Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1857 25 mars 1857
Description : 1857/03/25 (A2,N19). 1857/03/25 (A2,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306180
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 105
noire actuellement esclave sera éteinte, et que les importations
auront plus ou moins cessé, les femmes turques seront bien
obligées, ou de faire elles-mêmes leur ouvrage, ou d'appeler
dans leur harem des femmes libres pour les suppléer. Au
début, ce seront des chrétiennes; car bien du temps s'écoulera
avant qu'une mahométane consente à vivre ailleurs que dans
son harem ; mais peu à peu la nécessité et de bons gages pré-
vaudront sur les préventions ; et ce sera le premier pas de fait
dans une immense révolution sociale.
» Ce sera, nous n'en doutons pas, l'affaire d'une ou deux
années au moins d'exécuter la nouvelle réforme ; car il sera
d'abord bien plus difficile d'empêcher la vente des noirs que
celle des blancs. Mais, malgré cela, Reschid-Pacha a droit à
de grands éloges pour avoir conçu la mesure la plus pratique
pour détruire graduellement des préventions sociales qui pré-
sentent l'obstacle le plus formidable à toute amélioration. »
On peut se rappeler que des considérations tout à
fait analogues ont été présentées par M. Barthélemy
Saint-Hilaire, en ce qui concerne l'esclavage en Egypte.
(Voiries Lettres sur l'Egypte, pages 163 et sulv.)
Cette coïncidence toute fortuite nous prouve que les
deux observateurs ont bien vu les choses dont ils par-
lent, et qu'ils en ont bien jugé la portée. Il faut ajouter
avec M. Barthélemy Saint-Hilaire que l'abolition de
l'esclavage en Egypte a été un des premiers actes du
Vice-roi Mohammed-Saïd en montant au pouvoir. Il
n'avait pas attendu les provocations des nations civili-
sées. C'est un hommage qu'il faut rendre au gouverne-
ment égyptien. Il avait spontanément songé à cette
heureuse réforme des mœurs mahométanes, et il y
veille avec la plus louable persévérance.
G. LOTHES.
FAITS DIVERS.
Les journaux anglais ont rendu compte, d'après les discus-
sions du Parlement, du traité de paix conclu avec la Perse,
et ils s'en, montrent très-satisfaits. Le Times entre autres
donne son approbation complète aux stipulations qui n'ont
pas encore un caractère définitif, puisqu'elles ne sont pas
ratifiées, mais qui,seront certainement acceptées par la cour
de Téhéran, puisque l'ambassadeur Féroukh-khan était muni,
de pleins pouvoirs pour conclure la paix.
— Lord d'Elgin accepte les fonctions de plénipotentiaire
près la cour de Pékin, et il partira pour la Chine dès qu'il
aura reçu ses dernières instructions. Lord d'Elgin est connu
par son esprit conciliant et ferme, dont il a donné tant de
preuves pendant qu'il était gouverneur général du Canada.
Tout le monde en Angleterre fonde sur cette mission les plus
sérieuses espérances; elle est fort difficile; mais le talent
éprouvé de lord d'Elgin pourra sans doute surmonter tous
les obstacles, quelque grands qu'ils soient.
- On lit dans le Times du 16 mars :
u L'iman de Mascate, dont on a récemment annoncé la
- mort à bord d'une frégate anglaise , n'ayant pas laissé d'hé-
ritiers légitimes, les gouvernements d'Angleterre et de France,
les seuls qui eussent des représentants auprès de l'-iman dé-
cédé, viennent de se déclarer en faveur de Hilal, l'aîné de
.ses fils illégitimes. »
— La distribution du rapport de la Commission interna-
tionale dans la ville de Barcelone et en Espagne, a été pour
nous l'occasion de manifestations trop flatteuses pour que
nous puissions les passer sous silence. L'Espagne, qui a une
si'vaste étendue de côtes sur la Méditerranée, est naturelle-
ment très-sympathique à l'ouverture d'un canal maritime qui
doit relier cette mer à la mer Rouge, et ouvrir une route plus
facile vers les mers de l'Inde et de la Chine. Barcelone en
particulier porte à cette grande entreprise un intérêt d'autant
plus vif qu'elle se rappelle son ancienne importance, et qu'elle
a le désir de la recouvrer. La municipalité est en instance
auprès du gouvernement central pour l'agrandissement du
port; et elle appuie sa demande sur divers motifs, parmi
lesquels figure le percement de l'isthme de Suez, qui doit don-
ner une si prodigieuse activité à tout le commerce de la Mé-
diterranée. Aussi le rapport de la Commission, distribué à la
municipalité de Barcelone, à la Société économique de cette
ville, aux princi paux négociants, armateurs, ingénieurs, etc.,
a-t-il produit le meilleur effet. On l'a accueilli comme un
nouveau et décisif progrès de cette grande question.
