Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1864 01 mars 1864
Description : 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04. 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203316h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
160 L'ISTHME DE SUEZ,
internationales et politiques de ratification ou de
traité de neutralité, qui étaient du ressort des gou-
vernements. (Approbation.)
» Telle était la situation lorsque, sous le prétexte
persistant de la ratification à donner à l'Egypte par
la Sublime Porte, une lettre récente du grand vizir
t:)
est venue mettre le vice-roi d'Egypte en demeure de
réclamer de la Compagnie l'abandon de ses droits
sans aucune espèce de compensation.
» Le Conseil d'administration a expliqué, dans une
résolution du 29 octobre 1863, pourquoi il lui était
impossible d'admettre cet abandon, et il a convo-
qué l'assemblée générale des actionnaires pour le
1er mars prochain, afin que les intéressés soient ap-
pelés à statuer sur les questions relatives à la réso-
lution de leur Conseil.
» Il nous a paru urgent de faire connaître à Vo-
tre Majesté que les attaques sans cesse renouvelées
des adversaires du canal de Suez, n'ont, dans le
présent, et ne pourraient avoir, dans l'avenir, d'au-
tre point d'appui que la question de la ratification
du sultan. Les négociations et les solutions diplo-
matiques ne dépendent pas de la Compagnie, qui,
par sa constitution et par les termes de sa conces-
sion, est exclusivement commerciale et industrielle.
» Il dépend de Votre Majesté d'appeler, sur la
question de ratification du sultan, liée à celle de la
neutralité du canal, l'attention de son ministre des
affaires étrangères, et de décider, dans sa haute sa-
gesse, si le moment n'est pas venu de la faire ré-
soudre afin que des intérêts français, appelés et
réunis de bonne foi dans une entreprise d'utilité
générale et nationale, ne soient pas exposés à être
compromis par des conflits politiques.
» En attendant la décision qu'il plaira à Votre
Majesté de prendre sur un sujet étranger aux attri-
butions du Conseil d'administration, les soussignés
ayant appris que des ordres de la Sublime Porte
étaient dans ce moment préparés pour enjoindre au
vice-roi d'Egypte de faire suspendre les travaux du
canal de Suez, supplient respectueusement Votre
Majesté de faire envoyer des instructions à ses re-
présentants à Constantinople et à Alexandrie, afin
que des capitaux français engagés pour des som-
mes considérables, ne soient pas atteints par une
violation de contrats. (Vifs applaudissements.)
» De même qu'en 1859 Votre Majesté a empêché
que des ordres officiellement donnés, dans le but de
nuire à ces capitaux, reçussent leur exécution, les
soussignés osent espérer que, cette fois encore et à
plus forte raison, la volonté de l'Empereur ne per-
mettra pas l'accomplissement des intentions hostiles
manifestées contre la Compagnie, et qu'elle daignera
protéger les actionnaires français du canal de Suez,
0
aussi bien que le gouvernement de l'Egypte lui-
même, dont l'indépendance administrative est l'œu-
vre de la politique française formellement consacrée
par les conventions de 1841. »
Suivent les signatures de tous les membres du
Conseil d'administration. (Triple salve d'applaudisse-
ments.)
L'Empereur voulut bien accueillir nos justes de-
mandes (acclamations, vive l'Empereur), et il chargea
son ministre des affaires étrangères de suivre les
réclamations de la Compagnie, tant sous le point de
vue politique que sous le point de vue contentieux.
(Nouvelles acclamations.)
Nous nous empressâmes de remettre à S. Exc.
M. Drouyn de Lhuys les contre-propositions du Con-
seil pour arriver, d'un commun accord, à la solu-
tion des difficultés pendantes. (Bravo! Bravo !)
Nous savons que les dispositions de S. A. le vice-
roi ont toujours été favorables à la grande entre-
prise dont il désire plus que personne la réalisation.
Il a d'ailleurs exécuté, sans aucune interruption, les
engagements contractés par Mohammed-Saïd et par
CI
lui-même.
Faut-il s'étonner que ce prince, qui savait combien
le règne de son prédécesseur avait été agité par les
difficultés de la question du canal de Suez, ait laissé
la lutte s'établir entre deux partis contraires, pour
en faire sortir la lumière et la vérité, et pour les
faire apparaître aux yeux de tous ? Ne nous en plai-
gnons pas ; notre cause gagnera toujours par la li-
bre discussion.
Nous conservons la même foi, la même confiance
que nous vous exprimions l'année dernière dans le
concours que S. A. Ismaïl continuera de donner à
une œuvre dont l'achèvement sera la gloire de son
règne.
Nous sommes autorises il vous annoncer qu'en ré-
ponse aux communications qui lui ont été faites, le
vice-roi a déclaré qu'il s'en rapportait complètement il
l'Empereur pour régler aimablement et définitivement
toutes les questions en litige, (interruption , explosion
de bravos) et que Sa Majesté a daigné se charger per-
sonnellement de la suprême décision de toutes ces ques-
tions. (Mouvement indescriptible, l'enthousiasme est
à son comble. Les bras se lèvent, les chapeaux s'agi-
tent en l'air et la salle est ébranlée par une puis-
sante et longue acclamation : Vive l'Empereur ! Vive
l'Empereur ! Vive l'Empereur ! )
M. le Président : — Oui, Messieurs ; Vive l'Empe-
reur. Nous avons tous confiance en l'Empereur. (Re-
doublement des acclamations.)
