Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX jVIERS. 69
du 1er janvier, répété notre article sur l'expédition anglaise
dans le golfe Persique.
Le Courrier de Tarn-et-Garonne du 29 janvier et la
Franche-Comté, ont reproduit également cet article.
Le Journal de Seine-et-Marne, à Meaux, dans son numéro
du 31 janvier, a fait un très-bon résumé du Rapport de la
Commission internationale. Il a morrtré l'importance de ce
document, tt indiqué les discussions les plus considérables
qu'il renferme.. Cet article est signé A. Caro.
Le Journal de Rouen, dans son numéro du 28 janvier,
contient un article très-intéressant -sur la télégraphie sous-
marine transatlantique; et après avoir montré le réseau télé-
graphique reliant les points les plus importants du globe en-
tier, il ajoute : -
« Alors, s'il existe encore des oppositions au percement de "■
l'isthme de Suez d'un côté, et de l'isthme de Darien de l'autre,
il faudra bien qu'elles disparaissent devant l'unanime opinion
impatiente d'obtenir, dans toutes les directions et pour tous
les modes de transport, des communications aussi courtes et
aussi rapides que possible. »
Cette vue est très-juste ; et il est certain que tout ce qui
facilite les communications de détail doit rendre encore plus
nécessaire et urgente cette grande communication des deux
mers, soit dans l'ancien monde, soit dans le nouveau. Ce re-
marquable article est signé de M. llisinet, que nous avons eu
déjà souvent le plaisir de citer.
Le Pays du 5 février termine une comparaison du chemin
de fer de l'Euphrate et .du canal de Suez par les réflexions
suivantes :
« Le percement de l'isthme de Suez et le chemin de fer de
l'Euphrate sont deux projets complétement différents, quoique
paraissant tendre au même 'but. Le premier est un projet
européen réclamé par toutes les nations auxquelles il sera pro-
fitable ; le second est un projet anglais, conçu et exécuté dans un
intérêt anglais; et ce qui le prouve, c'est que la Compagnie, des
Indes anglaises a fait tous les frais des études, ceux des explo-
rations hydrographiques que depuis dix ans le général Chesney
exécute sur l'Euphrate, et que de plus elle a pris les actions et
s'est chargée de leur placement. Nous ajouterons encore que
c'est elle qui fait en partie les frais de l'expédition dans le
golfe Persique, expédition très-importante pour ses plans,
mais très-coûteuse. »
La Bourse, journal hebdomadaire, a, dans son numéro du
7 février, commencé une série d'articles sur le percement de
l'isthme de Suez. Le premier article contient l'exposé histo-
rique de notre entreprise, tel que M. F. de Lesseps l'a donné
dans le premier volume de nos documents.
La Presse commerciale du 29 janvier a résumé les conclu-
sions du Rapport de la Commission internationale, et elle a
donné un aperçu complet de l'état actuel de la question de
Suez. La Presse commerciale s'associe aux vçeux de la Com-
mission internationale, et elle ne doute pas que les obstacles
ne soient bientôt levés. Ces obstacles sont injustifiables, et
les intérêts généraux du commerce en auront certainement
raison. -
Le Moniteur de la Flotte a publié durant cette quinzaine
trois articles qui nous intéressent à divers titres. Le premier
est une lettre écrite de Beyrouth par un négociant, et traite du
chemin de fer de l'Euphrate. Le négociant de Beyrouth, qui
connaît les mœurs des tribus arabes et la configuration du
terrain que traversera le chemin, doute que ce chemin puisse
s'établir et surtout se conserver. On sait de reste quel est
notre avis sur ce potrit.
Le second article du Jloniteur de la Flotte touche plus
spécialement à notre entreprise ; il est intitulé : Un autre
motif de l'opposition faite au canal de Suez. Ce second motif,
c'est la crainte de la prépondérance française en Egypte. Le
Moniteur de la Flotte n'a pas de peine à démontrer la fai-"
blesse évidente de ce motif qu'on suppose à la résistance
des hommes d'Etat anglais. Il est par trop clair que l'on n'a
rien à craindre de personne quand on possède Malte et Aden,
et qu'on a cette marine marchande et cette marine militaire
que possède l'Angleterre. Nous sommes sur ce point tout à fait
d'accord avec le Moniteur de la Flotte, et nous ne faisons pas
à ceux qui nous combattent l'injure de croire à des sentiments
aussi pusillanimes et aussi peu fondés.
Enfin le troisième article du Moniteur de la Flotte porte
sur les concessions récentes que les capitaux anglais ont ob-
tenues à Constantinople. Nous n'insistons pas sur cet article,
parce que nous avons traité nous-même ce sujet un peu plus
haut; mais nous n'en remercions pas moins le Moniteur de
la Flotte de l'appui constant qu'il ne cesse de nous prêter.