On peut se faire une idée de l'importance du port de Bar-
celone en se rappelant qu'en 1854 les exportations avaient
été de 83,846,000 fr., et qu'en 1855 elles se sont élevées à
103,755,750 fr. C'est plus du quart du commerce total de
l'Espagne.
— Le Times du 26 février 1857 donne les chiffres du com-
merce anglais durant le mois de janvier 1857.
« Le Bureau du Commerce (Board of Trade) a publié ses
relevés du mois de janvier dernier, qui accusent malgré les
chiffres énormes atteints en 1856, une augmentation d'af-
faires à l'ouverture de cette année. La valeur déclarée de nos
exportations a été de 1,083,319 livres sterling au-dessus de
celle que présentait le mois correspondant de l'année précé-
dente. On reconnaît une amélioration bien forte dans les
cotons, la soierie, les tissus de laine, ainsi que dans les mé-
taux et la sellerie. Bien que ces relevés aient été publiés en
grande hâte, ils sont excessivement détaillés et montrent un
désir positif de les rendre aussi utiles que possible. Les prin-
cipaux pays d'où proviennent nos importations, et ceux aux-
quels nous envoyons nos exportations sont clairement indi-
qués. La table ci-dessous des exportations des produits anglais,
et des objets de fabrication britannique, montre exactement
l'accroissement ou la diminution qu'ont subis ces divers
articles.
Valeur déclarée des exportations poùr le mois de janvier.
1856. 1857.
7,974,786 £ 9,058,105 £ ou 226,430,000 fr.
» Pour les importations d'articles de première nécessité, les
grains, la farine et le riz, continuent à arriver en quantités
considérables. Les salaisons, le cacao, le sucre, les vins, les
spiritueux et les fruits accusent un accroissement dans la con-
sommation. Le café et le thé, au contraire, présentent une
grande diminution, que l'on attribue pour le dernier article
à la question actuellement pendante des droits d'entrée.
„ Les importations et exportations comparées des matières
premières montrent une forte augmentation, excepté pour le
chanvre et le suif.
» Les soieries donnent les résultats suivants :
IMPORTATIONS. EN CONSOMlofATION,
Janvier. ja.vie~
1856. 1857. - 1856 U~i
Soieries impor-
tées d'Europe.. 57,330 liv. 75,344li^v.5^w^45«^i
De l'Inde. 2.3,469 » 7,890 » ~j
noire actuellement esclave sera éteinte, et que les importations
auront plus ou moins cessé, les femmes turques seront bien
obligées, ou de faire elles-mêmes leur ouvrage, ou d'appeler
dans leur harem des femmes libres pour les suppléer. Au
début, ce seront des chrétiennes; car bien du temps s'écoulera
avant qu'une mahométane consente à vivre ailleurs que dans
son harem ; mais peu à peu la nécessité et de bons gages pré-
vaudront sur les préventions ; et ce sera le premier pas de fait
dans une immense révolution sociale.
» Ce sera, nous n'en doutons pas, l'affaire d'une ou deux
années au moins d'exécuter la nouvelle réforme ; car il sera
d'abord bien plus difficile d'empêcher la vente des noirs que
celle des blancs. Mais, malgré cela, Reschid-Pacha a droit à
de grands éloges pour avoir conçu la mesure la plus pratique
pour détruire graduellement des préventions sociales qui pré-
sentent l'obstacle le plus formidable à toute amélioration. »
On peut se rappeler que des considérations tout à
fait analogues ont été présentées par M. Barthélemy
Saint-Hilaire, en ce qui concerne l'esclavage en Egypte.
(Voiries Lettres sur l'Egypte, pages 163 et sulv.)
Cette coïncidence toute fortuite nous prouve que les
deux observateurs ont bien vu les choses dont ils par-
lent, et qu'ils en ont bien jugé la portée. Il faut ajouter
avec M. Barthélemy Saint-Hilaire que l'abolition de
l'esclavage en Egypte a été un des premiers actes du
Vice-roi Mohammed-Saïd en montant au pouvoir. Il
n'avait pas attendu les provocations des nations civili-
sées. C'est un hommage qu'il faut rendre au gouverne-
ment égyptien. Il avait spontanément songé à cette
heureuse réforme des mœurs mahométanes, et il y
veille avec la plus louable persévérance.
G. LOTHES.
FAITS DIVERS.