Nous ne pouvions pas désirer un résultat plus
heureux et plus conforme aux vœux exprimés, dans
internationales et politiques de ratification ou de
traité de neutralité, qui étaient du ressort des gou-
vernements. (Approbation.)
» Telle était la situation lorsque, sous le prétexte
persistant de la ratification à donner à l'Egypte par
la Sublime Porte, une lettre récente du grand vizir
t:)
est venue mettre le vice-roi d'Egypte en demeure de
réclamer de la Compagnie l'abandon de ses droits
sans aucune espèce de compensation.
» Le Conseil d'administration a expliqué, dans une
résolution du 29 octobre 1863, pourquoi il lui était
impossible d'admettre cet abandon, et il a convo-
qué l'assemblée générale des actionnaires pour le
1er mars prochain, afin que les intéressés soient ap-
pelés à statuer sur les questions relatives à la réso-
lution de leur Conseil.
» Il nous a paru urgent de faire connaître à Vo-
tre Majesté que les attaques sans cesse renouvelées
des adversaires du canal de Suez, n'ont, dans le
présent, et ne pourraient avoir, dans l'avenir, d'au-
tre point d'appui que la question de la ratification
du sultan. Les négociations et les solutions diplo-
matiques ne dépendent pas de la Compagnie, qui,
par sa constitution et par les termes de sa conces-
sion, est exclusivement commerciale et industrielle.
» Il dépend de Votre Majesté d'appeler, sur la
question de ratification du sultan, liée à celle de la
neutralité du canal, l'attention de son ministre des
affaires étrangères, et de décider, dans sa haute sa-
gesse, si le moment n'est pas venu de la faire ré-
soudre afin que des intérêts français, appelés et
réunis de bonne foi dans une entreprise d'utilité
générale et nationale, ne soient pas exposés à être
compromis par des conflits politiques.
» En attendant la décision qu'il plaira à Votre
Majesté de prendre sur un sujet étranger aux attri-
butions du Conseil d'administration, les soussignés
ayant appris que des ordres de la Sublime Porte
étaient dans ce moment préparés pour enjoindre au
vice-roi d'Egypte de faire suspendre les travaux du
canal de Suez, supplient respectueusement Votre
Majesté de faire envoyer des instructions à ses re-
présentants à Constantinople et à Alexandrie, afin
que des capitaux français engagés pour des som-
mes considérables, ne soient pas atteints par une
violation de contrats. (Vifs applaudissements.)
» De même qu'en 1859 Votre Majesté a empêché
que des ordres officiellement donnés, dans le but de
nuire à ces capitaux, reçussent leur exécution, les
soussignés osent espérer que, cette fois encore et à
plus forte raison, la volonté de l'Empereur ne per-
mettra pas l'accomplissement des intentions hostiles
manifestées contre la Compagnie, et qu'elle daignera
protéger les actionnaires français du canal de Suez,
0
aussi bien que le gouvernement de l'Egypte lui-
même, dont l'indépendance administrative est l'œu-
vre de la politique française formellement consacrée
par les conventions de 1841. »
Suivent les signatures de tous les membres du
Conseil d'administration. (Triple salve d'applaudisse-
ments.)
L'Empereur voulut bien accueillir nos justes de-
mandes (acclamations, vive l'Empereur), et il chargea
son ministre des affaires étrangères de suivre les
réclamations de la Compagnie, tant sous le point de
vue politique que sous le point de vue contentieux.
(Nouvelles acclamations.)
Nous nous empressâmes de remettre à S. Exc.
M. Drouyn de Lhuys les contre-propositions du Con-
seil pour arriver, d'un commun accord, à la solu-
tion des difficultés pendantes. (Bravo! Bravo !)
Nous savons que les dispositions de S. A. le vice-
roi ont toujours été favorables à la grande entre-
prise dont il désire plus que personne la réalisation.
Il a d'ailleurs exécuté, sans aucune interruption, les
engagements contractés par Mohammed-Saïd et par
CI
lui-même.
Faut-il s'étonner que ce prince, qui savait combien
le règne de son prédécesseur avait été agité par les
difficultés de la question du canal de Suez, ait laissé
la lutte s'établir entre deux partis contraires, pour
en faire sortir la lumière et la vérité, et pour les
faire apparaître aux yeux de tous ? Ne nous en plai-
gnons pas ; notre cause gagnera toujours par la li-
bre discussion.
Nous conservons la même foi, la même confiance
que nous vous exprimions l'année dernière dans le
concours que S. A. Ismaïl continuera de donner à
une œuvre dont l'achèvement sera la gloire de son
règne.
Nous sommes autorises il vous annoncer qu'en ré-
ponse aux communications qui lui ont été faites, le
vice-roi a déclaré qu'il s'en rapportait complètement il
l'Empereur pour régler aimablement et définitivement
toutes les questions en litige, (interruption , explosion
de bravos) et que Sa Majesté a daigné se charger per-
sonnellement de la suprême décision de toutes ces ques-
tions. (Mouvement indescriptible, l'enthousiasme est
à son comble. Les bras se lèvent, les chapeaux s'agi-
tent en l'air et la salle est ébranlée par une puis-
sante et longue acclamation : Vive l'Empereur ! Vive
l'Empereur ! Vive l'Empereur ! )
M. le Président : — Oui, Messieurs ; Vive l'Empe-
reur. Nous avons tous confiance en l'Empereur. (Re-
doublement des acclamations.)
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