Pour extrait, ERNEST DESPLACES.
NÉCROLOGIE.
M. LOUIS NÔTINGER,
Ingénieur des forages de l'isthme de Suez.
Nous avons promis, dans notre numéro du 10 sep-
tembre dernier, en annonçant la mort de M. Nôtinger,
ingénieur qui a fait tous nos forages dans l'isthme de
Suez, de revenir sur les travaux de ce "praticien habile.
Nous regardions ce souvenir comme une dette envers un
homme dont les services nous ont été fort utiles. Nous
avions déjà recueilli quelques renseignements sur la
biographie de M. Nôtinger, quand nous avons reçu
du vénérable M. Jomard, membre de l'Institut, la
notice, suivante. Nous sommes heureux de faire usage
de cette communication d'un des hommes qui, depuis
près de soixante ans, n'ont cessé de s'intéresser si vive-
ment aux destinées de l'Egypte, et de la servir autant
qu'ils l'ont pu.
« M. Nôtinger (Louis), ingénieur civil, habile collaborateur
de M. Degousée dans un grand nombre de sondages soit
pour les puits artésiens, soit pour l'exploration des mines,
est mort à Alexandrie le 8 juillet 1856. Cette perte est, dans
sa sphère limitée, une des plus sensibles que pût faire l'Egypte,
pays qu'il habitait depuis douze ans, après y avoir été appelé
par Iéhémet-Ali pour les travaux de sondages.
» S. A. le Vice-roi m'avait chargé de lui adresser un ingé-
nieur versé dans la pratique de ce genre de travaux, et j'avais
désigné M. Degousée , l'homme de France qui partage au
plus haut degré, avec M. Mulot, le mérite de grandes opé-
rations accomplies et celui d'une expérience consommée.
M. Degousée n'étant point libre de se rendre en Egypte, me
recommanda M. Nôtinger comme l'homme le plus capable
parmi les ingénieurs associés à ses travaux. « Il m'a secondé,
a me disait-il, dans un grand nombre d'opérations difficiles ;
a il est pourvu de connaissances géologiques, théoriques et
» pratiques. Je vous le donne comme un autre moi-même ;
» il atteindra la houille ou la lignite, s'il y en a dans le sol
égyptien; il exploitera les mines de soufre, de cuivre et de
du 1er janvier, répété notre article sur l'expédition anglaise
dans le golfe Persique.
Le Courrier de Tarn-et-Garonne du 29 janvier et la
Franche-Comté, ont reproduit également cet article.
Le Journal de Seine-et-Marne, à Meaux, dans son numéro
du 31 janvier, a fait un très-bon résumé du Rapport de la
Commission internationale. Il a morrtré l'importance de ce
document, tt indiqué les discussions les plus considérables
qu'il renferme.. Cet article est signé A. Caro.
Le Journal de Rouen, dans son numéro du 28 janvier,
contient un article très-intéressant -sur la télégraphie sous-
marine transatlantique; et après avoir montré le réseau télé-
graphique reliant les points les plus importants du globe en-
tier, il ajoute : -
« Alors, s'il existe encore des oppositions au percement de "■
l'isthme de Suez d'un côté, et de l'isthme de Darien de l'autre,
il faudra bien qu'elles disparaissent devant l'unanime opinion
impatiente d'obtenir, dans toutes les directions et pour tous
les modes de transport, des communications aussi courtes et
aussi rapides que possible. »
Cette vue est très-juste ; et il est certain que tout ce qui
facilite les communications de détail doit rendre encore plus
nécessaire et urgente cette grande communication des deux
mers, soit dans l'ancien monde, soit dans le nouveau. Ce re-
marquable article est signé de M. llisinet, que nous avons eu
déjà souvent le plaisir de citer.
Le Pays du 5 février termine une comparaison du chemin
de fer de l'Euphrate et .du canal de Suez par les réflexions
suivantes :
« Le percement de l'isthme de Suez et le chemin de fer de
l'Euphrate sont deux projets complétement différents, quoique
paraissant tendre au même 'but. Le premier est un projet
européen réclamé par toutes les nations auxquelles il sera pro-
fitable ; le second est un projet anglais, conçu et exécuté dans un
intérêt anglais; et ce qui le prouve, c'est que la Compagnie, des
Indes anglaises a fait tous les frais des études, ceux des explo-
rations hydrographiques que depuis dix ans le général Chesney
exécute sur l'Euphrate, et que de plus elle a pris les actions et
s'est chargée de leur placement. Nous ajouterons encore que
c'est elle qui fait en partie les frais de l'expédition dans le
golfe Persique, expédition très-importante pour ses plans,
mais très-coûteuse. »
La Bourse, journal hebdomadaire, a, dans son numéro du
7 février, commencé une série d'articles sur le percement de
l'isthme de Suez. Le premier article contient l'exposé histo-
rique de notre entreprise, tel que M. F. de Lesseps l'a donné
dans le premier volume de nos documents.
