit sa plus importante dé
couverte, celle de la sirène, instrument précieux, à l’aide duquel
on détermine avec exactitude le nombre de vibrations dont se
compose un son , et qui lui a permis de montrer quelles sont les
causes des modifications qu’éprouve le timbre de ce dernier. Il
fit fonctionner la sirène dans différents gaz et différents liquides.
Celte découverte fut suivie d’une foule de recherches plus ou
moins curieuses en acoustique, partie de la physique qu’il cultiva
avec passion, en raison de son goût vif et éclairé pour la mu
sique. En étudiant l’influence de la chaleur sur les gaz et les va
peurs en vase clos, il observa, en 1822, qu’à un certain degré de
température, plusieurs liquides se réduisent en vapeurs dans des
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