Les journaux anglais ont rendu compte, d'après les discus-
sions du Parlement, du traité de paix conclu avec la Perse,
et ils s'en, montrent très-satisfaits. Le Times entre autres
donne son approbation complète aux stipulations qui n'ont
pas encore un caractère définitif, puisqu'elles ne sont pas
ratifiées, mais qui,seront certainement acceptées par la cour
de Téhéran, puisque l'ambassadeur Féroukh-khan était muni,
de pleins pouvoirs pour conclure la paix.
— Lord d'Elgin accepte les fonctions de plénipotentiaire
près la cour de Pékin, et il partira pour la Chine dès qu'il
aura reçu ses dernières instructions. Lord d'Elgin est connu
par son esprit conciliant et ferme, dont il a donné tant de
preuves pendant qu'il était gouverneur général du Canada.
Tout le monde en Angleterre fonde sur cette mission les plus
sérieuses espérances; elle est fort difficile; mais le talent
éprouvé de lord d'Elgin pourra sans doute surmonter tous
les obstacles, quelque grands qu'ils soient.
- On lit dans le Times du 16 mars :
u L'iman de Mascate, dont on a récemment annoncé la
- mort à bord d'une frégate anglaise , n'ayant pas laissé d'hé-
ritiers légitimes, les gouvernements d'Angleterre et de France,
les seuls qui eussent des représentants auprès de l'-iman dé-
cédé, viennent de se déclarer en faveur de Hilal, l'aîné de
.ses fils illégitimes. »
— La distribution du rapport de la Commission interna-
tionale dans la ville de Barcelone et en Espagne, a été pour
nous l'occasion de manifestations trop flatteuses pour que
nous puissions les passer sous silence. L'Espagne, qui a une
si'vaste étendue de côtes sur la Méditerranée, est naturelle-
ment très-sympathique à l'ouverture d'un canal maritime qui
doit relier cette mer à la mer Rouge, et ouvrir une route plus
facile vers les mers de l'Inde et de la Chine. Barcelone en
particulier porte à cette grande entreprise un intérêt d'autant
plus vif qu'elle se rappelle son ancienne importance, et qu'elle
a le désir de la recouvrer. La municipalité est en instance
auprès du gouvernement central pour l'agrandissement du
port; et elle appuie sa demande sur divers motifs, parmi
lesquels figure le percement de l'isthme de Suez, qui doit don-
ner une si prodigieuse activité à tout le commerce de la Mé-
diterranée. Aussi le rapport de la Commission, distribué à la
municipalité de Barcelone, à la Société économique de cette
ville, aux princi paux négociants, armateurs, ingénieurs, etc.,
a-t-il produit le meilleur effet. On l'a accueilli comme un
nouveau et décisif progrès de cette grande question.
On peut se faire une idée de l'importance du port de Bar-
celone en se rappelant qu'en 1854 les exportations avaient
été de 83,846,000 fr., et qu'en 1855 elles se sont élevées à
103,755,750 fr. C'est plus du quart du commerce total de
l'Espagne.
— Le Times du 26 février 1857 donne les chiffres du com-
merce anglais durant le mois de janvier 1857.
« Le Bureau du Commerce (Board of Trade) a publié ses
relevés du mois de janvier dernier, qui accusent malgré les
chiffres énormes atteints en 1856, une augmentation d'af-
faires à l'ouverture de cette année. La valeur déclarée de nos
exportations a été de 1,083,319 livres sterling au-dessus de
celle que présentait le mois correspondant de l'année précé-
dente. On reconnaît une amélioration bien forte dans les
cotons, la soierie, les tissus de laine, ainsi que dans les mé-
taux et la sellerie. Bien que ces relevés aient été publiés en
grande hâte, ils sont excessivement détaillés et montrent un
désir positif de les rendre aussi utiles que possible. Les prin-
cipaux pays d'où proviennent nos importations, et ceux aux-
quels nous envoyons nos exportations sont clairement indi-
qués. La table ci-dessous des exportations des produits anglais,
et des objets de fabrication britannique, montre exactement
l'accroissement ou la diminution qu'ont subis ces divers
articles.
Valeur déclarée des exportations poùr le mois de janvier.
1856. 1857.
7,974,786 £ 9,058,105 £ ou 226,430,000 fr.
» Pour les importations d'articles de première nécessité, les
grains, la farine et le riz, continuent à arriver en quantités
considérables. Les salaisons, le cacao, le sucre, les vins, les
spiritueux et les fruits accusent un accroissement dans la con-
sommation. Le café et le thé, au contraire, présentent une
grande diminution, que l'on attribue pour le dernier article
à la question actuellement pendante des droits d'entrée.
„ Les importations et exportations comparées des matières
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chanvre et le suif.
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