La Presse commerciale du 29 janvier a résumé les conclu-
sions du Rapport de la Commission internationale, et elle a
donné un aperçu complet de l'état actuel de la question de
Suez. La Presse commerciale s'associe aux vçeux de la Com-
mission internationale, et elle ne doute pas que les obstacles
ne soient bientôt levés. Ces obstacles sont injustifiables, et
les intérêts généraux du commerce en auront certainement
raison. -
Le Moniteur de la Flotte a publié durant cette quinzaine
trois articles qui nous intéressent à divers titres. Le premier
est une lettre écrite de Beyrouth par un négociant, et traite du
chemin de fer de l'Euphrate. Le négociant de Beyrouth, qui
connaît les mœurs des tribus arabes et la configuration du
terrain que traversera le chemin, doute que ce chemin puisse
s'établir et surtout se conserver. On sait de reste quel est
notre avis sur ce potrit.
Le second article du Jloniteur de la Flotte touche plus
spécialement à notre entreprise ; il est intitulé : Un autre
motif de l'opposition faite au canal de Suez. Ce second motif,
c'est la crainte de la prépondérance française en Egypte. Le
Moniteur de la Flotte n'a pas de peine à démontrer la fai-"
blesse évidente de ce motif qu'on suppose à la résistance
des hommes d'Etat anglais. Il est par trop clair que l'on n'a
rien à craindre de personne quand on possède Malte et Aden,
et qu'on a cette marine marchande et cette marine militaire
que possède l'Angleterre. Nous sommes sur ce point tout à fait
d'accord avec le Moniteur de la Flotte, et nous ne faisons pas
à ceux qui nous combattent l'injure de croire à des sentiments
aussi pusillanimes et aussi peu fondés.
Enfin le troisième article du Moniteur de la Flotte porte
sur les concessions récentes que les capitaux anglais ont ob-
tenues à Constantinople. Nous n'insistons pas sur cet article,
parce que nous avons traité nous-même ce sujet un peu plus
haut; mais nous n'en remercions pas moins le Moniteur de
la Flotte de l'appui constant qu'il ne cesse de nous prêter.
Pour extrait, ERNEST DESPLACES.
NÉCROLOGIE.
M. LOUIS NÔTINGER,
Ingénieur des forages de l'isthme de Suez.
Nous avons promis, dans notre numéro du 10 sep-
tembre dernier, en annonçant la mort de M. Nôtinger,
ingénieur qui a fait tous nos forages dans l'isthme de
Suez, de revenir sur les travaux de ce "praticien habile.
Nous regardions ce souvenir comme une dette envers un
homme dont les services nous ont été fort utiles. Nous
avions déjà recueilli quelques renseignements sur la
biographie de M. Nôtinger, quand nous avons reçu
du vénérable M. Jomard, membre de l'Institut, la
notice, suivante. Nous sommes heureux de faire usage
de cette communication d'un des hommes qui, depuis
près de soixante ans, n'ont cessé de s'intéresser si vive-
ment aux destinées de l'Egypte, et de la servir autant
qu'ils l'ont pu.
« M. Nôtinger (Louis), ingénieur civil, habile collaborateur
de M. Degousée dans un grand nombre de sondages soit
pour les puits artésiens, soit pour l'exploration des mines,
est mort à Alexandrie le 8 juillet 1856. Cette perte est, dans
sa sphère limitée, une des plus sensibles que pût faire l'Egypte,
pays qu'il habitait depuis douze ans, après y avoir été appelé
par Iéhémet-Ali pour les travaux de sondages.
» S. A. le Vice-roi m'avait chargé de lui adresser un ingé-
nieur versé dans la pratique de ce genre de travaux, et j'avais
désigné M. Degousée , l'homme de France qui partage au
plus haut degré, avec M. Mulot, le mérite de grandes opé-
rations accomplies et celui d'une expérience consommée.
M. Degousée n'étant point libre de se rendre en Egypte, me
recommanda M. Nôtinger comme l'homme le plus capable
parmi les ingénieurs associés à ses travaux. « Il m'a secondé,
a me disait-il, dans un grand nombre d'opérations difficiles ;
a il est pourvu de connaissances géologiques, théoriques et
» pratiques. Je vous le donne comme un autre moi-même ;
» il atteindra la houille ou la lignite, s'il y en a dans le sol
égyptien; il exploitera les mines de soufre, de cuivre et de
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